La presse arabophone (hebdos) du samedi 23 mars 2024
Al Ousboue Assahafi : Entre mendicité politique et mendicité professionnelle. «Jouj Wjouh» (Deux visages) est le nom d’une série qui cartonne ce Ramadan, dans laquelle les stars du petit écran Aziz Dadas, Dounia Boutazout et autres traitent le phénomène de la mendicité et son visage sombre. En effet, certains mendiants «professionnels» arrivent à amasser des fortunes, habiter des villas et conduire des voitures de luxe «sur le dos du peuple, exactement comme le font certains adeptes de la transhumance politique, qui sautillent entre les partis et les institutions», estime le journal. Ce dernier cite aussi le dernier rapport du CESE autour de la mendicité, qui note la propagation de ce phénomène lors des dernières années, ce qui menace de donner une mauvaise image du royaume appelé à abriter des manifestations importantes comme le Mondial 2030.
Al Michâal : Ces batailles féroces entre politiciens. Le temps du débat est-il fini ? Très rares sont les Congrès nationaux de partis marocains qui n’ont pas connu l’éclatement d’une rixe… Les affrontements se sont étendus ces dernières années à tout type d’événement partisan, à l’image des derniers travaux du Conseil national du PI, où un député a été giflé par son «collègue» en militantisme. L’hebdo revient sur des épisodes conflictuels qui s’étaient traduits en échange de coups, voire en bagarre générale, à l’image de la «bataille des assiettes volantes» lors du congrès national du PI en 2017 ou du coup de boule asséné par Ibrahim El Joumani (PAM) en 2019 au secrétaire général de son parti à l’époque, Hakim Benchamach.
Al Mountakhab : JO : la FRMF prête à lutter pour Diaz et Hakimi. La décision a été prise par Tarik Sektioui (U23) en coordination avec Oualid Regragui : Achraf Hakimi et Brahim Diaz vont être convoqués pour disputer les Jeux Olympiques avec les Lionceaux de l’Atlas, en attendant de trancher dans le nom du 3ᵉ joueur âgé de plus de 23 ans qui renforcera les rangs de la sélection dans cette compétition. La participation de ces deux stars n’est pas garantie d’avance : la FRMF compte négocier avec le Real Madrid et le PSG, dans lesquels ils évoluent, pour obtenir la libération des joueurs pour la compétition et profiter de leurs services.
AL Watane Al Ane : Le gouvernement de Tony Blair. Le Maroc aurait versé 15 milliards de dirhams pour les services acquis par le gouvernement de sociétés étrangères, dont une majorité de cabinets d’études. Ce recours fréquent aux cabinets d’études étrangers, dont celui de l’ex-premier ministre britannique Tony Blair (un deal de 2,7 MDH pour une étude sur la politique publique), traduit le «mépris» que ressent l’Exécutif envers les experts nationaux, estime le journal en alertant aussi sur l’impact de ces opérations sur les réserves en devises. Sur un ton satirique, l’hebdo dresse l’hypothèse du limogeage du gouvernement et de son replacement par une trentaine d’experts internationaux, ce qui lui reviendrait à 108 MDH par an, soit 0,72% de ce que la Trésorerie générale verse aux cabinets d’études internationaux.
Al Ayam : La valse des noms dans la bourse des ministres. On en parle depuis plus d’un an, mais il semble plus proche que jamais. Le gouvernement est arrivé à mi-mandat et le « remaniement ministériel » est l’objet principal des discussions dans les salons politiques durant ce Ramadan. Le journal essaie de décrypter la situation actuelle et de sonder les noms des partants. Ses informations font état d’une surprise : certains évoquent la possibilité d’un changement à la tête du ministère des Habous et des Affaires Islamiques. Le président de la Rabita Mohammedia des Oulémas, Ahmed El Abbadi, pourrait y remplacer Ahmed Toufiq, à ce poste depuis 22 ans. Parmi les partants potentiels, le journal cite également Fatim Zahra Ammor (Tourisme), Abdellatif Ouahbi (Justice), Leila Benali (Transition Energétique), Abdellatif Miraoui (Enseignement Supérieur) ou encore Awatif Hayar (Solidarité).
Al Ayam : Motion de censure, l’histoire d’une « blague politique ». Les partis de l’Opposition réussiront-il à rassembler le soutien parlementaire requis pour soumettre la motion de censure promise contre le gouvernement ? Rien n’est moins probable, vu que les composantes de cette même opposition ne s’étaient pas assises à la même table depuis deux ans avant le 8 février dernier. Minée par les divergences d’avis et de positions, cette motion semble avoir peu de chances d’aboutir selon les politologues interrogés par le journal. Ces derniers appellent les partis de l’opposition à jouer leurs rôles depuis le Parlement et ses commissions, étant donné que l’initiative précitée est «sans utilité».