La presse arabophone du mercredi 4 septembre 2024
BAYANE AL YAOUME : L’opération «un million de cartables» est-elle menacée ? . Après des semaines où la hausse des prix a stressé les ménages pour l’achat du matériel scolaire, la nouvelle saison académique démarre aujourd’hui. Les familles marocaines connaissent clairement des difficultés financières qui pourraient les empêcher de s’affranchir des frais d’inscription ou encore de scolarité. La saison s’ouvre également à la lumière de nouvelles discussions sur les défis auxquels est confronté le système éducatif au Maroc, dont le plus important est peut-être le manque de ressources humaines dans le secteur. Et cette rentrée coïncide également avec le recensement général de la population et du logement, qui a commencé dimanche dernier et se poursuit jusqu’au 30 septembre prochain. Alors à quoi s’attendre pour le début de cette année académique ?
RISSALATE AL OUMMA : Séisme d’Al Haouz : quel bilan après un an de reconstruction ? Cela fera un an que la tragédie d’Al Haouz aura frappé. À l’occasion, le chef du gouvernement a présidé, lundi à Rabat, la 11ᵉ réunion du comité interministériel chargé du programme général de reconstruction et de réhabilitation des zones touchées par le séisme. Il en ressort que «des progrès positifs et notables ont été enregistrés dans la mise en œuvre de ce programme, et ce, au niveau de différents secteurs». La réunion a permis de suivre l’avancement des projets de construction et de réhabilitation de 49.632 logements suite à la délivrance de 55.142 permis de reconstruction. 57.805 familles ont bénéficié d’un montant de 20.000 dirhams comme première tranche pour reconstruire et réhabiliter leurs maisons, 20.763 familles du deuxième lot, 8.813 familles du premier lot et 939 familles du quatrième et dernier lot de soutien.
AL AHDATH AL MAGHRIBIYA : Enquête sur des importations chinoises d’éclairage public. Les accords de la Coupe du monde 2030 ont exacerbé la concurrence entre les acteurs du secteur de l’éclairage public. Ceci fait suite à l’ouverture d’une enquête antidumping sur les importations de lampes d’éclairage LED destinées à l’éclairage public importées de Chine, par la Direction générale du commerce du ministère de l’Industrie et du Commerce. Une plainte a été déposée par l’entreprise LuxiLighting, considérée comme le premier acteur national dans la production de lampes LED pour l’éclairage public. L’entreprise a appelé à l’imposition de mesures protectionnistes contre ces importations, estimant que le la marge de dumping calculée est élevée et dépasse largement le niveau minimum (2%).
AL AKHBAR : Parlement : un projet de loi pour lutter contre le gaspillage alimentaire. La Chambre des représentants a commencé à discuter d’un projet de loi qui punirait toute personne qui gaspillerait de la nourriture. Cette initiative législative propose qu’une amende équivalente à deux fois la valeur marchande de la nourriture gaspillée soit infligée aux entités qui l’ont intentionnellement gaspillée ou qui n’ont pas pris les mesures nécessaires pour la conserver. Le projet, présenté par l’équipe du RNI, vise à responsabiliser tous les acteurs du domaine de la nutrition dans la lutte contre le gaspillage des aliments consommables, et à réduire les pertes économiques engendrées par le phénomène. Les rapports indiquent que le Maroc a écoulé plus de 4,2 millions de tonnes de produits alimentaires en 2022, soit une augmentation d’un million de tonnes par rapport à l’année précédente.
ASSABAH : L’entrepreneuriat pour piller l’argent public. Les plaintes déposées auprès de la présidence du ministère public et de la direction des impôts ont révélé des méthodes frauduleuses de pillage et de blanchiment des fonds de l’État. Celles-ci, menées par des partis influentes, profitent de l’annonce de divers projets par l’État pour se précipiter et prêter main-forte aux chômeurs et analphabètes en leur créant des entreprises, pour, en contrepartie, récupérer la plus grande part des bénéfices. Selon des sources d’Assabah, une caste influente a contribué à l’émergence d’une nouvelle génération d’hommes d’affaires, dépourvus de formation académique et de compétences, en fournissant un soutien financier pour créer des entreprises à leur nom, histoire d’éviter toute situation d’incompatibilité ou de conflit d’intérêts. Les sources ont confirmé que ce type d’entreprises s’est répandu dans les secteurs de l’agriculture et de la construction, ainsi que dans d’autres secteurs sociaux, bénéficiant de parrainages et de financements de l’État. Chaque fois que l’État décide d’accorder un soutien financier à un secteur spécifique, ces entreprises se multiplient en peu de temps. Et même si elles sont nouvellement installées, ces structures bénéficient de transactions à gros budget.
AL ITTIHAD AL ICHTIRAKI : Comment 13 hectares destinés à construire un réservoir d’eau ont été convertis en projets immobiliers ? La ville de Casablanca était censée disposer d’un réservoir d’eau depuis 1939, lorsqu’un propriétaire de terrain, réfléchissant à la nécessité de préserver l’eau, en avait fait don à la commune. Son terrain était proche d’une source d’eau courante, située entre les deux zones de Mers Sultan et Ain Borja. Cependant, cette vision s’est heurtée à une étrange logique administrative qui a privé la ville de telles installations.