La presse arabophone du mercredi 27 novembre 2024

Temps de lecture : 6 minutes

ANNAHAR AL MAGHRIBIYA : Les comptables protestent contre le PLF 2025. Les comptables agréés sont descendus dans la rue devant le Parlement pour protester contre le projet de loi de Finances 2025. Ils exigent que le gouvernement mette fin à l’injustice faite à leur corps de métier en imposant de nouvelles amendes financières qui pèsent sur les professionnels, limitent les dons professionnels et menacent les comptables de faillite. Ils exigent du gouvernement de retirer les nouvelles dispositions contenues dans le PLF 2025 et de supprimer l’article 206 bis, qui prévoit des amendes financières.

AL AKHBAR : L’imposition des revenus des influenceurs enfin effective ? Après des années de débats, les influenceurs et les créateurs de contenus sur les réseaux sociaux, dont les revenus sont estimés à plus de 3 milliards de dirhams sur la période 2018-2022, devraient être soumis à un impôt de 30% dès 2025. L’Office des changes a récemment «renforcé la surveillance des opérations réalisées par les Youtubeurs, les Tiktokeurs et autres influenceurs, particulièrement lorsque celles-ci donnent lieu à des paiements reçus depuis l’étranger».

ASSABAH : Le procès de El Badraoui expose les accords en matière d’hygiène. Le nouveau directeur de Ozone, propriété d’Aziz Al-Badrawi, détenu à la prison de Oukacha, est désemparé. L’ordonnateur chargé de la mise en exécution des jugements prononcés par le tribunal de Commerce de Casablanca vient de contraindre le nouveau PDG de la société à respecter les engagements pris précédemment. Ils concernent la mise en exécution de l’opération de saisie de camions bennes et autres appareils utilisés dans son activité, au profit d’une société de financement de la place. Ainsi, plusieurs de ses biens ont été saisis, en raison d’un conflit avec une société de financement.

BAYANE AL YAOUME : Bourita appelle l’UE à traduire ses engagements en actions concrètes. Le ministre des Affaires étrangères a adressé un message clair et franc aux pays européens à travers le commissaire européen à la politique de voisinage et à l’élargissement, Oliver Varhelyi, en les appelant à joindre le geste à la parole. Le ministre a été très explicite en entrant dans le vif du sujet lors d’un point de presse tenu conjointement avec le responsable européen. «Le partenariat entre le Maroc et l’UE traverse une étape charnière qui exige de l’UE de prouver son engagement en sa faveur à travers des actes et non des paroles», a précisé Bourita. Selon le diplomate, l’UE doit cimenter son partenariat avec le Maroc et le défendre contre le chantage et le harcèlement juridique et économique.

RISSALATE AL OUMMA : Ahmed Toufiq : «Les Marocains sont laïcs». Lors d’une séance des questions orales, Ahmed Toufiq a dévoilé avoir eu une rencontre informelle avec le ministre français de l’Intérieur en marge de la visite du président Emmanuel Macron au Maroc. Au cours de cet échange, plusieurs sujets ont été abordés, et parmi eux figurait la laïcité. Le ministre marocain a précisé que son interlocuteur était convaincu que «l’islam marocain modéré est bénéfique pour tous, mais qu’il fait face à un contexte interne complexe». Selon les dires du ministre marocain, Retailleau a affirmé : «La laïcité vous choque», et Toufiq a répondu: «Non». Surpris, le ministre français lui a demandé : «Comment pouvez-vous dire non ?». Ce à quoi il a répondu : «Parce que nous sommes laïcs.» Et d’ajouter : «Nous n’avons pas les textes de 1905, mais chacun est libre de faire ce qu’il veut, car il n’y a pas de contrainte en religion (verset 256 de la Sourate Al Baqara)», laissant le ministre français «bouche bée».

AL ITTIHAD AL ICHTIRAKI : Le Souverain en balade avec ses enfants : un moment de douceur à Paris. La capitale parisienne a accueilli une visite royale qui n’a pas manqué de susciter l’intérêt des passants et des médias. Le roi Mohammed VI, accompagné de ses enfants, le prince héritier Moulay Hassan et la princesse Lalla Khadija, a été aperçu lors d’une promenade familiale, mêlant simplicité et convivialité, dans les rues de la ville. Cette balade, capturée par quelques clichés discrets et largement relayée sur les réseaux sociaux, illustre une facette plus personnelle et intime du Souverain. Au-delà de son caractère informel, cette sortie royale à Paris revêt une dimension symbolique forte. Elle renvoie une image moderne et accessible de la monarchie marocaine : un prince héritier déjà reconnu pour son implication progressive dans les affaires publiques, et une princesse représentant la nouvelle génération royale, incarnent une continuité empreinte de sérénité et d’ouverture.