La presse arabophone du mercredi 19 juin 2024
ASSABAH : Des milliards jetés à la poubelle. Les habitudes ont changé, écrit le quotidien. Alors que les Marocains étaient habitués à profiter pleinement du mouton sacrifié, à savoir même sa peau en confectionnant des tapis traditionnels, celle-ci est devenue aujourd’hui un fardeau pour bon nombre de ménages. Ceux-ci s’en débarrassent aussitôt le sacrifice accompli. Cette année, ce sont plus de 6 millions de bétails qui ont été achetés à l’occasion de la fête. Ce sont donc plusieurs milliards qui ont été gaspillés avec les peaux de moutons jetés. Ceci, écrit le journal, sans compter les frais engendrés par le travail des agents de nettoyage. Dans la seule ville de Casablanca, 12.000 tonnes de déchets ont été ramassées le jour de l’Aïd.
AL AHDATH AL MAGHRIBIYA : Migration irrégulière à Sebta. Les autorités marocaines ont mis en échec un assaut collectif orchestré par près de 230 migrants d’origine marocaine, algérienne et subsaharienne. Ces derniers, venant des régions avoisinantes (Mdiq, Fnideq, ..), ont profité des célébrations de Aïd Al-Adha pour tenter de franchir la clôture frontalière vers le préside occupé de Sebta. Le journal rapporte que certains des éléments ont été présentés aux autorités judiciaires compétentes, qui ont décidé de les poursuivre et ont ordonné leur placement à la prison locale pour participation à l’organisation de l’immigration clandestine et détention d’armes blanches. Ces tentatives d’incursion irrégulière sont récurrentes durant les festivités de l’Aïd et les autorités y sont dûment préparées.
ANNAHAR AL MAGHRIBI : À cause du prix des moutons, les Marocains en colère contre Akhannouch. C’était déjà le cas avant l’Aïd : plusieurs Marocains, face à la difficulté, voire l’incapacité de s’acheter un mouton pour célébrer la fête, ont mis le chef du gouvernement au banc des accusés. Cette colère s’est poursuivie sur les réseaux sociaux durant les jours de l’Aïd. Pour beaucoup, le prix élevé du cheptel, qui allait de 3.000 à parfois 10.000 dhs, serait directement lié à l’incapacité de l’exécutif actuel à gérer les effets de l’inflation et à celle d’Akhannouch en particulier, qui depuis plus de 15 ans à la tête de la tutelle a vu toutes ses politiques agricoles échouer.
ASSABAH : Quatre morts durant l’Aïd. Durant cette période festive, certaines familles de Kénitra, Rabat, Safi et El Youssoufia ont pleuré leurs morts. Il s’agit, dans la première affaire, d’une histoire d’infidélité qui a conduit un ressortissant étranger à tuer avec préméditation l’amant de son épouse. La seconde affaire, qui date de la veille de l’Aïd dans le quartier de l’Océan de la capitale, a abouti à l’arrestation du meurtrier d’un chauffeur de taxi, qui a de lui-même avoué avoir poignardé la victime chez elle. Une troisième personne à Safi a également été poignardée par ce que les sources du journal décrivent comme quelqu’un atteint d’une maladie mentale. Enfin à El Youssoufia, une discussion un peu animée a viré au drame après qu’un jeune de 19 ans ait porté un coup fatal à son voisin de 32 ans.
RISSALATE AL OUMMA : Radiation d’une avocate à Casablanca. L’Ordre des avocats au barreau de Casablanca a annoncé sa décision de radier une avocate des listes professionnelles, et ce, avec effet immédiat. Le journal rapporte que la juriste, chargée du dossier de «Thami Bennani» et de «la fille du Colonel», s’est rendue au siège de l’Ordre pour contester leur décision. Celle-ci a, très vite, été transportée à l’hôpital, ayant subi un malaise. Selon les sources du quotidien, les raisons ayant motivé la décision de l’Ordre seraient que l’avocate soit accusée d’injures, de calomnies et d’insultes à l’égard du bâtonnier, dans diverses plaintes reçues par le barreau.
AL ITTIHAD AL ICHTIRAKI : Afrique du Sud : arrivée au pouvoir d’un parti ami du Maroc. Alors que le Congrès national africain, qui a perdu sa majorité au sein du Parlement lors des dernières élections, a annoncé la création d’une coalition, le Royaume voit la montée au pouvoir d’un parti considéré comme pro-marocain. L’Alliance démocratique (de centre-droit), deuxième plus grand parti sud-africain, considère en effet que la promotion des relations bilatérales entre le Maroc et l’Afrique du Sud, deux pays considérés comme puissances africaines, contribuerait grandement à l’essor du continent.