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La presse arabophone du mercredi 1 mai 2024

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Pour le PJD, l’augmentation des salaires est une forme de «corruption» | L’UGTM appelle le gouvernement à respecter ses engagements | Dialogue social : un accord courageux | Biens publics: une ONG demande que des antennes GPS soient installées sur les véhicules de service | Intoxications alimentaires en série à Marrakech | Le véto de Nizar Baraka

AL AHDATH AL MAGHRIBIYA : Pour le PJD, l’augmentation des salaires est une forme de «corruption». Le président du groupe parlementaire du Parti Justice et Développement (PJD) a interpellé le gouvernement, à travers une question écrite, dans laquelle il interroge sur l’augmentation des salaires dans le cadre du nouvel accord social constituant, selon le député, certainement un bénéfice pour les citoyens lors des prochaines élections. Selon lui, l’augmentation des salaires était prévue dans l’accord de 2022, avant que le gouvernement ne décide de la reporter à 2025 et 2026, et de s’interroger sur son utilisation pour convaincre les électeurs au cours de la période à venir, soulignant l’incapacité du gouvernement d’inclure l’augmentation des retraites.

 

AL ALAM : L’UGTM appelle le gouvernement à respecter ses engagements. À l’occasion de la Fête du Travail, célébrée ce 1ᵉʳ mai, l’Union générale des travailleurs (UGTM) a appelé à renforcer les libertés syndicales, à accélérer l’activation des augmentations de salaire et à clôturer une fois pour toutes le dossier des professeurs suspendus. La centrale a appelé au rétablissement du respect du travail syndical sérieux et à la protection des libertés syndicales dans les secteurs public et privé, en activant le dialogue social à tous ses niveaux sectoriels, territoriaux et thématiques, et en s’appuyant sur les résultats des élections professionnelles sans discrimination. L’UGTM a appelé ainsi le gouvernement à adhérer au contenu de l’accord social du 30 avril 2022 et du nouvel accord du 29 avril 2024, en respectant son calendrier de mise en œuvre. À cet égard, elle appelle à promulguer les textes nécessaires à cet effet et à garantir leur efficacité en intensifiant les efforts de contrôle et d’inspection du travail.

 

AL AKHBAR : Dialogue social : un accord courageux. Le chef du gouvernement, les dirigeants des principales centrales syndicales et la Confédération générale des entreprises du Maroc ont signé un accord historique. Un paquet d’avantages a été consenti aux fonctionnaires du secteur public, mais aussi aux salariés du privé, suite à un dialogue fructueux entre partenaires sociaux. C’est un tournant socio-économique et même politique dans l’évolution du Maroc moderne, estime le quotidien Al Akhbar dans l’éditorial de son édition du mercredi 1ᵉʳ mai. Selon Al Akhbar, le gouvernement Akhannouch a sauvé le dialogue social d’une mort lente en le sortant de la logique des tiraillements interminables entre partenaires sociaux qui se livraient, quand ils se rencontraient, à la polémique et à un dialogue de sourds, dans un climat de tensions permanentes qui ne servent ni les citoyens, ni le pays.

 

ASSABAH : Biens publics: une ONG demande que des antennes GPS soient installées sur les véhicules de service. Les abus dont font preuve certains fonctionnaires, qui utilisent le véhicule mis à leur disposition par leur hiérarchie pour leurs besoins personnels a donné une idée à l’ONG le Forum marocain des droits de l’Homme. La solution est certes simple, mais pourrait être très efficace pour contrôler l’usage qui est fait de ces véhicules. Dans sa double édition de ce mardi 30 avril au mercredi 1ᵉʳ mai, Assabah révèle que cette ONG vient de lancer un nouvel appel aux autorités compétentes, afin que des antennes GPS soient installées dans l’ensemble du parc des véhicules appartenant à l’État. L’objectif est d’éviter que leur usage ne serve à des déplacements extra-professionnels. Cet équipement permettrait de mettre fin aux abus souvent constatés à propos de l’usage qui est fait de ces véhicules de service mis à la disposition des fonctionnaires, ce qui équivaut, selon le Forum marocain des droits de l’Homme, à «une rente».

 


AL AHDATH AL MAGHRIBIYA : Intoxications alimentaires en série à Marrakech. Dans le quartier M’Hamid à Marrakech, 26 personnes ont été victimes d’une intoxication alimentaire, et trois d’entre elles en sont mortes. Les personnes touchées par cette intoxication alimentaire à grande échelle avaient toutes ingéré des plats contenant des morceaux de viande qu’elles avaient achetés dans l’un des snacks de ce quartier. Le quotidien précise que le propriétaire de ce snack a immédiatement été interpellé et présenté au Procureur du Roi, à l’issue de sa garde à vue. Il devrait être poursuivi pour «participation à des homicides involontaires» et «dissimulation de preuves sur les lieux d’un crime».

 

AL AKHBAR : Le véto de Nizar Baraka. Réunis du 26 au 28 avril à Bouznika, les Istiqlaliens ont réélu à l’unanimité Nizar Baraka à la tête du parti à l’occasion de son 18ᵉ congrès. Pour autant, ce rendez-vous, maintes fois reporté, n’a pas permis l’élection attendue du comité exécutif de la formation, son bureau politique. Officiellement, Nizar Baraka, réélu au terme de ce congrès, a déclaré que «la session du conseil national reste ouverte afin de procéder aux consultations nécessaires entre les parties en vue de préparer la liste», justifiant ainsi le report sine die de l’élection. Dans son édition du 1ᵉʳ mai, le quotidien Al Akhbar souligne une autre version. Citant des sources informées, le journal affirme que Nizar Baraka a brandi son véto contre l’intégration de trois noms dans la liste du comité exécutif de l’Istiqlal à soumettre au vote du Conseil national. D’après les sources du journal, le secrétaire général de l’Istiqlal s’est opposé à l’intégration de ces trois leaders dans le comité exécutif de la formation pour leur implication dans des procédures judiciaires. Nizar Baraka voudrait ainsi que tous les membres de son bureau politique à élire ne soient pas dans le collimateur de la justice.