La presse arabophone du mardi 9 juillet 2024
AL ITTIHAD AL ICHTIRAKI : Parti de l’Istiqlal : la lutte interne entrave la formation du Comité exécutif. Quatre mois se sont écoulés depuis le 18ᵉ Congrès du parti, mais le conseil n’a pas encore pu atteindre son objectif premier qui est de former un comité exécutif. Une source proche des cuisines de l’Istiqlal House estime que la stagnation de la situation est due à une lutte entre les ailes au sein du parti, et que certains cherchent à exclure des personnalités du comité exécutif. La source estime que les adversaires de Enaam Mayara attendent qu’il perde la présidence du Conseil des conseillers en octobre prochain, pour que son exclusion du cercle des hauts dirigeants du parti devienne facile. Les composantes du parti de la balance misent sur un nouveau consensus entre Nizar Baraka et Hamdi Ould Rachid pour former le comité exécutif, tandis que des sources font état d’un accord pour exclure un certain nombre de personnalités de la liste des candidats que Baraka a le droit de présenter.
AL AHDATH AL MAGHRIBIYA : Les prix de la volaille continuent de grimper, les éleveurs mettent en garde contre une nouvelle crise. L’Association nationale des éleveurs de poulets de chair du Maroc a exprimé sa profonde préoccupation face à la hausse continue des prix du poulet, notant qu’elle «va exacerber les conditions économiques des citoyens, surtout après la coûteuse saison des sacrifices». Cette augmentation, selon l’association, serait due à des hausses «illégitimes» des prix des matières entrant dans la production des poulets de chair, comme les poussins et les aliments. L’association appelle les autorités à intervenir de toute urgence pour stopper ces augmentations afin de protéger les petits et moyens éleveurs et les consommateurs de la cupidité des entreprises produisant des aliments et des poussins.
ASSAHRAA AL MAGHRIBIYA : Étudiants en médecine : «l’année blanche», une ligne rouge. Les étudiants en médecine et en pharmacie poursuivent leurs protestations contre ce qu’ils considèrent une «injustice politique» du gouvernement dans ses actions de représailles. Les étudiants soulignent que leurs revendications sont «légitimes» et loin de toute politisation, et appellent à une véritable réforme du système de formation médicale. Ils exigent que les revendications convenues soient consignées dans un procès-verbal d’accord signé par toutes les parties concernées. L’état de tension persistant entre les étudiants et le gouvernement menace d’une «année blanche» pour les étudiants en médecine et en pharmacie. Ce que les étudiants rejettent et considèrent comme une ligne rouge.
AL ALAM : Les greffiers en grève nationale. Le Syndicat libre du secteur de la justice, affilié à l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), a appelé les commis-greffiers à déclencher une grève nationale globale les 9, 10 et 11 juillet 2024. Celle-ci intervient en protestation contre la marginalisation des revendications des employés de commis et l’incapacité de répondre à leurs revendications légitimes, notamment en ce qui concerne le statut du corps des commis. Et ce malgré le rôle important que jouent ces employés dans le maintien de la sécurité judiciaire et la collecte des informations publiques. Le syndicat affirme que la grève est le dernier moyen auquel il recourra après avoir épuisé tous les moyens pacifiques de dialogue avec le gouvernement, et qu’il poursuivra la lutte pour faire valoir ses revendications légitimes.
AL AKHBAR : Le Raja et le Wydad font face à une crise financière : une menace sur la participation africaine. Les deux pôles du football national, le Raja et le Wydad de Casablanca, connaissent une crise financière étouffante qui menace leur qualification pour la Ligue africaine des champions pour la saison prochaine. Les Verts risquent de perdre l’un de ses joueurs les plus importants, Ismail Moghaddam, après avoir envoyé une lettre d’avertissement à l’administration exigeant le paiement de sa dette financière s’élevant à 300 millions de centimes. Du côté des Rouges, la situation n’est pas très différente : le club risque de perdre son gardien, Youssef El Motie, qui a également envoyé une lettre d’avertissement réclamant ses dettes financières s’élevant à 130 millions de centimes.