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La presse arabophone du mardi 9 avril 2024

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Un délit douanier rayé de la liste d’accusations de Saïd Naciri | Casablanca : trafic de tombes familiales | A Marrakech, des associations bénéficient illégalement des subventions étatiques | Réforme de la Moudawana : le débat va jusqu’à la menace de mort | Les adouls résignés à poursuivre la grève | Nador, meilleure commune marocaine pour l’année 2023

BAYANE AL YAOUME : Un délit douanier rayé de la liste d’accusations de Saïd Naciri. La Chambre consultative de la Cour d’appel de Casablanca a abandonné le délit de violation des dispositions relatives à la circulation et à la détention de stupéfiants au sein de la Direction des douanes, pour lequel le ministère public avait précédemment poursuivi Saïd Naciri et Abdennabi Bioui. Les deux sont, pour rappel, détenus provisoirement dans le cadre de l’affaire «Escobar du Désert». Le journal explique que le juge d’instruction a pris cette décision en échange du maintien d’un certain nombre de charges retenues contre eux. Détention, trafic, transport et export de drogue, sont autant de chefs d’accusation retenus contre l’ancien patron du WAC, en plus de la fraude, de l’escroquerie, de la falsification de documents officiels et commerciaux et de l’exploitation de son influence. La date du premier procès de l’affaire sera fixée devant le tribunal pénal de première instance dans les jours qui suivent Aïd Al-Fitr.

 

ASSABAH : Casablanca : trafic de tombes familiales. Le deuxième plus grand cimetière de la métropole, Al Ghofrane, s’est embourbé dans un vide juridique béant suite à l’incapacité, depuis deux ans, à constituer une direction générale du groupement des collectivités territoriales pour la coopération sociale. Des sources d’Assabah révèlent que cette situation a atteint son paroxysme avec la vente et la revente des tombes familiales par le biais de documents suspects. Une famille détenant un espace a découvert qu’elle ne possédait aucun droit sur la tombe qu’elle avait pourtant achetée avec des documents officiels délivrés par l’instance en charge. Face à l’absence des responsables, la famille n’a pu déposer ni plainte, ni réclamation. Le journal rappelle que les tarifs opérés varient de 18.000 à 25.000 dirhams la zone, en fonction du nombre de tombes en son sein.

 

AL MASSAE : A Marrakech, des associations bénéficient illégalement des subventions étatiques. L’Association marocaine des droits de l’Homme – branche de Marrakech – a demandé l’ouverture d’une enquête suite à des suspicions entourant l’octroi illégal par le Conseil communal d’un soutien à des associations locales. Le quotidien rapporte que la chambre criminelle chargée des crimes financiers près la cour d’appel de Marrakech a reporté, jusqu’au vendredi 19 avril, le procès du vice-président du Conseil préfectoral de Guéliz, poursuivi en état d’arrestation dans une affaire de corruption. Ce dernier aurait sollicité puis accepté des offres afin d’exercer l’une des fonctions lui incombant. Il aurait également bénéficié personnellement de certains services publics qu’il supervise. D’autres délits s’ajoutent à cette liste, notamment la trahison, l’usage de son influence pour permettre à des individus d’accomplir des services relevant de l’autorité publique ou encore l’ingérence dans une fonction publique.

 

AL AKHBAR AL MAGHRYBIA : Réforme de la Moudawana : le débat va jusqu’à la menace de mort. Le Front national de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme a récemment saisi le ministère public afin de prendre les mesures adéquates suite à un torrent de menaces de mort et de discours discriminatoires et haineux, voire même extrémistes. Relayés sur les réseaux sociaux dans le cadre de la discussion sur la révision du Code de la famille, ces messages ont été adressés par de nombreux comptes électroniques à un «groupe de militantes, dont la plupart sont des féministes, des militants des droits de l’Homme, des journalistes et autres de la communauté artistique». Dans sa lettre adressée au ministère public, le Front considère ces actes comme criminels et «terroristes», propageant la haine et l’insécurité dans l’espace public. «Ces menaces d’effusion de sang en guise de commentaires sur la Moudawana nécessitent l’intervention du ministère public, car ces extrémistes de l’islam politique ont montré leurs dents publiquement», écrit l’organisation.

 


AL AKHBAR : Les adouls résignés à poursuivre la grève. L’Ordre national des adouls a décidé de poursuivre son mouvement de colère et de protestation après la fête d’Aïd Al-Fitr. Initialement prévue du 8 au 14 avril, la grève sera observée par «l’ensemble des adouls à l’échelle nationale, du 15 au 28 avril». Ce débrayage de quinze jours paralysera l’authentification et la documentation des actes adoulaires, notamment ceux relatifs au Code de la famille, précisent les sources interrogées par le quotidien. En plus de la grève, les adouls «observeront deux sit-ins devant le siège du ministère de la Justice, à Rabat». Depuis le début l’année 2024, les adouls tentent de faire valoir les droits de leur profession. Mais la pratique de «la sourde oreille par le ministère de la Justice, qui n’a pas ouvert de canaux de communication et de dialogue avec les grévistes» a mené à cette escalade.

 

AL ITTIHAD AL ICHTIRAKI : Nador, meilleure commune marocaine pour l’année 2023. Dans le cadre du programme national d’amélioration des performances des collectivités territoriales, la commune de Nador a été distinguée comme meilleure commune du Royaume au titre de l’année 2023. La municipalité a également obtenu une subvention de deux milliards et demi de centimes, octroyée par le ministère de l’Intérieur, pour les efforts déployés au niveau de la gestion administrative et financière, et en reconnaissance des réalisations du Conseil de la ville en matière de bonne gouvernance. Laquelle gouvernance s’est traduite par une série de mesures et de procédures qui ont contribué à consolider l’approche de transparence dans les transactions, d’égalité dans l’accès aux services collectifs, ainsi qu’à établir une culture de proximité, d’ouverture et d’interaction avec toutes les composantes du tissu social et économique de la ville.