La presse arabophone du mardi 4 juin 2024
RISSALATE AL OUMMA : Sucre dans le lait pour nourrissons. Les équipes parlementaires nationales s’inquiètent des quantités de sucre présentes dans les préparations pour enfants. Après l’aveu du groupe suisse Nestlé de la présence de sucres ajoutés dans les produits laitiers pour nourrissons et enfants commercialisés dans certains pays africains, Najwa Koukous (PAM) n’a pas tardé à adresser une question écrite au ministre de la Santé et de la Protection sociale pour savoir si le Maroc faisait partie des pays concernés par ce produit. Dans sa question, la députée met en garde contre le danger de commercialiser un produit destiné aux nourrissons qui contient une quantité de sucre et qui ne respecte pas les normes en vigueur à l’OMS. Ce danger est d’autant plus inquiétant lorsqu’il guette les nourrissons qui n’ont pas encore atteint leur première année de vie, car sa consommation peut entraîner l’étouffement et la mort.
ASSAHAA AL MAGHIRIBYA : Rentrée scolaire. Le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement primaire et des Sports, Chakib Benmoussa, a dévoilé les caractéristiques de la prochaine rentrée scolaire. Il a souligné l’engagement de son ministère à restaurer la confiance dans l’école publique à travers de multiples projets : lancement des écoles communautaires à partir de la prochaine saison scolaire après le succès obtenu par ce modèle au niveau de l’enseignement primaire ; révision des programmes éducatifs dans l’enseignement primaire en mettant l’accent sur la promotion des valeurs marocaines et le développement des compétences des élèves ; réduction du nombre d’heures d’études au sein du département en créant des activités parallèles qui contribuent au développement des compétences des étudiants et de leur interaction avec leur environnement ; et enfin réduction des déchets scolaires en améliorant les installations de services telles que les internats, les dortoirs pour hommes et femmes et le parc de transports scolaires.
ANNAHAR AL MAGHRIBI : 120.000 vaches importées. Le ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances, chargé du budget, Fouzi Lekjaa, a révélé les détails du processus d’importation de vaches lancé par le gouvernement. L’objectif est d’assurer l’approvisionnement du marché local en viande rouge, après que ses prix ont grimpé à des niveaux sans précédent. Sur la période s’étendant du 21 octobre 2022 à fin mars 2024, environ 120.000 vaches sont concernées pour une valeur totale de 1,84 milliard de dirhams. 83% de ces importations étaient d’origine européenne, puisqu’elles bénéficiaient d’un droit d’importation préférentiel de 2,5% dans le cadre d’un quota annuel de 40.000 têtes.
Lekjaa a indiqué que l’exonération du droit d’importation appliquée aux vaches nationales a entraîné des pertes de recettes douanières d’un montant de 1,85 milliard de dirhams, alors que le budget de l’État a supporté environ un million de dirhams de taxe sur la valeur ajoutée résultant de l’importation de ces vaches, à compter du 3 février 2023.
ASSABAH : Fuite de documents confidentiels. Les enquêtes se poursuivent sur la fuite de documents confidentiels de la banque Crédit agricole. L’accusation concerne des cadres du crédit agricole qui ont bénéficié de privilèges lors de la précédente mandature. Ils propageraient des rumeurs pour préserver ses acquis et d’empêcher les jeunes cadres d’accéder à des postes à responsabilités. Des sources bien informées ont confirmé qu’une entreprise a divulgué certains documents confidentiels de la banque et que l’administration a transmis le dossier à la justice pour enquêter sur les circonstances de cette fuite et déterminer les responsabilités. La promotion de ces rumeurs affecte négativement la confiance des personnes en contact avec l’institution, d’autant plus que la nouvelle administration a adopté une nouvelle approche en matière de gestion des ressources humaines, visant à répartir équitablement les responsabilités et à donner l’opportunité aux jeunes professionnels d’avancer.
AL ALAM : Création d’une flotte maritime commerciale nationale. Le 29 mai, au siège de l’association, le président de l’Association des exportateurs marocains (ASMEX), Hassan Sentisi El Idrissi, accompagné du vice-président et chef du pôle logistique, Abdelaziz Mantrach, a reçu un groupe d’experts de la société Boston Consulting Group, chargé de mener une étude visant à établir une flotte maritime commerciale nationale. Cette étude s’inscrit dans le cadre des hautes directives du Roi dans son discours à l’occasion du 48ᵉ anniversaire de la Marche Verte pour renforcer le secteur maritime. Ce secteur est un pilier essentiel de l’économie et du commerce extérieur, et il est important de préserver la souveraineté maritime et alimentaire du Maroc. L’étude vise à bénéficier des infrastructures portuaires existantes ou en construction, notamment le port de Tanger Med, le port de Nador en Méditerranée occidentale et le port atlantique de Dakhla. Elle ambitionne de développer les relations entre le Maroc et les pays de l’Ouest et de l’Afrique, sans oublier l’Europe du Sud et la Méditerranée orientale.
AL ITTIHAD AL ICHTIRAKI : Amélioration de l’aquaculture. L’Agence nationale de développement de l’aquaculture, en partenariat avec la Fondation de la Banque islamique de développement (BID), a organisé un symposium avec pour thématique « Les opportunités de financement pour améliorer la compétitivité du secteur de l’aquaculture marine ». Ce colloque, qui a vu la présence de représentants de la Banque Islamique de Développement, d’institutions de financement et d’assurance, ainsi que de nombreuses organisations et acteurs du secteur de la mariculture, vise à trouver des solutions pour financer des projets de mariculture au Maroc et accompagner la croissance de ce secteur prometteur. Le symposium a souligné l’urgence de stimuler les institutions financières à soutenir le développement du secteur dans le but d’assurer sa croissance et sa continuité, et d’atteindre le développement durable souhaité. Il a également abordé les offres disponibles pour soutenir les investissements dans ce secteur à travers le développement de mécanismes de financement innovants. Ce colloque s’inscrit dans le cadre de la convention de financement signée entre la BID et le gouvernement en octobre 2023. Ce programme, doté d’un budget de 200 millions de dirhams, vise à mettre en œuvre un programme d’emploi de la mariculture au service du marché et de l’inclusion sociale.