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La presse arabophone du mardi 30 avril 2024

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Aïd Al-Adha 2024 : une hausse attendue de 15% | Le CESE se penche sur la « filière maritime » | Subventions de l’Union européenne : les marins veulent porter plainte auprès de l’Agence de recouvrement des fonds publics | Football : un supporter de Salé tué en marge d’un match | Eaux et forêts : amendes et condamnations non exécutées | Tindouf : exécutions sommaires en violation du droit international

AL AHDATH AL MAGHRIBIA : Aïd Al-Adha 2024 : une hausse attendue de 15%. Le processus d’évaluation du cheptel désigné pour Aïd al-Adha 2024 est presque terminé et les prévisions indiquent que le nombre total atteindra 4 millions de têtes. Les prix des sacrifices ont augmenté de 15% par rapport à l’année dernière, puisque le prix moyen du kilo de mouton « Sardi » atteindra entre 70 et 75 dirhams, alors qu’il n’a pas dépassé les 60-65 dirhams l’année dernière, indique le journal. Les raisons de cette augmentation sont dues aux années de sécheresse dont le Maroc a souffert et souffre encore, à la hausse des prix des aliments pour bétails et aux répercussions de la pandémie due au Coronavirus sur l’économie mondiale. Malgré les prix élevés, les autorités confirment que les animaux sacrificiels ne manquent pas cette année. On s’attend à ce que le nombre de têtes destinées à l’abattage à l’occasion d’Aïd al-Adha atteigne les 6 millions de têtes, sans compter celles qui seront importées d’Europe.

 

ASSAHRAA AL MAGHRIBIA : Le CESE se penche sur la « filière maritime ». Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a choisi le secteur « industrie navale » comme thème privilégié de son rapport annuel de l’année 2023. Ce choix intervient en raison de l’importance de ce futur secteur stratégique pour le Maroc, notamment dans le cadre de la nouvelle vision royale liée au développement de l’interface atlantique marocaine et africaine, et au développement de l’économie maritime et de l’économie bleue. Le rapport du Conseil sur l’industrie de la construction navale au Maroc devrait suivre la dynamique enregistrée par le secteur de la construction navale, notamment après le lancement du premier complexe maritime regroupant les acteurs de l’écosystème marin. Le Conseil dévoilera également, dans le même rapport, le résultat de la mise en œuvre par le gouvernement de son engagement à soutenir le système de pêche maritime et à créer une nouvelle structure industrielle pour la construction navale, à l’image d’autres systèmes industriels, tels que les industries automobile et aéronautique.

 

BAYANE AL YAOUME : Subventions de l’Union européenne : les marins veulent porter plainte auprès de l’Agence de recouvrement des fonds publics. Les marins marocains, de Tanger à Lagouira, ont annoncé leur intention de porter plainte auprès du procureur chargé des délits d’argent public concernant le sort de la subvention de l’Union européenne qui leur a été allouée en raison du préjudice qu’ils ont subi par la décision d’interdiction d’usage de filets dérivants. Cette initiative émane du Syndicat unifié des marins de la pêche côtière et traditionnelle au niveau national, affilié au Syndicat national du travail au Maroc, suite à l’annonce par le ministère de la Justice de la création d’une agence nationale de récupération des fonds détournés. Le secrétaire général et représentant légal du syndicat, estime la perte financière à 4 millions de centimes, censés être mis sur le compte des marins concernés par l’application d’une loi interdisant l’usage des filets dérivants. Après l’envoi de plusieurs correspondances et plaintes au ministre de la Pêche maritime, aucune réponse ni solution concrète n’a été communiquée.

 

ASSABAH : Football : un supporter de Salé tué en marge d’un match. Un supporter de l’équipe de football de Salé (AS Salé) a été tué samedi dernier par deux individus qui seraient affiliés à une faction des supporters de l’équipe de football de l’AS FAR. L’un des suspects se serait saisi d’une bouteille en verre avant de la casser et de s’en servir pour égorger la victime. Ce meurtre a déclenché un état d’alerte au sein des services de sécurité alors qu’une équipe a réussi à arrêter les deux présumés coupables âgés de 20 et de 22 ans.

 


AL AKHBAR : Eaux et forêts : amendes et condamnations non exécutées. Chaque année, ce sont près de 30.000 infractions constatées dans les forêts, ou le long des lits des oueds du Royaume, qui sont consignées dans des procès-verbaux établis par des agents des Eaux et Forêts assermentés. Malheureusement, ces PV qui restent sans suivi et ne sont pas exécutées. De même, des jugements définitifs, rendus par la justice en faveur de l’Agence, demeurent sans exécution. Cela, en dépit du déblocage de budgets importants annuellement consacrés au règlement d’honoraires d’avocats en charge de la défense des affaires de l’instance, et l’appel aux services d’huissiers de justice, afin de procéder à toutes les notifications et aux procédures d’exécution de ces décisions rendues par la justice. Malgré la mise en œuvre de ce lent et lourd processus, en fin de compte, ce sont «des millions de dirhams [qui] partent en fumée chaque année», dénonce Al Akhbar ce mardi 30 avril 2024.

 

AL AHDATH AL MAGHRIBIA : Tindouf : exécutions sommaires en violation du droit international. Depuis des décennies, des exactions et des exécutions sommaires sont commises par les forces de sécurité algériennes, comme par les milices du Polisario, contre de jeunes séquestrés des camps près de Tindouf. Dans un communiqué, l’Observatoire du Sahara pour la paix, la démocratie et les droits de l’Homme (OSPDH), se fondant sur des témoignages reçus, dénonce la persistance de ces crimes dans les camps de Lahmada, où de jeunes séquestrés sont sommairement ou arbitrairement tués, en dehors de toute procédure judiciaire et légale. L’ONG condamne ces exactions, qui «portent atteinte au droit à la vie de la population des camps de Tindouf», et impute l’entière responsabilité de ces crimes à l’État algérien et aux dirigeants du Polisario, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 30 avril. Les victimes sont assassinées par balles ou brûlées vives, précise l’ONG. L’organisation appelle en conséquence les autorités algériennes à présenter les auteurs de ces violations à la justice, «en tant que crimes imprescriptibles», conformément aux lois internationales régissant le respect des droits humains et le droit humanitaire.