La presse arabophone du mardi 26 novembre 2024
BAYANE AL YAOUME : L’absence d’insuline inquiète les diabétiques. Un certain nombre de citoyens ont exprimé leur inquiétude de ne pas avoir reçu d’injection d’insuline. Ils ont l’habitude de recevoir leurs doses gratuitement. Toutefois, selon leur témoignage au média, le personnel médical des centres de santé leur disait, depuis trois mois, que l’insuline n’était pas du tout disponible compte tenu de la baisse des stocks au niveau national. Les patients diabétiques se demandent si le ministère de la Santé et de la Protection Sociale est conscient de cette terrifiante réalité, sachant qu’il a toujours affirmé dans ses communications sur le sujet qu’il attache une grande importance à fournir de l’insuline au sein des établissements de santé dans toutes les régions du Royaume.
ANNAHAR AL MAGHRIBIYA : Manifestation nationale des retraités contre le gel des pensions. Après 25 ans sans revalorisation de leurs pensions, les retraités marocains, regroupés au sein du Réseau marocain des organismes de retraités (RÉMOR), appellent à une manifestation nationale le 30 novembre 2024 devant le Parlement à Rabat. Cette initiative vise à dénoncer l’inaction des autorités face à la dégradation du pouvoir d’achat et des services publics. Dans un communiqué, le RÉMOR dénonce une « exclusion systématique » et une « marginalisation » de la part des autorités, soulignant l’urgence d’une revalorisation des pensions pour les aligner sur l’inflation galopante et les besoins croissants en matière de santé. Le réseau critique également la fusion de la CNOPS avec la CNSS, y voyant une « marchandisation » des services de santé au détriment des retraités.
ASSABAH : Influenceurs et cryptomonnaies : une évasion du contrôle financier. Des sources bien informées ont révélé que les influenceurs des médias sociaux ont eu recours à l’ouverture de comptes sur des plateformes de trading de cryptomonnaies. Il s’agit d’une tentative d’éviter la surveillance de l’Office des changes et de la Direction générale des impôts. Le journal rapporte que les agences de contrôle ont lancé des enquêtes approfondies, incluant des dizaines d’influenceurs, dont certains sont très populaires. Les enquêtes reposent sur la comparaison des revenus supposés de ces personnes avec les états financiers soumis et sur le contrôle des opérations financières à travers le recours à des réseaux de surveillance internationaux.
RISSALATE AL OUMMA : TGV Kénitra-Marrakech : China Gezhouba Group remporte le 9ᵉ lot des travaux de génie civil. L’Office national des chemins de fer a finalement mandaté la société d’ingénierie China Gezhouba pour la réalisation des travaux de génie civil objet du lot n°9 dans le cadre du projet de liaison à grande vitesse Kénitra-Marrakech. L’opérateur chinois a remporté l’appel d’offres pour 2,32 milliards de dirhams. Son offre a été jugée « la moins disante conforme » parmi celles de trois soumissionnaires, à savoir le groupement SNCE/Capep/Seprob, China Civil Engeneering Construction Corporation et SGTM. China Gezhouba mènera donc les travaux d’exécution des viaducs Ikkem, Cherrat, Nfifikh, Dir, Maleh Nord et Maleh Sud.
AL ALAM : L’Espagne aspire à mieux gérer les mineurs marocains non accompagnés. L’Espagne s’apprête à introduire des modifications législatives significatives pour mieux gérer l’afflux de mineurs non accompagnés arrivant sur son territoire via l’immigration clandestine. Dans cette optique, Ángel Víctor Torres, ministre espagnol de la Politique régionale, a pris l’initiative de convoquer une réunion stratégique réunissant le Parti Populaire ainsi que les présidents des îles Canaries et de Sebta. Cette rencontre cruciale, prévue la semaine prochaine, ambitionne de trouver des solutions concrètes et durables pour la prise en charge de ces mineurs dans les régions frontalières, qui supportent une pression migratoire croissante. Dans une lettre adressée à Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, Ángel Víctor Torres a plaidé pour une approche intégrée et solidaire.
AL ITTIHAD AL ICHTIRAKI : Scandale de collusion entre l’Algérie et l’Espagne. Le 14 octobre 1975, le journal Al Mouharrir avait publié un article au titre choquant : «Un document expose les secrets et les dangers du traité de collusion entre les dirigeants algériens et le fascisme espagnol». Ce document avait été présenté pour la première fois devant le Comité administratif national de l’Union socialiste des forces populaires le 11 octobre de la même année. Il avait été révélé par Abderrahim Bouabid, secrétaire général du parti, lors d’une séance d’urgence consacrée à discuter l’intégrité territoriale du Maroc. Bouabid a expliqué que le document émanait d’un groupe de jeunes sahraouis affiliés au Front Polisario. Selon l’interprétation de Bouabid, le Polisario était un outil entre les mains de l’Algérie et du régime fasciste espagnol pour dominer le Sahara.