La presse arabophone du mardi 22 octobre 2024
ANNAHAR AL MAGHRIBIYA : Pour l’opposition, le PLF 2025 est une «déception». L’opposition parlementaire n’a pas tardé à critiquer les priorités fixées par le gouvernement dans le projet de loi de finances pour l’année 2025. Plusieurs groupes parlementaires s’accordent sur le fait que ce projet «n’est pas à la hauteur des aspirations et préoccupations des Marocains». Ces derniers critiquent vivement «sa négligence à parler de lutte contre la corruption et la recherche de rente». Le président du groupe PJD à la Chambre des représentants a déclaré que «le projet de loi de finances pour l’année 2025 déçoit les espoirs des Marocains à tous les niveaux». Il souligne que «les priorités du citoyen marocain sont d’un côté, alors que les priorités du projet proposé par le gouvernement sont de l’autre côté».
AL ITTIHAD AL ICHTIRAKI : Exonérations douanières accordées aux grands agriculteurs et aux importateurs. Le gouvernement a décidé, dans le cadre du projet de loi de Finances pour 2025, d’exonérer les grands agriculteurs et les importateurs de viande et d’huile d’olive des droits d’importation.
Les dispositions du PLF 2025 prévoient l’arrêt de la perception des droits d’importation appliqués aux animaux domestiques vivants de la famille bovine dans la limite de 150.000 têtes, aux ovins dans la limite de 700.000 têtes, aux chèvres dans la limite de 20.000 têtes, et aux chameaux dans la limite de 15 000 têtes. De plus, le projet propose une exonération du droit de douane à l’importation appliqué à l’huile d’olive vierge et à l’huile d’olive extra vierge. Le riz brun est également exonéré des droits d’importation par les fabricants, jusqu’à 55.000 tonnes.
BAYANE AL YAOUME : Huile d’olive : vers une hausse vertigineuse des prix ? Le gouvernement a ouvert samedi dernier la porte grande à l’importation de nombreux produits agricoles, et a décidé d’exonérer leur importation de la taxe sur la valeur ajoutée.
Parmi ces matières agricoles incluses dans la décision d’importation afin d’assurer leur présence sur les marchés locaux, on retrouve «l’huile d’olive». Les premières hypothèses indiquent que le Maroc, où cette agriculture couvre 68% des arbres fruitiers, sera confrontée à une baisse significative de la production au cours de la prochaine saison. De nombreux Marocains ont exprimé, via les réseaux sociaux, leur inquiétude quant à une hausse significative des prix de l’huile d’olive. Ceci dans un contexte où les ménages sont déjà mis à mal par l’inflation persistante.
ASSABAH : Noyer Casablanca dans le ciment. Sur une période de 14 ans, la construction dans le Grand Casablanca a compris un total de 15.000 hectares, sur les 27.000 hectares programmés d’ici à 2030. C’est une augmentation de 111% par rapport au statut de 2005. L’année 2010 a marqué pour rappel le début des travaux d’aménagement émanant du schéma directeur d’urbanisme. Un rapport officiel réalisé par un bureau d’études français pour évaluer la première phase de mise en œuvre du plan directeur parle d’ouvrir de nouvelles zones à l’urbanisation à un rythme accéléré. Celles-ci sont équivalentes à 1.200 hectares par an d’ici à 2030, avec la réalisation de milliers de logements dépassant le niveau d’objectifs établi.
AL AHDATH AL MAGHRIBIYA : Bourita expose le projet de partition du Sahara. Le ministre des Affaires étrangères a révélé que Stéphane de Mistura, envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, a effectivement soumis une proposition concernant «la partition du Sahara marocain». Il a ajouté que de Mistura avait présenté cette proposition lors de sa rencontre en avril dernier avec la délégation marocaine. Lors de la conférence de presse tenue hier lundi aux côtés de son homologue estonien, Nasser Bourita s’est demandé qui avait poussé de Mistura à présenter cette «ancienne, nouvelle» proposition. Le diplomate a appelé l’envoyé de l’ONU à révéler si cette proposition découlait de ses convictions personnelles ou si elle était basée sur des pressions d’autres parties.
RISSALATE AL OUMMA : Le Maroc réclame la protection des réfugiés dans les camps de Tindouf. La Mission permanente du Maroc auprès des Nations unies à Genève a souligné que le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) a refusé à plusieurs reprises d’enregistrer les résidents des camps de Tindouf. Ce qui est considéré comme une violation de sa compétence légale. Le Royaume a indiqué que ce refus place la Commission dans une position contraire à ses missions fondamentales. Le Maroc a également critiqué les estimations inexactes publiées par le HCR sur la population des camps, et le détournement continu de l’aide humanitaire allouée à cette population. Ces pratiques sont documentées par trois rapports internationaux. Face à la persistance de ces violations, le Maroc a souligné la nécessité d’une intervention de la communauté internationale pour garantir les droits des résidents détenus dans les camps de Tindouf.