La presse arabophone du mardi 2 avril 2024
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AL ITTIHAD AL ICHTIRAKI : Grève d’avertissement dans les centres de formation du ministère de l’Éducation. Ce mardi 2 avril, les enseignants travaillant dans les centres de formation du ministère de l’Éducation nationale entameront une grève nationale d’avertissement de 24 heures. Les professionnels entendent protester pour ce qu’ils appellent «le ciblage systématique par le ministère de l’identité des centres et les représailles contre les militants». Le Conseil sectoriel de coordination des centres de formation du ministère dénonce, dans son communiqué, la politique de la tutelle à l’égard des centres, la négligence de leurs revendications légitimes, et l’incapacité d’ouvrir un dialogue sérieux et responsable avec le Syndicat National de l’Enseignement Supérieur. Le département de Chakib Benmoussa est, pour le Conseil, «responsable» de cet état de pression dans lequel se trouvent les centres. Sans l’ouverture d’un dialogue sérieux et la volonté du ministère de résoudre les différends, rien ne permettra aux professeurs «de surmonter leur état de colère et de ressentiment».
AL MASSAE : Une nouvelle grève nationale menace le secteur de la santé. Le Syndicat national de la santé, affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), a appelé à une nouvelle grève nationale mercredi et jeudi prochains dans tous les services hospitaliers, préventifs et administratifs du Royaume, à l’exception des services d’urgence et de réveil. Cette grève intervient en réaction à la «fuite» du gouvernement dans la mise en œuvre du contenu des accords conclus avec les syndicats et dans la réponse aux «justes revendications» des agents de santé de toutes catégories. Le bureau national du syndicat s’étonne de plus de la volonté de l’exécutif à «universaliser la protection sociale et la couverture sanitaire, et de la profonde réforme que cela nécessite du système de santé. Il compte sur le succès de ces ateliers et sur l’implication des travailleurs du secteur de la santé, tout en tout en niant leurs demandes, en ne répondant pas à leurs attentes et en n’améliorant pas leurs conditions financières».
AL AHDATH AL MAGHRIBYA : Une rentrée parlementaire qui promet d’être intense. Les parlementaires feront bientôt leur rentrée. Le vendredi 12 avril, l’ouverture de la session printanière sera marquée par l’examen et l’approbation de plusieurs projets de loi aux enjeux importants. Et, les débats promettent d’être intenses. Certains textes législatifs entraînent déjà des divergences, note le quotidien. Procédure civile, réforme du Code pénal, réforme de la Moudawana, droit de grève, ce sont plusieurs centaines d’articles que les élus devront examiner. Le seul projet de loi relatif à la procédure pénale compte près de 400 articles amendés. Ce texte ne devrait pas être abouti d’ici la clôture de la session. Si la session d’hiver a été «lente et modeste», marquée par le séisme d’Al Haouz comme le notent certains observateurs politiques, c’est une «inflation législative» qui attend nos 395 députés et 120 conseillers.
AL AKHBAR : Bientôt une motion de censure au Parlement ? Dans son éditorial du jour, le journal fait état d’un bruit de couloir qui circule au sein du Parlement : les partis de l’opposition laissent entendre qu’une motion de censure sera prochainement déposée pour retirer la confiance qu’ils ont accordée au gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch. Cet ouï-dire apparaît à une dizaine de jours de l’ouverture de la session printanière de la Chambre basse qui, elle-même, intervient à la période de mi-mandat de l’exécutif. L’éditorialiste, s’interrogeant sur le bien-fondé de cette «démarche», estime que cette «arme constitutionnelle» ne serait, pour certains partis, qu’un simple prétexte pour créer le buzz. Et de conclure : «l’opposition actuelle est-elle capable d’activer une arme constitutionnelle aussi lourde, utilisée seulement deux fois dans l’histoire politique du Royaume, à une époque où l’opposition allait de pair avec une irréprochable réputation, et un solide enracinement social et politique ?».
AL AHDATH AL MAGHRIBYA : Démarrage des travaux de la plus grande usine de dessalement d’eau de mer du pays. Les travaux de construction de la plus grande usine de dessalement d’eau de mer du pays, dans la région de Casablanca-Settat, ont débuté. Le contrat de construction a été attribué à un trio maroco-espagnol qui a soumis une offre historique ne dépassant pas 4,5 dirhams le mètre cube. C’est un coût relativement faible par rapport au coût de dessalement de l’eau de mer opéré dans d’autres localités. À Agadir, celui-ci atteint 10 dirhams par mètre cube et à l’OCP, 5,88 dirhams le mètre cube. Cette station fait partie du plan du gouvernement visant à atténuer la crise de l’eau et à trouver des solutions durables pour répondre aux besoins de la population croissante de la région. La capacité de la première phase de la station est de 200 millions de mètres cubes par an. Sa capacité finale, elle, devrait atteindre 300 millions de mètres cubes par an en 2030. Sur cette capacité, 250 millions de mètres cubes seront alloués à l’eau potable, et 50 millions de mètres cubes à l’irrigation des terres agricoles.
ASSABAH : Une vidéo expose des dealers de drogues à Bouskoura. Dans une zone déserte, quelques minutes avant le moment de la rupture du jeûne, un dealer (chef de cette bande criminelle) et ses complices préparent de la drogue, dont ‘L’boufa’, et de la cocaïne, qui sera ensuite vendue. Tout en la subdivisant en petites doses, ils décrivent les circuits qu’ils emprunteront pour écouler leur marchandise. Cette vidéo diffusée sur les réseaux sociaux a mis en alerte les différents services de la brigade de la gendarmerie royale de Bouskoura. Les sources d’Assabah se demandent si «le fait de rendre publique cette activité criminelle aurait-il été dicté par la volonté de défier les autorités compétentes ? Ou s’agit-il là d’un règlement de comptes entre dealers, dont certains auraient ‘balancé’ cette vidéo, afin de dénoncer leurs ennemis et d’en obliger d’autres à disparaître ?». La dernière piste serait la plus probables selon les enquêteurs qui poursuivent actuellement leur travail afin de déterminer les tenants et aboutissants de cette affaire.