La presse arabophone du lundi 6 janvier 2025
BAYANE AL YAOUME : Les employés communaux menacent d’escalade. La Fédération nationale des fonctionnaires des collectivités territoriales menace d’intensifier ses actions de protestation dans les jours à venir pour dénoncer le blocage du dialogue sectoriel et l’inaction face à leurs revendications. Créé récemment, ce cadre rassemble plusieurs syndicats et coordinations pour unir les efforts en faveur des droits des employés, accusant le gouvernement de négliger leur importance malgré leur rôle clé dans divers secteurs. La plateforme appelle à un dialogue sérieux, une augmentation générale des salaires, un 13ᵉ mois, et la résolution des dossiers en suspens. Elle s’oppose également à des réformes jugées rétrogrades, telles que la loi sur la grève et la fusion de la CNOPS avec la CNSS.
RISSALATE AL OUMMA : Flambée des prix de la volaille. Les prix de la volaille au Maroc ont fortement augmenté, atteignant 24 dirhams par kilo au détail et 21 dirhams en gros. Selon un professionnel, cette flambée résulte du manque de pluies, ayant favorisé la propagation de maladies chez les poussins. Les consommateurs, notamment les ménages modestes, peinent à acheter du poulet, suscitant une vive indignation sur les réseaux sociaux. Les internautes appellent les autorités à intervenir pour protéger le pouvoir d’achat et réguler les prix. Cette hausse continue inquiète, surtout dans un contexte où les précipitations restent insuffisantes, aggravant les difficultés du secteur avicole.
AL AHDATH AL MAGHRIBIYA : La Moudawana fait son entrée au Parlement. La réforme du Code de la famille marocain, très attendue, sera examinée le 7 janvier 2025 par la Commission de la justice et des droits de l’Homme en présence des ministres de la Justice et des Affaires islamiques. Face à des débats sociétaux vifs, le Parlement entend mener un dialogue inclusif, impliquant toutes les parties prenantes, pour garantir une réforme équilibrée, conforme aux conventions internationales et aux aspirations de justice sociale. La réunion de mardi marque le début d’un processus législatif complexe où les députés examineront minutieusement les amendements, sous l’œil vigilant de la société civile, pour concrétiser le changement.
ASSABAH : 20 MMDH pour combattre les bidonvilles. Fouzi Lekjaâ, ministre du Budget, est venu à la rescousse de sa collègue Fatima Zahra El Mansouri, ministre de l’Aménagement du territoire, en injectant 20 milliards de dirhams pour relancer le programme « Maroc sans bidonvilles ». Après plus de 20 ans de promesses non tenues pour éradiquer l’habitat informel, Lekjaâ a travaillé intensément pour débloquer ces fonds, dont 10 milliards pour Casablanca et 8 milliards pour Rabat. Le programme vise à éradiquer les bidonvilles avant 2029, avec l’implication du secteur privé et des autorités locales. El Mansouri a découvert des irrégularités dans la distribution des logements sociaux, entraînant l’exclusion de nombreux bénéficiaires légitimes. Elle a annoncé l’utilisation de technologies avancées, comme les drones, pour lutter contre la prolifération des bidonvilles et des pratiques frauduleuses.
AL ITTIHAD AL ICHTIRAKI : Urgences de Ibn Rochd : l’envers du décor. Le nouveau service des urgences de l’hôpital Ibn Rochd, inauguré récemment à Casablanca, offre des services modernes pour répondre aux besoins des patients. Les anciennes installations, critiquées pour leur inefficacité, ont été remplacées par un espace équipé de technologies avancées. Le service inclut un SAMU pour la coordination médicale, des unités d’imagerie, de réanimation, de chirurgie et de formation pour les professionnels de santé. Malgré une affluence importante, une gestion stricte est mise en place pour réduire les désordres. Depuis son ouverture officielle en septembre 2024, le service a pris en charge de nombreux cas urgents, sauvant plusieurs vies grâce à des interventions rapides et adaptées, consolidant ainsi son statut comme pionnier en Afrique.
AL ALAM : Tanger Med 3ᵉ meilleur port mondial. Le port a gagné deux places dans le classement mondial des performances portuaires (CPPI) 2024, grâce à un score de 159,6 points. Ce progrès, surpassant des ports comme Algésiras et Port-Saïd, reflète les efforts du Maroc pour renforcer ses infrastructures et dynamiser ses échanges commerciaux. Le port mise sur l’innovation technologique avec une plateforme de scellés électroniques pour améliorer la traçabilité, sécuriser les marchandises, et fluidifier les flux logistiques, réduisant les risques de fraude et accélérant les procédures. Un centre tactique de supervision logistique est également en cours de déploiement pour gérer les opérations en temps réel. Ces avancées consolident la position de Tanger Med comme un hub logistique mondial incontournable, attractif et compétitif.