La presse arabophone du lundi 30 décembre 2024
AL AHDATH AL MAGHRIBIYA : Voici les principales rumeurs concernant le Code de la famille… Les propositions de réforme du Code de la famille ont suscité des débats en raison de fausses informations diffusées sur les réseaux sociaux. Contrairement aux rumeurs, la loi marocaine n’impose aucune obligation financière à un ex-mari après la période de garde des enfants ou en cas de remariage de son ex-épouse. Les propositions incluent la valorisation du travail domestique des épouses et la protection temporaire du logement familial après un décès, sans porter atteinte aux droits des héritiers. Concernant les mariages à l’étranger, un assouplissement des règles de témoignage est proposé pour les Marocains résidant à l’étranger.
AL ITTIHAD AL ICHTIRAKI : Réforme des taxis : modernisation et défis à venir. Le ministère de l’Intérieur a pris des mesures pour encadrer le secteur des taxis, suite aux violences provoquées par des chauffeurs poursuivant des conducteurs utilisant des applications non autorisées. Les directives visent à moderniser le secteur en remplaçant les véhicules vétustes, imposant le respect des règles (tenue correcte, utilisation du compteur, affichage des tarifs) et en facilitant les plaintes via des numéros dédiés. L’accent est mis sur l’amélioration de la qualité et l’intégration de technologies modernes, comme les réservations en ligne. Cependant, des doutes subsistent quant à l’application de ces mesures, notamment avec les défis liés à l’organisation de la CAN et du Mondial 2030.
ALAKHBAR : Rente des bureaux d’études : la Cour des comptes tire la sonnette d’alarme. Le phénomène continue de soulever des interrogations sur la gestion des fonds publics. Selon des rapports de la Cour des comptes, des élus et responsables favorisent des bureaux créés par leurs proches pour décrocher des contrats publics sans respect des critères de compétence. Ces marchés, souvent attribués sans concurrence loyale, concernent des formations ou des études basées sur des données institutionnelles préexistantes. Résultat : des projets coûteux restent non réalisés sous prétexte de contraintes budgétaires. La Cour appelle à une stricte application des lois et à un recours raisonné aux bureaux d’études, limitant ces pratiques aux cas indispensables, tout en imposant des critères d’expérience et de transparence dans les appels d’offres.
BAYANE AL YAOUME : Les éditeurs de presse dénoncent un soutien inéquitable. Les présidents des branches régionales de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux rejettent le décret gouvernemental et l’arrêté ministériel relatifs au soutien public à la presse, qu’ils jugent discriminatoires et menaçants pour la diversité médiatique et la survie des entreprises régionales. Lors d’une réunion le 26 décembre 2024, ils ont annoncé des initiatives de protestation régionales et exhorté le gouvernement à réviser ces mesures pour garantir équité et pluralisme. Ils dénoncent également l’échec de partenariats précédents dus à des blocages bureaucratiques et réclament des critères de soutien adaptés à la réalité de la presse nationale et régionale.
ASSABAH : Les détails de l’attaque d’une patrouille militaire. Le 6 décembre, un juge d’instruction a révélé qu’un baron de la drogue, surnommé « Bousleham », était le cerveau derrière l’attaque d’une patrouille militaire à Benmansour, près de Kénitra. L’attaque a été déclenchée après l’arrestation de cinq trafiquants de drogue, et Bousleham a mobilisé 50 complices pour libérer ses hommes en attaquant la base militaire. L’assaut a conduit à des échanges de tirs et à la blessure d’un assaillant. L’enquête a identifié plusieurs membres du gang, et les autorités continuent leur traque du leader, qui était également impliqué dans des activités de trafic international de drogue.
AL ALAM : Des médias israéliens révèlent le cancer de Netanyahu. Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, 75 ans, a été diagnostiqué avec un cancer de la prostate, selon les médias israéliens. Il a subi une opération chirurgicale ce dimanche pour retirer la prostate, suite à un diagnostic d’inflammation urinaire liée à une hypertrophie bénigne. L’intervention devrait durer une à deux heures, et Netanyahu restera hospitalisé plusieurs jours. Toutes les réunions prévues cette semaine ont été annulées. Cette opération suit d’autres interventions médicales récentes, notamment une hernie réparée en mars et un pacemaker implanté en juillet dernier.