La presse arabophone du lundi 28 octobre 2024
AL AHDATH AL MAGHRIBIYA : Rencontre entre le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur et les étudiants en médecine. Azzeddine El Midaoui doit se réunir ce lundi 28 octobre avec les membres de la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et en pharmacie pour essayer de dénouer la crise qui perdure depuis dix mois. Ces derniers espèrent que le nouveau responsable réussira à améliorer l’offre du gouvernement présentée par le médiateur et «traiter avec sérieux leur cahier revendicatif». Auparavant, la proposition du gouvernement avait été rejetée par 81% des grévistes lors de la tenue de leurs assemblées générales.
ASSABAH : Les avocats désormais en grève ouverte. Après une trêve qui n’a pas été facile, le climat de tension est revenu entre le ministre de la Justice et les avocats, qui ont décidé d’intensifier de nouveau leur mouvement. Ces derniers ont annoncé un boycott global des séances civiles, pénales, commerciales et administratives, des procédures de toutes sortes, et des fonds, à partir du 1ᵉʳ novembre prochain, jusqu’à ce que leurs demandes soient satisfaites.
BAYANE AL YAOUME : Nabil Benabdallah : il faut changer les orientations du gouvernement. Commentant le récent remaniement gouvernemental, le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), a déclaré que «le simple fait de changer les gens n’aurait aucun impact. Ce qu’on attend du gouvernement, c’est qu’il change ses orientations». Mohamed Nabil Benabdallah a, par ailleurs, exprimé la crainte que ces changements observés «pourraient contribuer à approfondir les tendances négatives du gouvernement». Selon lui, «le Maroc a cruellement besoin d’une approche à laquelle ne croit pas ce gouvernement actuel. Celle-ci consiste à s’orienter vers de véritables réformes, en avançant dans la cristallisation des réformes démocratiques et politiques dont le pays a besoin, notamment à l’horizon des élections de 2026».
RISSALATE AL OUMMA : PLF 2025 : la majorité le qualifie d’ambitieux, l’opposition n’est pas optimiste. Les équipes de la majorité parlementaire à la Chambre des Représentants ont confirmé que le projet de loi de Finances pour l’année 2025 est réaliste, ambitieux et crédible, à la lumière des défis externes et internes persistants et de l’état d’incertitude économique et géopolitique. L’opposition a exprimé, quant à elle, ses doutes sur les hypothèses liées à la croissance et à l’inflation, estimant qu’elles manquent de réalisme et ne reposent pas sur des données exactes. Pour elle, les mesures proposées dans le projet ne répondent pas aux défis actuels, notamment en matière de création d’opportunités d’emploi, d’atteinte des taux de croissance, de contrôle du taux d’inflation et de viabilité des finances publiques.
AL AKHBAR : Polémique sur la forte consommation d’eau par les établissements touristiques dans le nord. Selon des sources bien informées, les villes de M’diq, Tétouan, Tanger et d’autres connaîtront la construction de nouveaux établissements touristiques dans le cadre d’investissements croissants dans le domaine, ainsi que la préparation à accueillir des manifestations mondiales. Il s’agit notamment de la Coupe du monde 2030 qui nécessite de planifier à l’avance le dilemme de la forte consommation d’eau, et de travailler sur la créativité pour transformer les solutions sans changer constamment l’eau des piscines, l’arrosage des espaces verts, ainsi que d’autres usages en dehors de l’eau potable.
ASSABAH : Évasion fiscale à partir des dons de bienfaisance. Les inspecteurs des impôts examinent les documents de dizaines d’entreprises en raison de soupçons concernant des dons caritatifs. Ces derniers auraient été gonflés par les propriétaires des entreprises concernées, afin de payer moins d’impôts. La valeur totale des factures examinées dépasse les 120 millions de dirhams. Des sources d’Assabah ont rapporté que les montants inscrits sur certaines factures dépassent jusqu’à 40% la valeur marchande des matériaux donnés, ce qui a permis aux entreprises concernées de retirer pas moins de 300.000 dirhams de déductions fiscales.