La presse arabophone du lundi 16 décembre 2024
BAYANE AL YAOUME : Le Maroc accroît ses importations de viande. Le Maroc a approuvé l’importation de viande ovine et caprine en provenance d’Argentine, allant ainsi au-delà du commerce de viande bovine existant entre les deux pays. L’accord intervient alors que le pays met en œuvre des mesures plus larges pour stabiliser le marché national de la viande dans un contexte de difficultés d’approvisionnement. Le gouvernement a récemment annoncé qu’il projetait d’importer jusqu’à 20.000 tonnes de viande rouge, fraîche et congelée, d’ici la fin de l’année 2024. Selon le dernier rapport, environ 10.000 tonnes ont déjà été transformées pour l’importation.
ASSABAH : Le ministère de la Santé en difficulté après les décès de Rabat. Le ministère de la Santé et de la Protection sociale a publié une déclaration explicative, sans signature, et non inscrite sur les documents officiels de la correspondance du ministère, dans laquelle il révèle les résultats de l’enquête menée par une commission de son Inspection générale, après le décès de quatre patients à l’hôpital Moulay Youssef de Rabat. Ceux-ci ont coïncidé avec une défaillance technique ayant affecté les canaux d’alimentation en oxygène. Le rapport d’inspection a conclu que les causes des décès n’étaient pas liées à la défaillance technique, mais plutôt à des complications de leur maladie. Toutefois, le rapport ne faisait référence qu’à deux décès : le premier après deux heures et demie de panne, et le «deuxième» cas est survenu quatre heures plus tard.
RISSALATE AL OUMMA : La Cour des comptes a soumis 16 dossiers au ministère public. Dans son dernier rapport couvrant l’exercice 2023, la Cour des comptes a indiqué avoir transmis au Parquet 16 dossiers relatifs à des présomptions à caractère pénal. Ces dossiers incluent des infractions dans l’exécution des marchés publics, des violations des lois d’urbanisme et des conflits d’intérêts. En parallèle, cette juridiction financière a engagé des poursuites contre 253 personnes. Parmi elles, 122 concernent des présidents de conseils locaux, actuels ou sortants, représentant 48% du total des poursuivis, suivis de 62 fonctionnaires et techniciens (24%). Les 28% restants incluent des régisseurs de recettes, chefs de services, vice-présidents de conseils locaux, directeurs, chefs de divisions et membres de conseils communaux.
AL ITTIHAD AL ICHTIRAKI : 8 points noirs dans la gestion gouvernementale des ateliers de réforme des institutions publiques. La réforme du secteur des entreprises et sociétés publiques est l’une des priorités soulignées par le roi Mohammed VI dans son discours du Trône prononcé le 29 juillet 2020. Le Souverain y avait appelé à la création d’une agence nationale de gestion stratégique des contributions de l’État et de suivi de la performance des entreprises publiques. Malgré les efforts déployés depuis, le rapport de la Cour des comptes a révélé un ensemble de critiques qui mettent en évidence le retard important dans la mise en œuvre de ces réformes et l’atteinte des objectifs fixés.
AL ALAM : Le Parlement européen met fin à l’intergroupe « Sahara occidental ». Le 12 novembre dernier, la commission des présidents a officialisé la dissolution de l’intergroupe «Sahara occidental». Depuis sa création il y a vingt ans, l’intergroupe, qui avait succédé à un autre intergroupe similaire intitulé «Paix pour le peuple sahraoui», rassemblait des eurodéputés engagés en faveur des séparatistes du Polisario et proches du régime algérien au sein de l’Hémicycle européen afin de promouvoir les thèses séparatistes au Maroc. Mais, depuis que l’Espagne, ancienne puissance coloniale au Sahara, a changé de position sur ce dossier épineux en reconnaissant la souveraineté du royaume, et surtout avec la position exprimée par la France, il n’y avait plus de raisons de garder un intergroupe qui ne représente pas la majorité des voix des élus des pays représentés au sein du PE. La décision devrait être rendue officielle après publication lors de la prochaine plénière du Parlement européen.
AL AHDATH AL MAGHRIBIYA : Ghali étonne une fois de plus. Au moment où tous les Marocains parlent d’une seule voix et réaffirment que l’intégrité territoriale du Royaume est une ligne rouge, Aziz Ghali, président de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), s’est rangé du côté des séparatistes du Polisario dans un étrange discours qui résonne avec ceux des généraux algériens. Dans sa dernière sortie médiatique, il a osé remettre sur la table la vieille rengaine du «droit à l’autodétermination». Dans un élan de défiance et d’hostilité envers son propre pays, il a rejeté l’initiative marocaine d’autonomie, pourtant saluée par la communauté internationale comme une solution réaliste et crédible.