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La presse arabophone du lundi 10 juin 2024

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Baccalauréat 2024 | Digitalisation du Baccalauréat 2024 | Aïd Al-Adha | Sekkouri confirme le succès du dialogue social | Remaniement ministériel | Carrières de sable

RISSALATE AL OUMMA : Baccalauréat 2024. La session ordinaire des examens du baccalauréat pour l’année en cours débute ce lundi, avec la participation de plus de 493.000 candidats. 87% d’entre eux appartiennent au secteur public et 54% sont des femmes. Le plus grand pourcentage de candidats se répartit entre les filières scientifiques et techniques, à 73%, suivies par les filières littéraires, à 26%. Des sources responsables au ministère de l’Éducation nationale ont confirmé la volonté du ministère d’adopter tous les moyens possibles pour lutter contre la tricherie. En ce sens, les services de la police dans toutes les régions et provinces du Royaume ont mené de vastes campagnes pour réprimer le phénomène. Ainsi, lors des examens de la première année Bac qui se sont déroulés les 5 et 6 juin, les services sécuritaires ont interpellé 66 personnes dont six femmes et des mineurs. Le ministère de l’Éducation nationale devrait annoncer les résultats définitifs des candidats le 26 juin. La séance de rattrapage de l’examen national unifié pour toutes les filières et divisions est prévue du 10 au 13 juillet prochain. La séance de rattrapage de l’examen régional unifié se tiendra les 3 et 4 juillet et ses résultats seront annoncés le 19 juillet.

 

AL AHDATH AL MAGHRIBIYA : Digitalisation du baccalauréat 2024. L’initiation de la digitalisation dans la gestion de certains aspects d’examens certifiants, comme celui du baccalauréat, est déjà à l’origine d’acerbes critiques des uns et des autres. À l’annonce de cette initiative, le principal argument présenté était que cette application allait permettre de fluidifier le processus de récupération, d’évaluation et de notation des copies des lycéens. En pratique, il s’est avéré que l’exercice ne s’est pas déroulé de cette manière pour beaucoup de correcteurs. Selon les témoignages de certains enseignants, recueillis par le journal, il faut désormais aux correcteurs plus d’une heure pour que les notes qu’ils ont «posées» soient «intégrées dans le système Massar». C’est, de leur avis, «une perte de temps», alors même que ce nouveau dispositif avait justement pour but d’en faire gagner. C’est la raison pour laquelle certains enseignants demandent au ministère de l’Éducation nationale de renoncer à ce mode d’organisation pour l’examen national du baccalauréat, dont les épreuves débutent aujourd’hui.

 

AL ALAM : Aïd Al-Adha. La répétition de l’expérience d’importation temporaire de moutons, en allouant une subvention de 500 dirhams par tête au profit des fournisseurs, suscite une vive polémique sur les prix des animaux sacrificiels. Cette mesure ne s’est pas reflétée dans les prix des sacrifices sur le marché intérieur. Les prix connaissent une augmentation significative qui rend difficile pour de nombreuses familles marocaines l’achat des du mouton de l’Aïd cette année. Le prix de l’agneau avant l’Aïd Al-Adha oscille entre 110 et 120 dirhams le kilo, mais après l’Aïd, il pourrait monter entre 150 et 170 dirhams, ce qui incitera de nombreuses familles à l’abandonner en raison de leur faible pouvoir d’achat. Une enquête menée par le Centre marocain pour la citoyenneté a révélé que 82% des personnes interrogées estiment que le gouvernement aurait dû fournir un soutien financier directement aux familles dans le besoin. Ils estiment que les importateurs exploitent les besoins des Marocains et augmentent les prix des animaux sacrificiels de manière absurde.

 

ASSAHRAA AL MAGHRIBIYA : Sekkouri confirme le succès du dialogue social. Dans une démarche visant à améliorer les conditions économiques et sociales au Maroc, Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, a déclaré qu’à l’opposé du gouvernement actuel, les gouvernements successifs n’ont pas fourni d’aide depuis l’indépendance. Sekkouri a souligné que le dialogue social a épargné au Maroc l’entrée en crise et les manifestations. Ceci, car l’exécutif s’est efforcé d’augmenter les salaires des salariés et de revoir l’impôt sur le revenu en faveur des salariés.

 


ASSABAH : Remaniement ministériel. Des dirigeantes de premier plan des trois partis formant la majorité (RNI, PAM et l’Istiqlal) sont entrées en révolte contre leur leader. Ces dernières veulent que des portefeuilles ministériels «correspondant à leur notoriété et à leurs compétences» leur soient attribués lors du remaniement ministériel annoncé. Des sources bien informées soulignent que les femmes «ministrables», soutenues par des ONG de défense des droits de l’homme et d’autres issues de la société civile, refusent de se retrouver à être ce qu’elles qualifient de «roues de secours». Le quotidien écrit que la nouvelle restructuration du gouvernement a, avant tout, pour but de combler les retards accusés par certains ministres dans la conduite de leurs missions. En coulisses, les débats dans les partis portent principalement sur les critères de la désignation de candidats. Il serait question de privilégier leurs compétences plutôt que le «degré d’allégeance» dont ils peuvent faire preuve envers les leaders des trois partis de la coalition, ou envers des personnalités influentes de ces mêmes partis.

 

AL AKHBAR : Carrières de sable. Dans un avis récemment diffusé, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) alerte : au moins 10 millions de mètres cubes de sable sont illégalement prélevés tous les ans, surtout le long du littoral du Maroc. La moitié de cette ressource (de 50 à 60%), qui se retrouve à être utilisée dans le BTP, provient de carrières informelles. Le sable illégalement extrait de ces littoraux y est souvent prélevé pour construire des établissements hôteliers, des routes et d’autres infrastructures. Le quotidien précise que l’exploitation à outrance de certaines de ces carrières, au sable généralement non-renouvelable, «menace la durabilité de ces ressources, ainsi que le droit des générations futures d’accéder au même niveau de ressources». Il précise aussi que cette situation est à l’origine d’une «concurrence déloyale qui nuit à la filière, et prive la trésorerie de l’État et des collectivités territoriales de revenus supplémentaires».