Accueil / Presse arabophone

La presse arabophone du jeudi 23 mai 2024

Temps de lecture

Remaniement ministériel | Gaz : les distributeurs de veulent augmenter leur marge | Exploitation des carrières | Une corruption financière massive ébranle l’agence Marchica | Effondrement d’un bâtiment à Tanger | Le CESE appelle à interdire le mariage des mineurs

ASSABAH : Remaniement ministériel. Au Parlement, après avoir répondu à la question d’un conseiller de la deuxième Chambre, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a profité de son passage pour mettre fin à une polémique créée autour de son éventuel départ de l’Exécutif, en cas de remaniement ministériel. Il a expliqué qu’il excluait l’hypothèse de quitter l’exécutif. Selon Assabah, le ministre «a anticipé la rencontre que devaient tenir les leaders des partis de l’alliance gouvernementale pour débattre dans la confidentialité de l’éventuel remaniement ministériel, et a laissé entendre qu’il resterait dans le gouvernement de Aziz Akhannouch». Concernant le remaniement ministériel, une source informée au Rassemblement national des indépendants (RNI) a révélé au quotidien que ce parti «avait décidé de la liste de ses ministrables, alors que le Parti authenticité et modernité (PAM) et le Parti de l’Istiqlal (PI) abordent encore ce sujet dans la confidentialité la plus totale».

 

AL AHDATH AL MAGHRIBIYA : Gaz : les distributeurs veulent augmenter leur marge. Trois jours après la mise en œuvre de la décision du gouvernement d’augmenter les prix du gaz butane, les réactions publiques commencent à tomber. Les distributeurs ouvrent le bal et se plaignent du fait que la décision d’augmenter de 10 dirhams le prix de la bonbonne de gaz de 12 kg et de 2,5 dirhams celui de la bonbonne de 3 kg ne prévoit rien quant à leur marge de bénéfices. Pourtant, l’annonce a été faite un mois et 20 jours auparavant. «Le gouvernement a exprimé clairement ses intentions en la matière. Mais nous ne nous attendions pas à ce que sa mise en œuvre se fasse de cette manière, prenant tout le monde au dépourvu», a déploré Mohamed Benjelloun, président de l’Association professionnelle des dépositaires grossistes en gaz liquéfié au Maroc.

 

AL ALAM : Exploitation des carrières. L’activité de l’exploitation des carrières de sable, d’argile (ou ghassoul) et de marbre échappe au contrôle des autorités compétentes. C’est ce qui ressort de l’examen d’une enquête de terrain, par une commission de députés de la Chambre des représentants. Il s’agit d’une véritable rente qu’un rapport rédigé par une équipe de députés du Parlement en mission d’exploration vient de dévoiler. Selon le quotidien, «[cette mission de députés] initiée par la Chambre des représentants a émis un rapport accablant sur les dysfonctionnements de ce secteur, le trafic d’influence qui y fait florès, et a relevé des violations flagrantes des lois en vigueur».

 

RISSALATE AL OUMMA : Une corruption financière massive ébranle l’agence Marchica. L’Agence Marchica pour le développement du lac Nador a été secouée par un retentissant scandale de corruption financière. Le procureur général du Roi près la cour d’appel de Fès, Abderrahim Zaidi, a déféré un rapport noir préparé par le Conseil supérieur des comptes sur les déséquilibres financiers de l’agence à la division de la police judiciaire régionale pour enquêter. Le rapport révèle la disparition de documents liés à d’énormes transactions, et l’échec de nombreux projets d’investissement qui ont coûté des milliards d’argent public. Cela s’est passé pendant le mandat de Saeed Zarou en tant que directeur général de l’agence depuis sa création en 2009, jusqu’à ce qu’il soit démis de ses fonctions en octobre 2023.

 


AL AKHBAR : Effondrement d’un bâtiment à Tanger. La zone de Rahrah à Tanger a vécu, dans la nuit de mardi à mercredi dernier, une situation d’alerte maximale suite à l’effondrement d’un immeuble résidentiel en cours de construction. D’après le quotidien Al Akhbar, l’immeuble en construction, propriété d’un promoteur immobilier connu de la place, a été mis en chantier il y a environ trois mois. L’immeuble, dont l’effondrement n’a pour le moment pas fait officiellement de victimes, aurait été construit sur un terrain instable et glissant. Le promoteur qui l’a construit est le seul à avoir obtenu une autorisation de construction dans cette zone.

 

AL ITTIHAD AL ICHTIRAKI : Le CESE appelle à interdire le mariage des mineurs. Invité à la Chambre des représentants, Ahmed Réda Chami, président du CESE, a une nouvelle fois plaidé pour l’interdiction du mariage des mineurs. En février dernier, le Conseil avait publié un rapport relatif au mariage des jeunes filles et ses répercussions négatives sur leur situation économique et sociale, alors que des débats avaient cours sur la réforme de la Moudawana. Ce rapport a fait l’objet d’un examen par les députés, en présence du président du CESE. Devant les parlementaires, Ahmed Réda Chami a regretté que le mariage des mineurs, principalement des filles, se poursuive au Maroc, malgré l’âge légal fixé à 18 ans par la loi, soit celui de la majorité.