La presse arabophone du jeudi 22 février 2024
Assabah : Une «insurrection féminine» à l’Istiqlal. Le SG du Parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka, fait face à des pressions pour positionner des femmes dans les postes de responsabilité, qu’ils soient partisans ou ministériels. Selon des sources internes, des dirigeants influents utilisent l’Organisation de la Femme Istiqlalienne comme arme contre la direction actuelle, en pointant du doigt la faible présence des militantes dans les postes clés du parti et dans les portefeuilles ministériels qu’il détient, et ce, pour baliser le terrain aux futures échéances (18ᵉ Congrès National du PI et le remaniement ministériel attendu avant la session législative du printemps en avril).
Al Ahdath Al Maghribia : Mariage des mineures : plus de 8.600 autorisations en 2023. Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) estime que le Code de la famille dans sa version actuelle «contribue à la continuité du mariage des mineures» et «ne respecte pas l’intérêt suprême de l’enfant». Durant la présentation, mardi, de l’avis du Conseil sur «le mariage des mineures et son impact négatif sur leur condition socio-économique», son président, Ahmed Reda Chami, a appelé à soutenir les familles vulnérables comportant des filles en âge d’aller à l’école. En 2023, les autorisations délivrées pour les mariages de mineures ont été de 8.667.
Al AKhbar : Les «victimes de Forsa» comptent saisir la justice. Des dizaines de bénéficiaires du programme Forsa ont protesté mardi devant le siège du ministère du Tourisme (en charge de la mise en œuvre du programme) pour dénoncer «la tergiversation des autorités sur la question du financement ». Concrètement, les fonds n’auraient pas été débloqués au profit de certains porteurs de projets, ce qui les a menés à créer une «coordination des victimes de Forsa 2022 et 2023″. La Coordination appelle aussi à l’annulation des taux d’intérêt sur les prêts contractés (2% en milieu urbain et 1,75% en milieu rural).
Al Massae : Vol d’équipements de l’hôpital de Taza : 17 ans de prison pour les accusés. Le verdict est tombé dans l’affaire du vol des équipements de l’hôpital provincial Ibn Baja de Taja. La chambre des crimes financiers près la Cour d’appel de Fès a réparti 17 ans de prison ferme sur les 12 membres du réseau criminel qui a vidé l’infrastructure de son matériel médical et l’a revendu au noir à des cliniques privées. Le directeur de l’hôpital, en sa qualité de «chef du réseau criminel», a écopé de quatre ans de prison ferme à lui seul.
Bayane Al Yaoum : Bourita : l’affaire du Sahara « n’est plus sur la table de l’UA ». Le journal revient sur les déclarations du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, en marge de la clôture des travaux du 37ᵉ Sommet de l’Union africaine, à leur tête celles relatives au Sahara. Bourita a assuré que l’affaire du Sahara n’a fait l’objet d’aucune discussion ou allusion durant ces travaux, et qu’elle n’est plus posée dans l’ordre du jour des sommets de l’UA depuis le Sommet de Nouakchott en 2018, après l’adoption de la résolution 693 qui confère à l’ONU l’exclusivité du traitement de ce dossier.
Assahraa Al Maghribia : Visite de travail de Pedro Sánchez au Maroc. Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a effectué mercredi une visite de travail au Maroc. Il a été reçu à cette occasion par le roi Mohammed VI au Palais royal de Rabat. Cette visite, qui intervient dans la continuité de la dynamique enclenchée en avril 2022 entre les deux pays, a été l’occasion d’aborder plusieurs dossiers d’intérêt commun comme l’organisation du Mondial 2030, l’initiative atlantique et le gazoduc Nigeria-Maroc.