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La presse arabophone du jeudi 18 juillet 2024

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Enseignants suspendus | Droit de grève : bientôt un consensus ? | Importante saisie de médicaments à Marrakech | Le niveau de vie s’est dégradé pour plus de 82% des familles marocaines | Détails de l’arrestation de Boudrika en Allemagne | Jusqu’à 10 ans de prison ferme pour des collaborateurs de Jacques Bouthier

BAYANE AL YAOUME : Enseignants suspendus. Dans une lettre adressée au Directeur des Dépenses des fonctionnaires à la Trésorerie Générale du Royaume, le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, a décidé de supprimer les retenues sur les salaires des enseignants qui ont été suspendus. Pour Chakib Benmoussa, leur participation est toujours jugée « injustifiée » aux grèves liées au statut unifié.
Les suspensions et les retenues sur salaire des enseignants grévistes ont suscité un vif débat depuis la signature de l’accord sur le statut unifié des professionnels de l’école publique. Plus de 200 enseignants ont été suspendus et certains n’ont pas reçu de salaire depuis plus de sept mois, provoquant des manifestations pour dénoncer ces décisions et demander le retour des enseignants suspendus afin de calmer les tensions dans le secteur. Cette initiative vise donc à renforcer le climat positif instauré par les résultats du dialogue social sectoriel.

 

AL AHDATH AL MAGHRIBIYA : Droit de grève : bientôt un consensus ? Après 25 mois de débats et 30 réunions avec les partenaires sociaux et le patronat, le gouvernement s’achemine vers la mise en place d’une loi équilibrée et consensuelle. Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, s’est voulu rassurant face aux députés de la Commission des secteurs sociaux de la première Chambre du Parlement. Selon lui, «le gouvernement n’accepte pas de porter atteinte, de quelque façon que ce soit, au droit de grève». Le ministre a, de plus, expliqué aux députés formant la Commission des secteurs sociaux que les concertations et les consultations avec les centrales syndicales les plus représentatives et les patrons d’entreprises ont permis un rapprochement des points de vue, après 30 réunions autour de cette question.

 

RISSALATE AL OUMMA : Importante saisie de médicaments à Marrakech. La police judiciaire de la ville ocre, accompagnée des pharmaciens inspecteurs, ont procédé mardi à la saisie d’importantes quantités de médicaments et de produits de santé au siège de l’Association des diabétiques de Marrakech. Une partie de ces médicaments provient de l’étranger, sans l’autorisation de mise sur le marché du ministère de la Santé. Plus grave encore, la plupart des produits sont périmés. L’association a exercé pendant des années de manière illégale la profession de pharmacie. Celle-ci stockait et commercialisait les produits de santé.

 

ANNAHAR AL MAGHRIBIYA : Le niveau de vie s’est dégradé pour plus de 82% des familles marocaines. Confirmant les souffrances que vivent les familles marocaines en raison de la flambée des prix, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a révélé que le taux de familles ayant déclaré que leur niveau de vie s’était détérioré au cours des 12 mois précédents s’élève à 82,6%. 13% d’entre eux le considère comme stable et 4,4% ont confirmé qu’il s’était amélioré. De plus, 55,1% des familles s’attendent à une détérioration de leur niveau de vie au cours des 12 prochains mois. 35,9% s’attendent, eux, à ce qu’il se stabilise, tandis que 9% s’attendent à ce qu’il s’améliore.

 


ASSABAH : Détails de l’arrestation de Boudrika en Allemagne. Le mardi 16 juillet, vers 21h, le député parlementaire et président du Raja a été arrêté après son arrivée à l’aéroport international de Hambourg, alors qu’il arrivait sur le territoire allemand. Selon les sources d’Assabah, Mohamed Boudrika était en route pour rencontrer Joseph Zinnbauer, l’entraîneur allemand de l’équipe marocaine. Il voulait le convaincre de revenir entraîner les Verts, et de rester jusqu’à la fin de son contrat, qui expire en juin prochain. Selon le journal, il y a eu des informations contradictoires sur les raisons de son arrestation. Certains ont déclaré que l’affaire était liée à une ordonnance internationale émise par le juge d’instruction du tribunal d’Ain Sebaa, concernant des différends financiers. D’autres ont parlé d’une fouille de routine visant son passeport parlementaire, avec lequel il a tenté d’entrer à l’aéroport de Hambourg. Des sources tierces ont confirmé, selon le journal, qu’il est possible que le motif de l’arrestation soit un mandat de perquisition de l’Agence européenne de sécurité (Europol), basé sur une plainte d’un pays européen concernant une fausse déclaration d’exportation de devises étrangères. Pour l’heure, aucune partie n’a publié de rapport pour confirmer les raisons de l’arrestation ou ses circonstances.

 

AL AKHBAR : Jusqu’à 10 ans de prison ferme pour des collaborateurs de Jacques Bouthier. La chambre criminelle de première instance près la cour d’appel de Tanger a condamné mercredi sept collaborateurs de l’ancien PDG d’Assu 2000, Jacques Bouthier, à des peines de 4 à 10 ans de prison ferme dans le cadre d’une affaire de «traite humaine» et «harcèlement sexuel». La justice a également condamné les huit accusés à verser un dédommagement de 100.000 dirhams (plus de 9.300 euros) à chacune des six plaignantes qui s’étaient constituées partie civile. En France, Jacques Bouthier, 77 ans, mis en examen pour traite d’êtres humains, viols et agressions sexuelles sur mineures, a été libéré sous contrôle judiciaire, pour raisons médicales en mars 2023, après dix mois de détention.