La presse arabophone du jeudi 14 novembre 2024
AL AHDATH AL MAGHRIBIYA : Documents coloniaux : le Maroc a rendez-vous avec son histoire. Comme promis par le président Emmanuel Macron lors de sa visite d’État à Rabat fin octobre, la France se prépare à restituer quelque 2,5 millions de documents coloniaux au Maroc. Ces documents historiques que la France s’apprête à restituer au Maroc contiendraient des preuves de la souveraineté du royaume sur son territoire, y compris les provinces du sud. Ce n’est pas la première fois que la France restitue des archives de la période coloniale au Maroc. Paris avait, en effet, remis certains documents d’archives à Rabat en septembre 2022.
AL ITTIHAD AL ICHTIRAKI : Les enseignants et les heures supplémentaires dans les écoles privées sous conditions. Le ministère de l’Éducation nationale a décidé de permettre au personnel de l’éducation publique qui souhaite effectuer des heures supplémentaires dans des établissements d’enseignement scolaire privé d’obtenir des licences lui permettant d’enseigner dans ces établissements. Cette démarche, qu’il aurait été préférable d’étudier plus en profondeur avant de l’approuver, notamment pour ne pas léser l’enseignement public, apportera sans doute beaucoup de controverses compte tenu de ses répercussions potentielles.
RISSALATE AL OUMMA : PLF 2025 : gain de cause pour les syndicats de la Santé ? Les députés ont adopté en commission un amendement de l’article 23 du Projet de loi des finances en vertu duquel le statut de fonctionnaire des professionnels de la Santé et la centralité de leur rémunération ont été préservés. Le texte a été amendé de sorte à préserver le statut des professionnels de Santé en tant que fonctionnaires ainsi que la centralité des postes budgétaires. Les syndicats du secteur se disent satisfaits de la préservation de leurs acquis avec le maintien du paiement de leurs salaires à partir du Trésor public et l’ensemble des droits et garanties conférés par la fonction publique.
ASSABAH : Vives critiques à l’égard des amendements budgétaires. La Commission des finances et du développement économique de la Chambre des représentants a approuvé, après 23 heures de travail continu, la première partie du projet de loi de Finances pour 2025. Vingt-six membres ont donné leur approbation, contre 11 oppositions, sans enregistrer aucune abstention. La discussion, qui portait sur les amendements, a été marquée par une attaque contre la famille d’un parlementaire de la majorité gouvernementale, à laquelle un député a porté de violentes accusations. La source d’Assabah a déclaré : «Dans une démarche qui confirme le danger que le mariage de l’argent et du pouvoir fait peser à la fois sur la politique et l’économie, le gouvernement a accepté un amendement majoritaire visant à réduire les droits de douane sur le miel de table de 40% à 2,5%. Ce qui conduit directement à la faillite des petits apiculteurs».
AL AKHBAR : Une société vieillissante. Selon les rapports du Haut-Commissariat au Plan, le nombre moyen de membres d’une famille au Maroc a diminué de 4,6 à 3,9 individus entre 2014 et 2024 au niveau national. Ce chiffre a baissé de 4,2 à 3,7 individus en milieu urbain, contre 5,3 à 4,4 individus en milieu rural. Dans les zones rurales, cela s’explique par l’érosion continue de la base de la pyramide des âges et par la baisse de la proportion de jeunes, qui représente une base solide, en plus de la baisse du taux de natalité en général. Le vieillissement de la société s’annonce comme un bouleversement prochain de la pyramide des âges. Celui-ci pose des défis majeurs, notamment l’incapacité de la population âgée à être productif, l’affliction des maladies chroniques et le besoin de soins de santé et de services sociaux selon des normes particulières, ainsi que les problèmes de milliards de personnes en matière de couverture santé en général.
BAYANE AL YAOUME : La Coalition des droits de l’Homme organise une manifestation devant le Parlement. La Coalition marocaine des organisations des droits de l’Homme a annoncé l’organisation d’une manifestation devant le Parlement, ce jeudi 14 novembre 2024, à 18 heures, pour dénoncer ce qu’elle qualifie de «violations continues des droits et libertés fondamentaux telles que la liberté d’opinion et d’expression et le droit d’organisation et de réunion pacifique». La protestation intervient en raison de ce que la coalition considère comme un harcèlement auquel sont confrontés de nombreux organismes, notamment en ce qui concerne la délivrance des récépissés de dépôt des dossiers de création et de renouvellement des organismes.