La presse arabophone du jeudi 11 juillet 2024
BAYANE AL YAOUME : Santé : le sit-in des professionnels dispersé à coup de canons à eau. Les autorités de Rabat ont pris une mesure draconienne en interdisant ce mercredi une marche nationale de protestation organisée par les travailleurs de la santé dans la capitale. Parmi eux figuraient des médecins, des infirmiers et des techniciens du secteur. L’intervention des autorités a eu des conséquences graves, avec plusieurs manifestants blessés lors des affrontements. Réagissant à l’événement, la Fédération Démocratique du Travail (FDT) a dénoncé ce qu’elle a décrit comme une «répression injustifiée contre une forme légitime de protestation». La fédération a annoncé son intention de saisir les autorités compétentes, y compris le ministre de la Justice, le ministre de l’Intérieur et le Conseil national des droits de l’homme (CNDH), afin de demander la libération immédiate des personnes détenues dans le cadre de cet incident.
ANNAHAR AL MAGHRIBIYA : Santé : l’opposition parlementaire proteste contre l’absence de réactivité du gouvernement. Pour la seconde fois en moins d’un mois, les députés de quatre partis d’opposition se sont retirés de la séance des questions orales pour protester contre «l’absence de réactivité du gouvernement», au sujet de l’épineuse question de la grève des étudiants de médecine et de pharmacie, qui dure depuis neuf mois. Les chefs de groupes des partis de l’opposition (USFP, MP, PPS, PJD) ont dénoncé la passivité de l’exécutif face au boycott des examens par les étudiants. Les intervenants ont carrément évoqué une «négligence préméditée» de la part du ministre délégué chargé des relations avec le Parlement, et du ministre de l’Enseignement supérieur. Ils ont estimé à 23.000 le nombre d’étudiants grévistes qui ont boycotté les examens.
AL ALAM : Dialogue social, un modèle marocain authentique. En réponse à une question centrale sur le thème «Dialogue social, un mécanisme de promotion des conditions des travailleurs et levier d’amélioration du rendement de l’économie nationale», Aziz Akhannouch a indiqué que l’exécutif a jeté les bases d’un modèle marocain authentique de dialogue social, adossé à une base claire et à des choix intégrés. Mardi, lors d’une séance plénière consacrée aux réponses du chef du gouvernement aux questions relatives à la politique générale à la Chambre des conseillers, il a précisé de plus que l’exécutif a réussi à réunir les conditions idoines à même de garantir la tenue régulière des rounds de dialogue et de favoriser l’instauration des mécanismes de mise en œuvre des résultats. Il s’agit, selon le chef du gouvernement, d’une vision gouvernementale claire pour contribuer à la consolidation de l’édifice démocratique et consacrer les fondements de l’État social, conformément aux orientations du roi Mohammed VI.
AL AHDATH AL MAGHRBIYA : Une nouvelle promotion d’agents d’autorité. Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit a présidé, lundi à l’Institut royal de l’administration territoriale (IRAT) de Kénitra, la cérémonie de sortie de la 59ᵉ promotion du cycle normal des agents d’autorité. Réalisée en présence de plusieurs personnalités civiles et militaires, cette promotion compte 124 lauréats. Cette occasion traduit l’intérêt accordé par le ministère de l’Intérieur à la valorisation de ses ressources humaines en général et du système de la formation au sein de l’IRAT en particulier. Le ministère veille, en effet, à former et à doter l’administration de proximité d’une nouvelle génération de responsables en mesure de relever les défis et les enjeux liés au parachèvement des chantiers de développement et à la consolidation du progrès, sous la conduite du Souverain, au service du citoyen.
ASSABAH : Des agriculteurs forcés à détruire leurs récoltes. Après que son prix a atteint les 15 DH le kilo il y a quelques mois encore, la tomate s’est transformée en un produit indésirable. Non seulement son prix a connu une baisse substantielle, mais les agriculteurs ont été contraints de détruire une quantité importante de leur production. C’est le cas d’un groupe d’agriculteurs de la région de Doukkala qui se sont défaits de leurs récoltes après avoir attendu que les commerçants viennent se les procurer, mais que la demande n’était pas au rendez-vous.
RISSALATE AL OUMMA : Les cartes SIM non identifiées seront désactivées dans un délai de 3 mois. La ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, Ghita Mezzour, a affirmé devant les députés de la Chambre des représentants que l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) avait pris plusieurs mesures pour faire face à certaines pratiques relatives à l’utilisation et la distribution de cartes SIM non identifiées. Ghita Mezzour a révélé que l’Agence a donné un délai de trois mois aux exploitants des réseaux publics de télécommunication pour identifier et désactiver les cartes SIM anonymes. Les opérateurs sont tenus de mettre à jour la base de données de leurs abonnés en spécifiant leur nom, prénom(s) ainsi que le numéro de matricule de leur carte d’identité.