La presse arabophone du jeudi 1ᵉʳ août 2024
AL ALAM : Code de procédure civile : les huissiers de justice en grève. Après les avocats, c’est au tour des huissiers de justice de monter au créneau pour dénoncer la nouvelle réforme adoptée par le Parlement. La Commission nationale a annoncé un mouvement de grève nationale les 7 et 8 août prochains, protestant contre ce qu’ils qualifient de «recul législatif».
AL AHDATH AL MAGHRIBIYA : Santé : des enfants non vaccinés à cause des grèves. Plusieurs militants des droits de l’Homme ont alerté sur les retards accusés dans l’administration des doses de vaccins à quelques milliers d’enfants. En cause : les grèves successives qui paralysent le secteur de la santé depuis des mois. Celles-ci menacent la santé de la population marocaine, suite aux multiples reports des consultations, d’examens médicaux et d’interventions chirurgicales. Et l’histoire est loin d’être finie. Malgré l’accord conclu entre le ministère de la Santé et la coordination syndicale représentant l’ensemble des professionnels de la santé, la paralysie perdure.
ASSABAH : Condamnation d’un réseau de fraude dans le programme Awrach. Ce jeudi, la première instance de Benslimane examinera un dossier concernant 200 personnes lié à la fraude dans le cadre du programme «Awrach». Une responsable d’une association et son beau-frère sont en état d’arrestation. Le délégué régional de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme, affiliée à la Présidence du Gouvernement, et un gardien d’école publique sont également poursuivis.
AL AKHBAR : Une crise financière menace le Raja. Le club casablancais connaît une série de problèmes avant le début de la saison, après qu’un groupe de joueurs a refusé de renoncer à leurs droits financiers, et n’a pas rejoint les camps d’entraînement. Certains avaient déjà déposé plainte auprès de la Fédération de football, après les promesses du RCA restées lettre morte. Si à deux semaines du début de la saison, quelques-uns ont reçu une partie de leur dû, ils ne comptent pas abandonner leur poursuite à l’encontre du club.
BAYANE AL YAOUME : Politiques, les défenseurs des droits de l’Homme et journalistes saluent la grâce royale. Le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Mohamed Nabil Benabdallah, a exprimé sa gratitude au Roi, qui a accordé la grâce royale à de nombreux journalistes marocains. Cette démarche courageuse et humanitaire, «contribuera sans aucun doute à renforcer la voie des droits de l’Homme de notre pays dans le sens de la consécration des libertés sous la direction visionnaire du Roi». Dans ce contexte, l’Organisation marocaine des droits de l’Homme considère qu’il s’agit d’une décision qui s’inscrit dans la lignée de l’approche approuvée par le Maroc avec l’Instance Équité et Réconciliation et inspirée par son esprit. Pour Abdelkebir Akhchichen, président de l’Union nationale de la presse marocaine, «la grâce royale est considérée comme un message pour avancer sur le chemin des réformes attendues qui permettront de restaurer le respect des nobles pratiques professionnelles».
RISSALATE AL OUMMA : Sahara : la reconnaissance française, une évidence. Suite à la lettre adressée par le président Emmanuel Macron au Roi dans laquelle il affirme la reconnaissance française de la souveraineté marocaine sur le Sahara, le gotha politique français n’a pas tardé à réagir. Invité à l’ambassade du Maroc à Paris à l’occasion du 25ᵉ anniversaire de l’accession du Souverain au trône, le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a déclaré : «c’était une évidence. Nous avions une responsabilité ; celle de rétablir la confiance entre nos deux peuples et cette confiance passe aussi par la déclaration du président de la République». Pour sa part, Marine Le Pen, qui a toujours affiché son soutien au pays, a salué cette décision, qu’elle a décrite comme tardive.