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La presse arabophone du 4 avril 2023
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Migration collective d’agriculteurs marocains vers la Mauritanie | La « gendarmerie » du polisario en feu | Le défi du carnet | Tanger : décision de justice contre Amendis | Arnaque à l’euro : l’étau se resserre sur un réseau tentaculaire | Rabat : décès du comédien qui s’est immolé par le feu
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Assabah : Migration collective d’agriculteurs marocains vers la Mauritanie.
Les restrictions imposées sur la culture de pastèque, voire l’interdiction de ce fruit hydrovore dans certaines régions, ont poussé certains grands agriculteurs à chercher ailleurs. Ils opèrent désormais en Mauritanie, mais avec le marché marocain toujours dans le viseur. Cependant, ils se plaignent de la taxe «exorbitante» imposée par les autorités marocaines sur les pastèques qu’ils exportent (4 DH/ kilo). À défaut de pouvoir produire localement, ils espèrent obtenir un allègement de cette taxe pour pouvoir faire passer leur marchandise dans le royaume et vers l’Europe à un prix compétitif.
Bayane Al Yaoum : La «gendarmerie» du polisario en feu.
Des sahraouis détenus dans les camps de Tindouf ont mis le feu, samedi, au siège de ce que le front polisario qualifie comme son siège de la gendarmerie et à plusieurs véhicules lui appartenant. Le groupe était furieux contre les exactions de ces dissidents, dont le raid de ces derniers sur la maison du frère de Haj Barakallah, fondateur du mouvement «Sahraouis pour la paix». La tension montante dans les camps est le fruit de la campagne de répression et de violences contre toute voix qui discute les orientations des dirigeants du front.
Assahraa Al Maghribia : Le défi du carnet .
Dans un élan de solidarité caractéristique du mois de Ramadan, des activistes ont lancé sur les réseaux sociaux : le défi du carnet des épiceries. C’est un appel, pour ceux qui peuvent le faire, à contribuer à alléger les dettes des familles aux revenus modestes, en épongeant les montants inscrits dans leurs carnets (où les épiciers notent les achats quotidiens pour que la famille s’en acquitte à la fin du mois). L’initiative a fait l’objet d’un accueil chaleureux et une adhésion palpable selon les épiciers, dont l’un d’eux témoigne que les dettes des familles qui fréquentent son commerce ont augmenté de 45% par rapport à l’an dernier.
Al Ahdath Al Maghribia : Tanger : décision de justice contre Amendis.
C’est la première décision de son genre émise par le tribunal de première instance de Tétouan : la cour a donné raison à un citoyen dans sa plainte contre le gestionnaire délégué de l’eau et de l’électricité local Amendis. Les agents de la société ont procédé à l’enlèvement du compteur d’eau et d’électricité du plaignant (sous motif d’impayés) alors que la loi stipule que le compteur est la «propriété du client», les contrats liant les deux partis dictant «la rupture de l’approvisionnement» dans ces cas et non l’enlèvement du compteur. La cour a condamné Amendis à une amende de 12.000 DH.
Al Akhbar : Arnaque à l’euro : l’étau se resserre sur un réseau tentaculaire.
La pratique est tellement répandue dans certaines communes spécifiques du Gharb que l’on soupçonne l’existence d’un réseau tentaculaire. L’arnaque à l’euro, dans laquelle les malfrats jouent la naïveté en promettant des sacs de devises trouvés dans la forêt moyennant un certains montant, fait toujours des victimes. Un réseau de 12 «praticiens» de cette arnaque a été appréhendé à Sidi Slimane. Parmi les accusés figure un responsable communal influent. L’enquête cible aussi des gendarmes ayant été en contact avec le réseau.
Al Massae : Rabat : décès du comédien qui s’est immolé par le feu.
Le comédien Ahmed Jawad, homme de théâtre et ex-animateur au Théâtre National Mohammed V, est décédé dimanche des suites de ses brûlures après s’être immolé par le feu devant le siège du département de la Culture à Rabat. Le défunt, qui a procédé à cet acte de désespoir lundi 27 mars, jour qui coïncide avec la Journée mondiale du Théâtre, protestait depuis sa mise à la retraite contre sa pension «très maigre» et la détérioration de sa condition financière et sociale.