La presse arabophone du 29 décembre 2022
Assabah : Arrestations dans la Brigade antigang. Le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Salé a ordonné la mise en détention de 5 éléments de la Brigade antigang, à Salé et à Fès, dont deux officiers. Les chefs d’accusations varient entre la facilitation de la fuite d’un criminel recherché par la justice, la corruption, l’abus de pouvoir et la divulgation du secret professionnel. Le criminel précité est à l’origine de cette affaire : il a exposé ces éléments en les accusant ouvertement de l’avoir extorqué. Des soupçons pèsent cependant sur la véracité de ces accusations, les criminels recourant à ces actions pour régler leurs comptes avec les policiers.
Al Ahdath Al Maghribia : Le Parlement refuse d’enquêter sur les carrières de sable. Le groupe socialiste à la Chambre des Représentants avait soumis une demande pour la création d’une mission exploratoire autour des carrières de sable et de marbre. Lors de sa réunion de mardi, le bureau de la Chambre des Représentants a refusé cette demande. Plusieurs députés ont été étonnés par ce refus, même au sein de la majorité dont une source a déclaré au journal que la demande «va être reconsidérée», surtout qu’elle intervient suite à la prolifération de l’exploitation illicite des carrières dans plusieurs régions.
Bayane Al Yaoum : Scandale des billets : Lekjaâ promet d’exclure les coupables. Lors de la réunion du conseil directeur de la FRMF, son président Fouzi Lekjaâ a entamé la séance en s’attaquant à l’affaire de la revente des billets des matchs du Maroc en Coupe du Monde, supposés être distribués gratuitement par la FRMF aux supporters marocains. Ce scandale a entaché l’exploit historique des Lions de l’Atlas au Qatar et les coupables doivent payer selon Lekjaâ. Il dit avoir reçu des rapports détaillés sur l’affaire et promet de sévir contre les responsables en leur interdisant d’exercer à vie toute activité liée au football.
Al Akhbar : «Hémorragie» dans l’enseignement supérieur. L’enseignement supérieur fait face à une «hémorragie» de cadres qui menacent d’une crise à venir. Selon le ministre de tutelle Abdellatif Miraoui, quelque 3000 professeurs universitaires actifs seront à la retraite à l’horizon 2026. Ce nombre atteindra 5000 à l’horizon 2030, et ceci sans compter les démissions potentielles. Ils seront «difficilement remplaçables», certains ayant cumulé jusqu’à 40 ans d’expérience, admet le ministre.
Al Massae : Décès de migrants clandestins : les marocains à la 6e place mondiale. Un récent rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) classe le Maroc parmi les 10 pays qui comptent le plus grand nombre de ressortissants ayant perdu la vie dans des tentatives de migration clandestine. Entre 2014 et 2020, 702 marocains sont décédés en tentant de rejoindre l’Europe. Le Top 10 compte aussi l’Afghanistan, la Syrie, le Mexique, Haïti ou encore l’Algérie. Aussi, la traversée des migrants subsahariens vers l’Europe en passant par le Maroc, soit à travers la Méditerranée ou l’Atlantique (vers les iles Canaries) est l’une des voies les plus meurtrières, ayant engendré des milliers de naufragés au fil des années.
Assahraa Al Maghribia : Affluence des enfants sur les soins intensifs à cause du VRS. La situation dans les services des soins intensifs est inquiétante et, fait assez surprenant, le covid n’en est pas en cause. Les souches de grippe saisonnière et autres variétés de virus de la saison froide ont frappé avec intensité, particulièrement chez les enfants de moins de 2 ans. Le taux d’admission de ces derniers aux services de soins intensifs augmente notablement, notamment à cause de la propagation exceptionnellement rapide du virus respiratoire syncytial (VRS) dans leurs rangs.