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La presse arabophone du 28 juin 2022
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L’Istiqlal risque de quitter le gouvernement | La crise financière sévit chez les partis | Une bataille pour la survie | Maintien de la grève des distributeurs de gaz liquéfié | Soutien africain à la politique migratoire du Maroc | Médecine : l’intégration des étudiants revenus d’Ukraine fait jaser
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Assabah : L’Istiqlal risque de quitter le gouvernement. Des sources concordantes au sein du parti de l’Istiqlal rapportent «des manœuvres visant à affaiblir le parti et son secrétaire général». Certains disent même qu’un « deal » aurait été conclu pour remplacer le parti d’Abbas El Fassi dans la coalition gouvernementale par un autre plus « docile ». Les militants craignent que le prochain congrès exceptionnel de la formation politique ne soit qu’un premier pas vers une bataille interne dont le parti de la Balance ne sortira pas indemne. Ce scénario inclut de soutenir un autre candidat au secrétariat général pour concurrencer Nizar Baraka et encourager les dissidences internes.
Al Ahdath Al Maghribia : La crise financière sévit chez les partis. Plusieurs partis politiques se sont vus obligés de se serrer la ceinture face au retard de l’octroi du soutien financier public de l’année en cours. Ils n’ont aussi pas encore reçu les subventions allouées pour les congrès et une partie de la manne financière (recalculée) accordée selon les résultats des élections du 8 septembre 2021, rapporte le journal. Une source partisane fait part de la « surprise » des partis quant à ce retard, alors qu’ils s’attendaient à la hausse du montant du soutien financier étatique. Le Roi avait appelé à relever ce montant lors de son discours du 28 octobre 2018, rappelle-t-on.
Al Akhbar : Une bataille pour la survie. Ces deux dernières années, il ne fait plus bon de pratiquer des métiers qui ont longtemps constitué l’ossature de l’économie nationale. Le Covid, et plus récemment la guerre russe en Ukraine, ont poussé les artisans (menuisiers, peintres muraux, etc) et les petits industriels dans leurs derniers retranchements. La flambée des prix des matières premières a impacté ces derniers plus que leur clientèle : ils produisent beaucoup moins qu’avant et de nombreux ateliers ont passé la clé sous la porte. À force d’encourager l’importation et de négliger la mise en place d’une stratégie encourageant la production locale de matières premières disponibles, les corps de métiers manuels et d’artisanats luttent pour leur survie.
Bayane Al Yaoum : Maintien de la grève des distributeurs de gaz liquéfié. L’association professionnelle des dépositaires grossistes de gaz liquéfié avait fait marche arrière quant à la grève annoncée les 29 et 30 juin. Le syndicat national des distributeurs et dépositaires de gaz liquéfié s’étonne de cette décision. Son secrétaire général indique au journal que l’association est libre d’adopter la position qu’elle veut mais que le syndicat s’attache à la décision de faire la grève. «Nous ne réclamons pas la hausse du prix de la bonbonne de gaz, nous exigeons simplement nos droits auprès des sociétés productrices en cette période de flambée des prix des hydrocarbures, la marge de gain des distributeurs se retrouvant dévorée par cette hausse», explique-t-il.
Assahraa Al Maghribia : Soutien africain à la politique migratoire du Maroc. Le Maroc a prôné la clarté dans son approche envers le drame survenu aux frontières avec Melilla. Après la communication périodique des bilans provisoires de décès et de blessés par les autorités, une réunion a été tenue dimanche au ministère des Affaires Etrangères pour éclairer les ambassadeurs de pays africains autour des circonstances de cette tentative violente de migration clandestine. Des photos et des vidéos leur ont été exposées. Prenant la parole, les ambassadeurs du Cameroun, du Tchad, du Mali et des Comores ont salué la politique migratoire du Maroc et ont exprimé leur soutien à ses efforts en la matière.
Al Massae : Médecine : l’intégration des étudiants revenus d’Ukraine fait jaser. Les étudiants en médecine considèrent la promesse, livrée par leur ministère de tutelle, d’intégrer leurs homologues ayant quitté l’Ukraine dans les facultés de cette spécialité, comme une « menace directe » à la qualité de leur formation. Cette mesure est « impossible » à réaliser car l’écosystème n’est pas équipé pour l’arrivée des nouveaux venus (manque en professeurs et en équipements médicaux de formation, surcharge prévue dans les CHU), estime la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie du Maroc. Cette dernière a appelé à une grève nationale des étudiants et à un sit-in à Rabat dans les CHU mardi 5 juillet pour protester contre cette «solution expéditive».