La presse arabophone du 21 juin 2022
Assabah : Le PJD et le MP accusent le gouvernement d’«appropriation» de programmes. Le gouvernement a récemment ratifié l’accord autour d’une nouvelle architecture pédagogique pour la formation des enseignants des cycles primaires et secondaires à travers un cursus de 5 ans (licence en éducation + qualification dans les centres régionaux des métiers de l’éducation et de la formation). Le PJD accuse l’exécutif de s’être approprié ce projet dont les grandes lignes auraient été formulées en 2018 sous le mandat d’El Otmani. Khalid Samadi, ex-secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur, s’étonne qu’aucune allusion aux travaux du précédent exécutif n’ait été faite. Les dirigeants du MP sont aussi mécontents (l’ex-ministre de l’Education Nationale Saïd Amzazi et instigateur du chantier étant des leurs) et promettent de « gêner » le gouvernement dans une prochaine séance parlementaire.
Al Ahdath Al Maghribia : Les chantiers d’Agadir suscitent la polémique. L’acteur et réalisateur Rachid El Ouali n’a pas apprécié qu’une grande artère d’Agadir soit dans un état impraticable et l’a fait savoir à travers une vidéo largement relayée par la suite sur les réseaux sociaux. Les internautes étaient divisées quant à la réaction de l’artiste, présent dans la ville pour assister au Festival international «Cinéma et Migrations». Certains estiment qu’il devrait laisser les chantiers pour les ingénieurs et se concentrer sur son métier, car le segment qu’il a filmé serait un passage temporaire. Les routes d’Agadir font l’objet d’une rénovation dans le cadre du programme de développement urbain de la ville lancé en 2020 par le Roi Mohammed VI.
Al Akhbar : Prolongation de l’année scolaire jusqu’au 20 juillet. Le ministre de l’Education nationale a indiqué au Parlement que l’année scolaire 2021-2022 ne prend effectivement fin que le 20 juillet, date de la fin des épreuves de la session de rattrapage du bac. Ce rallongement est dû au retard du début de l’année, la rentrée ayant eu lieu en octobre au lieu de septembre. Ceci clôt le débat autour des frais de scolarité de ce mois, indique le journal qui estime que le ministre a laissé les parents d’élèves seuls face aux établissements d’enseignement privée, ces derniers ayant désormais une bonne raison pour facturer le mois de juillet.
Al Massae : Le Raja cherche à ramener Malongo. Le nouveau président du Raja de Casablanca, Aziz Badraoui, veut que son armada soit renforcée pour mieux aborder la saison prochaine. Il aurait chargé un agent de sonder le club de Sharjah où évolue l’ex-pointe d’attaque du club, Ben Malongo, dans l’espoir de ramener ce dernier au bercail. Badraoui espère aussi garder l’ensemble de ses joueurs actuels. Il vient de refuser une offre pour le transfert du défenseur Mohamed Nahiri vers un club de la « Süper Lig » turque.
Assahraa Al Maghribia : Bilan des opérations de déminage des FAR. Le ministre délégué chargé de l’Administration de la Défense nationale, Abdellatif Loudiyi, a révélé que la surface ratissée et déminée par les Forces Armées Royales dans la zone Sud est de 6035 km2. Les FAR ont pu déterrer, jusqu’à fin avril, 5117 mines antipersonnel et 16907 mines antichar arbitrairement implantées par les séparatistes du polisario un peu partout dans le Sahara. La priorité est donnée aux zones à proximités des régions peuplées, aux pâturages et aux pistes reliant les différents groupements d’habitations aux villes.
Bayane Al Yaoum : Affaire Bouthier : les plaignantes critiquent la culture du silence dans la société. L’Association marocaine des droits des victimes a déposé plainte pour harcèlement sexuel contre le PDG d’Assu 2000, Jacques Bouthier, poursuivi actuellement en France pour viol et traite d’êtres humains. Elles sont 4 ex-employées de la branche tangéroise de la société, âgées entre 26 et 28 ans, à avoir recouru à l’association pour les soutenir. Chacune d’elles a tenu à témoigner dans une conférence de presse vendredi, le visage masquée par une bavette et des lunettes, des faits qu’elles reprochent à l’accusé et qui se sont produits entre 2018 et 2022. Elles ont aussi dénoncé la culture du silence qui règne dans l’entreprise.