La presse arabophone du 2 juin 2022
Al Massae : Un syndicat menace de paralyser les aéroports. Les bureaux syndicaux (affiliés à la CDT) des différents corps de métiers opérant dans les aéroports entament une grève de 5 jours renouvelables à compter du mercredi 15 juin. Pompiers, techniciens, cadres administratifs et financiers, et ingénieurs employés chez l’ONDA exigent la hausse de leurs salaires et la généralisation de l’indemnité de transport pour tous. Cette grève coïncide avec le lancement de l’opération Marhaba destinée à accueillir les MRE durant la saison estivale.
Assabah : Ouahbi accuse des associations d’extorsion. Le bras de fer se poursuit entre les associations de protection des biens publics et le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi. Ce dernier a déclaré mardi que des entités de ce genre extorquent des ministres et des présidents communaux ! Selon lui, certaines associations menaceraient les élus de porter plainte pour dilapidation de deniers publics si certaines demandes pécuniaires ne sont pas satisfaites. Ouahbi avaient menacé auparavant ces associations de poursuites si leurs plaintes s’avéraient fictives et que les accusés étaient innocentés par la justice.
Al Akhbar : Hausse des prix des manuels scolaires. La fédération nationale des éditeurs de manuels scolaires a annoncé une hausse de 25% des prix de ces manuels à compter de la rentrée prochaine. Le président de l’Association marocaine des éditeurs, Ahmed Filali Ansari, défend cette mesure car le prix du papier a augmenté de 120% par rapport à l’an dernier, et rappelle que les éditeurs exigeaient de relever les prix de 66%. Les organismes de protection du consommateur, quant à eux, assurent que cette hausse sera un coup dur pour les citoyens, spécialement les catégories vulnérables au faible pouvoir d’achat.
Bayane Al Yaoum : Des ouvriers protestent pour rejoindre Sebta. La réouverture des passages frontaliers de Sebta et Melilia n’aurait pas profité à toute la main d’ouvre marocaine qui travaillait dans les deux présides avant la pandémie. Un nombre réduit de 230 personnes seulement en bénéficie : ils avaient préservé leurs emplois dans les deux villes et ont pu les rejoindre. Quelque 8000 autres, qui détenaient des autorisations temporaires de travail, n’ont pas pu accéder à Sebta. Des dizaines d’entre eux ont manifesté mardi près du passage frontalier, réclamant un laisser-passer pour tenter de régulariser leurs situations auprès de leurs employeurs ou au moins pouvoir chercher un autre emploi.
Assahraa Al Maghribia : La recette d’Ait Taleb pour freiner la migration des médecins. Le ministre de la Santé dit œuvrer pour l’amélioration de la situation des médecins et de leurs conditions de travail. En réponse à une question orale au Parlement, Khalid Aït Taleb assure que son département a entrepris des mesures pour freiner la migration des médecins, en améliorant la pratique du métier à travers l’élargissement du spectre des formations dans les CHU et en répondant à plusieurs doléances des blouses blanches, dont l’octroi d’indemnités relatives au rendement, aux risques professionnels, au résidanat, etc.
Al Ahdath Al Maghribia : Un fqih entre les mains de la justice. Les services de police de Tanger ont arrêté mardi l’imam d’une mosquée locale. Le fqih, âgé de 44 ans, enseigne dans une école coranique. Une vidéo de lui entrain de pratiquer la falaqa (procédé archaïque où l’enseignant roue les pieds d’un élève de coups de bâton) a largement circulé sur le net. Le concerné aurait recouru à cette méthode contre des élèves qui n’avaient pas appris leurs cours. L’opinion publique est divisée à ce sujet, car plusieurs parents préfèrent plus de rigueur dans l’éducation de leurs enfants et soutiennent ce genre de pratiques.