La presse arabophone du 17 janvier 2023
Assabah : Des suspicions de corruption planent sur 30 présidents de communes. Des investigations menées par la Cour des Comptes et l’Inspection générale de l’administration territoriale (ministère de l’Intérieur) auraient révélé l’implication de plus de 30 présidents de communes dans des scandales liés à l’immobilier. L’Intérieur avait appelé à un recensement des terres assujetties à la taxe sur les terrains urbains non construits. Certaines communes, elles, ne collectent cette taxe que lorsque leurs propriétaires soumettent une demande pour l’autorisation de construction, ce qui est contraire aux dispositions de l’article 49 de la loi 47.06 relative à la fiscalité des collectivités territoriales.
Al Ahdath Al Maghribia : Hayar : mon mari ne dirige pas le ministère ! Accablée par les rumeurs, la ministre de la Solidarité, de l’Insertion Sociale et de la Famille, Aawatif Hayar, a réagi lundi lors d’un point de presse tenu au siège du ministère. Critiquée pour être «la plus faible ministre de l’exécutif actuel en termes de performances et de charisme politique» et pour être «à la merci de la domination de son mari, qu’elle a nommé conseiller à son chevet mais qui gère le ministère à sa place», Hayar a tout nié en bloc et estime que les propos de ses détracteurs sont «des violences basées sur le genre envers elle en tant que femme et envers toutes les femmes marocaines».
Al Akhbar : Accidents de la circulation : Abdeljalil s’oppose à la hausse des indemnités des victimes. Selon les sources du journal, le ministre du Transport et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil, aurait refusé d’accorder son aval à un projet de loi qui vise à relever les indemnités des victimes des accidents de la circulation. Selon la note de présentation de ce projet de loi soumis par le groupe RNI à la Chambre des Conseillers, le texte vient amender le Dahir de 1984 fixant ces indemnités car ces dernières ne suivent plus l’évolution des salaires durant les 37 dernières années.
Al Massae : Les pharmaciens exigent des élections professionnelles. La Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc a décidé d’organiser une série de sit-ins, les 23 et 30 janvier courant, devant les sièges des conseils régionaux des pharmaciens (nord et sud) et de l’Ordre national des pharmaciens. La Confédération estime qu’il faut «libérer» ces instances prises en otage par des élus qui refusent la tenue d’élections professionnelles depuis 2019. Selon la loi en vigueur, les élections du Conseil national des pharmaciens doivent être tenues chaque 2 ans.
Bayane Al Yaoum : Absence des médicaments contre l’amyotrophie spinale. L’attente des malades de l’amyotrophie spinale, cette maladie héréditaire caractérisée par l’atrophie des muscles, n’est pas prête de se terminer au Maroc. Les médicaments sont introuvables sur le marché marocain à cause de leurs prix vertigineux à l’international. Ils sont d’ailleurs les plus chers au monde : une injection d’un médicament récemment développé et aux résultats encourageants, «onasemnogene abeparvovec Zolgensma», coute 2,1 millions de dollars ! Selon le ministre de la Santé Khalid Ait Taleb, la possibilité d’importer des médicaments moins chers que ce dernier fait l’objet de discussions avec les représentants de sociétés pharmaceutiques.
Assahraa Al Maghribia : Enseignement : le point de vue de la FNE sur le PV du 14 janvier. Le contenu de l’accord entre le gouvernement et les syndicats de l’enseignement portant statut unifié pour tous les fonctionnaires du secteur, dont le PV a été signé samedi 14 janvier, ne plait pas à la Fédération nationale de l’enseignement (FNE). À l’encontre de ses alliés de la coordination des 5 syndicats les plus représentatifs, la FNE avait refusé de signer ce PV à cause de «l’absence de nouveauté dans la mouture de l’accord et de réponses aux doléances justes et pressantes de la classe pédagogique».