La presse arabophone du 15 novembre 2022
Al Massae : Après les avocats, les notaires s’insurgent contre Ouahbi. Le ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi a récemment annoncé, en commission parlementaire, vouloir accorder aux Adoul le droit de recevoir des dépôts de consignation. Le Conseil national de l’ordre des notaires s’est réuni pour discuter de cette actualité «outrageante». Il estime que la réception des dépôts de consignation est une compétence «exclusive et historique» des notaires. Il dénonce une «tentative d’appropriation» du projet de loi sur la profession notariale déposé au ministère au profit des Adoul, deux métiers pourtant «incompatibles» sur plusieurs niveaux.
Bayane Al Yaoum : Le point sur la crise du lait. L’absence de lait des étagères des grandes surfaces est de plus en plus observable. Cette raréfaction touche seulement les packs de lait pasteurisé de 0,5 l (3,5 DH), mais qui sont les plus prisés par les marocains. Selon les vendeurs, la baisse de l’approvisionnement est à l’origine de cette crise, et certains commerces ne reçoivent plus qu’un nombre limité d’unités, ne dépassant pas les 12 dans la plupart des cas. Le gouvernement, à travers son porte-parole, avait assuré sa volonté de résoudre le problème en décidant d’interdire l’abattage des vaches laitières.
Assabah : 1200 «gauchistes» attendus au congrès de la fusion. Les composantes de la «gauche démocratique» entament le dernier virage avant le Congrès (16-18 décembre) qui aboutira à la naissance du grand parti socialiste tant souhaité. Le comité préparatoire constitué des partis de la fusion, à savoir le Congrès national ittihadi (CNI), le Parti de l’avant-garde démocratique et socialiste (PADS) et le courant «Al Yassar Al Wahdawi» (sorti du PSU), a tenu une réunion dimanche 13 novembre pour valider les documents préparés par les différentes commissions (identité, ligne politique, projet social, etc.). Le SG du CNI indique au journal que le Congrès rassemblera 1200 congressistes des trois partis.
Al Ahdath Al Maghribia : Pas de publicité pour les cliniques privées. L’Association nationale des cliniques privées s’est dite outrée de certains «comportements» qui défient la déontologie et les règles de la profession. Elle cite notamment le recours à la publicité dans les journaux. Même si ces publicités concernent des partenariats nouées par certaines cliniques, elles constituent un appel à peine voilé aux citoyens pour recourir à leurs services. Le président de l’Association, Pr Redouane Semlali, rappelle que les articles 21 et 32 du code déontologique interdisent aux médecins de «vanter leurs mérites et leurs réalisations» et toute action d’ordre publicitaire qui visent à reluire leur image ou celle de l’entreprise dans laquelle ils travaillent.
Al Akhbar : Scandale immobilier à Harhoura. Les commissions centrales d’inspection du ministère de l’Intérieur poursuivent le ratissage de la préfecture de Skhirate-Témara à la recherche d’irrégularité dans le secteur de l’urbanisme. Selon les sources du journal, ils enquêtent sur un projet immobilier dans la station balnéaire et résidentielle de Harhoura. Trois fonctionnaires communaux ont subi des interrogatoires «marathoniens» autour des autorisations délivrés à ce projet constitué de 60 appartements et 20 bungalows, dont la livraison aux acheteurs (qui ont déjà avancé la moitié de la valeur du bien à acquérir) est prévue en avril prochain.
Assahraa Al Maghribia : Tata, la ville des dattes sans marché pour exposer sa production. A Tata (sud-est), les agriculteurs réclament la mise en place d’un marché consacré à la vente de dattes dont regorgent les oasis environnants. Ces derniers exposent toujours leur récolte dans un boulevard de la ville où les émissions des pots d’échappement de voitures se mélangent avec la poussière de l’air, ce qui nuit à la qualité de leurs fruits, se plaignent-ils. Des professionnels locaux listent au journal d’autres problématiques dont ils souffrent, dont la raréfaction des pluies et la hausse des prix.