La presse arabophone du 12 octobre 2022
Al Ahdath Al Maghribia : Les troubles mentaux touchent la moitié des marocains. Une enquête menée par le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), et dont les résultats ont été publiés à l’occasion de la Journée internationale de la santé mentale, révèle que 48,9% des marocains âgés de plus de 15 ans ont souffert, ou souffrent toujours, de troubles mentaux. L’on retient aussi le faible nombre de lits réservés aux maladies psychiatriques dans les infrastructures sanitaires (2431) et de psychiatres (454). Le Conseil appelle à accorder plus d’intérêt à la santé mentale en formulant un ensemble de recommandations dans ce sens.
Assabah : Cherté des soins : Aït Taleb expose la CNOPS. Le ministre de la Santé et de la Protection sociale Khalid Aït Taleb a exposé devant le Parlement certaines pratiques de la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS). Manipulation de factures, cherté des coûts des soins et des opérations chirurgicales, tarifs exorbitants de séjour dans les cliniques : la CNOPS serait derrière ces pratiques à cause de son refus de la révision des tarifs de référence. Cela, malgré les efforts du ministère et de l’Agence Nationale de l’Assurance Maladie (ANAM) pour la convaincre de renouveler les conventions nationales autour de ces tarifs.
Al Akhbar : Hausse attendue des taxes sur les banques. Le wali de Bank Al Maghrib, Abdellatif Jouahri, a avalisé une proposition du gouvernement visant à augmenter les taxes sur les bénéfices des banques, rapporte le journal. Cette proposition, qui sera incluse dans le projet de loi de finances 2023, intervient suite aux «bénéfices vertigineux» réalisés par les banques durant les dernières années. En sa qualité de responsable de la politique monétaire, Jouahri a donné son feu vert malgré les réserves émises par les banquiers, et ce après avoir été convaincu de la nécessité de la mesure par le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaâ.
Bayane Al Yaoum : Protestations contre la « politique d’appauvrissement » du gouvernement. Le Front social marocain (CDT) compte exploiter la « Journée internationale pour l’éradication de la pauvreté » (17 octobre) en appelant à y organiser des manifestations dans tout le royaume «pour protester contre la cherté du coût de la vie». Le front se justifie par «la détérioration des conditions sociales suite aux hausses successives des prix, et l’insouciance du gouvernement et son attachement à poursuivre sa politique d’appauvrissement». L’UMT a aussi appelé à un sit-in devant le Parlement le 23 octobre pour les mêmes raisons.
Al Massae : Blocage à Meknès : le maire donne son point de vue. La session ordinaire d’octobre du Conseil communal de Meknès ne s’est pas tenue car le quorum n’a pas été atteint. 51 des 61 membres du Conseil ont boycotté cette session, envoyant un message fort de mécontentement sur la politique de gestion que prône le maire Jaouad Bahaji. Ce dernier a tenu un point de presse pour «calmer le jeu». Il a dit que les divergences d’opinions sont «une chose positive» et que sa main restera tendue aux composantes du Conseil.
Assahraa Al Maghribia : Villes côtières : de nouvelles stations de dessalement d’eau de mer en vue. Le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a annoncé que de nouvelles stations de dessalement d’eau de mer seront réalisées dans les villes côtières. Le ministère est en voie de mener des études de faisabilité pour l’édification de stations à Casablanca, Safi, El Jadida, Dakhla, Tarfaya, Sidi Ifni et Guelmim, en plus d’autres projets dans l’Oriental. Selon Baraka, le royaume a pu amélioré le coût de revient du mètre cube d’eau dessalée grâce aux progrès technologiques.