La presse arabophone du 11 avril 2023

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Assabah : Mayara provoque un tollé à l’Istiqlal.
Le président de la Chambre des Conseillers Enaam Mayara (PI) a dit, lors d’une rencontre organisée par son parti, qu’«un jour viendra où les villes de Sebta et de Melilia seront libérées, non avec les armes mais grâce au dialogue et aux négociations sérieuses entre le Maroc et l’Espagne». Venant d’un haut responsable marocain, ces déclarations ont été très mal accueillies au sein même de son parti. Des sources de ce dernier qualifient cette sortie de «grande erreur». Elle intervient dans un contexte d’excellentes relations bilatérales et constitue une opportunité aux voix anti-marocaines en Espagne pour attaquer le gouvernement Sanchez sur son rapprochement avec le royaume.

Al Ahdath Al Maghribia : Du poisson à prix raisonnable.
Les armateurs de bateaux de pêche en haute mer créent l’événement en organisant «Du poisson à prix raisonnable» dans 22 villes marocaines. Cette initiative, qui en est à sa 5e édition, n’est pas passée inaperçue dans le contexte pesant de la flambée de prix. L’idée est de se passer des intermédiaires car, en allant directement du bateau aux étals, les poissons (congelés en haute mer) coûtent nettement moins cher. Les prix de vente démarrent à 17 DH le kilo, ce qui a garanti le succès de cette initiative.

Al Akhbar : Début de la «saisie» des trottinettes.
La large propagation des trottinettes dans les rues dans grandes villes a poussé les autorités locales à réagir pour réguler leur usage. Excès de vitesse (+40 Km/h) ou non port du casque ont couté de nombreuses amendes aux usagers de ce véhicule depuis quelques jours. Les agents de la circulation ont en effet commencé à assigner les PV et à saisir les véhicules des contrevenants à Salé, Rabat et Casablanca, en attendant l’entrée en vigueur d’autres réglementations (amendement du Code de la route pour inclure les caractéristiques techniques auxquelles les trottinettes devront se conformer).

Assahraa Al Maghribia : Ramadan : faible affluence sur les boutiques de vêtements traditionnels.
Les commerçants des vêtements traditionnels, habituellement prisés durant le Ramadan, souffrent pour les écouler. La vague de cherté et la concurrence du e-commerce font que les marocain(e)s cherchent à se vêtir au meilleur prix, ce qui les pousse à déserter les boutiques et à commander ce qu’ils veulent en ligne et à des prix compétitifs. Selon des commerçants cités par le journal, leur chiffre d’affaire a baissé de moitié en l’espace de deux ans seulement.

Bayane Al Yaoum : «Paralysie» des administrations publiques le 18 avril.
La Confédération Démocratique du Travail appelle à une grève nationale le 18 avril dans tous les secteurs de la fonction publique. La grève sera accompagnée de sit-in devant les sièges des préfectures et des wilayas, en protestation contre le retard dans l’exécution des dispositions de l’accord du 30 avril 2022 et «le plan qui vise à toucher les acquis des retraites». La CDT insiste aussi sur la poursuite de la mobilisation pour que les manifestations du 1er mai prochain soient l’expression du refus populaire des conditions défavorables que vit actuellement le citoyen marocain.

Al Massae : Le maire de Safi cède aux pressions.
Après des échanges récurrents d’accusations et d’injures entre le maire de Safi et ses adjoints, poussant ces derniers à exiger sa destitution, l’épisode des tensions touche à sa fin. Un communiqué des partis de la majorité au Conseil communal (PAM, PI, RNI, MP, USFP et UC) vient annoncer que les récents «tiraillements» ne sauraient être que des «divergences de points de vue sur certaines affaires de gestion». La crise avait commencé lorsque le maire, Noureddine Kammouche (PI), avait retiré leurs délégations à plusieurs adjoints successivement, dont certains de son parti même, et pour diverses raisons.