La presse arabophone du 3 mars 2021
Al Massae : Quand le cannabis divise le PJD. Le Parti de la justice et du développement (PJD) traverse une crise à cause notamment du projet de loi relatif à légalisation du cannabis pour usage médical et industriel. L’ex-Secrétaire général du parti, Abdelilah Benkirane, a menacé de quitter les instances du parti si cette loi voit le jour. Une menace populiste de Benkirane, alors que cette loi permettra de mieux contrôler ce secteur, réduire le pouvoir des barons de la drogue et surtout réhabiliter les petits agriculteurs dans leurs droits. Rappelons que lorsque Benkirane était Chef du gouvernement, il n’a pas hésité à prendre des décisions qui ont impacté considérablement le pouvoir d’achat des Marocains, tout en protégeant les intérêts de plusieurs lobbys particulièrement celui des distributeurs d’hydrocarbures.
Assabah : La main de Tebboune plane sur la crise diplomatique avec l’Allemagne. La note adressée, ce lundi 1er mars 2021, par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, au Chef de gouvernement et aux membres du gouvernement n’a pas été une surprise. La rupture diplomatique entre le Maroc et l’Allemagne était prévisible. Et pour cause, ce pays européen a multiplié ces derniers mois, les actions de soutien aux séparatistes du polisario, notamment en provoquant une réunion à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU pour remettre en cause la reconnaissance par les États-Unis de la marocanité du Sahara. Le pays n’a pas cessé de défendre les intérêts des généraux algériens et du polisario dans les différentes instances internationales. L’Allemagne entretient, pour rappel, de bonnes relations militaires avec l’Algérie.
Bayane Al Yaoum : Tétouan se noie. Les dernières précipitations qui se sont abattues sur la ville de Tétouan ont provoqué d’importantes inondations. Survenues de 7h à 16h la journée du lundi 1er mars 2021, ces averses ont engendré une pluviométrie dépassant les 100 mm, ce qui a mis à nu les infrastructures d’assainissement de la ville du nord. Heureusement, aucun blessé ou mort n’est à déplorer. En revanche, près de 200 maisons ont été touchées par ces inondations, en plus d’une dizaine de voitures emportées par les crues.
Al Akhbar : Le maire de Rabat bloque encore le budget de la ville. Quelle mouche aurait piqué Mohamed Seddiki, maire Pjidiste de Rabat ? Pour la deuxième année consécutive, Seddiki a fait en sorte de bloquer le budget de la capitale du pays, défiant l’opposition et le ministère de l’Intérieur. C’est Abdelouafi Laftit, le ministre de l’Intérieur, qui serait derrière ce blocage, selon Seddiki. Rappelons que le maire islamiste a violé plusieurs lois régissant les budgets des collectivités territoriales. Au lieu de bien gérer la ville de Rabat et de débloquer les salaires et les budgets de fonctionnement de plusieurs établissements, Seddiki préfère manigancer, manipuler et faire la victime afin de provoquer un élan de soutien en période électorale.
Al Ahdath Al Maghribiya : Le drame de Tanger accélère le lancement de deux zones industrielles. Le Conseil régional de Tanger-Tétouan-Al Hoceima a approuvé un projet de création de deux zones industrielles, lors de sa session ordinaire du mois de mars, tenue lundi 1er mars 2021. Ces deux zones, d’une superficie de 26,6 hectares, auront pour mission d’accueillir des unités opérant dans le secteur informel en leur accordant plusieurs avantages. Une bonne nouvelle pour un secteur qui pullule dans la région, surtout dans le textile. Rappelons-nous du drame de Tanger où 28 personnes ont trouvé la mort noyées dans une unité de textile. Un drame qui a accéléré le lancement de ces deux zones, nécessitant un investissement global de 320 millions de dirhams.
Al Ittihad Al Ichtiraki : Les transporteurs touristiques en colère contre les banques. La Fédération nationale des transporteurs touristiques s’est dite surprise des chiffres avancés par le Groupement professionnel des banques du Maroc et l’Association professionnelle des sociétés de financement. Selon les deux organismes, plus de 57.000 dossiers relatifs au report des échéances de crédit ont été traités, totalisant un encours de crédit de plus de 5 milliards de dirhams. Des chiffres trompeurs et qui ne reflètent pas la réalité, lancent les transporteurs touristiques, vu que la flotte de véhicules au niveau national ne dépasse pas 13.000 unités. «Au lieu de mentir, les banques et les sociétés de financement devraient respecter leurs engagements et reporter les échéances de crédit. Au lieu de ça, ils ont trainé en justice plusieurs entreprises et saisi des véhicules», lance la fédération.