La presse arabophone du 1er mars 2021
Al Akhbar : Les raisons derrière la démission de Ramid. La démission de Mustapha Ramid de son poste de ministre d’État en charge des droits de l’Homme et des relations avec le parlement, n’aurait rien à voir avec son état de santé. De même, sa non consultation par le Chef du gouvernement pour la date de la session extraordinaire du parlement n’est pas la principale raison de sa démission. Selon les sources du quotidien, Ramid a manifesté sa colère contre Saad Dine El Otmani depuis plusieurs mois, puisque ce dernier ne l’aurait pas consulté sur des décisions majeures concernant l’état d’urgence et la gestion de la crise sanitaire.
Al Alam : Vers un confinement total pendant le ramadan ? La situation épidémiologique au Maroc n’est pas très inquiétante, mais l’apparition récente de nouveaux cas de contamination au variant anglais du Covid-19 imposerait à l’État de prendre des mesures plus restrictives. Interrogé par le quotidien, Tayeb Hamdi, chercheur en politique et système de santé et président du Syndicat national de médecine générale, estime que la campagne de vaccination, malgré son avancée, ne prendra pas fin en avril. Et pour maintenir son rythme soutenu, et pour éviter la forte propagation des variants du Covid-19, l’État pourrait instaurer un confinement total durant le mois de ramadan, un mois où les visites familiales et les sorties après le Ftour sont très fréquentes.
Al Massae : La maison PJD se fissure de l’intérieur. Les tensions et les querelles internes au sein du Parti de la justice et du développement (PJD) ont éclaté au grand jour avec la démission de deux leaders du parti. Mustapha Ramid, ministre d’État en charge des droits de l’Homme et des relations avec le Parlement, a déposé sa démission du gouvernement pour des raisons de santé, alors que Driss El Azami El Idrissi a démissionné des instances du parti pour son désaccord avec plusieurs décisions prises récemment par le parti, notamment au sein du gouvernement. Selon Al Massae, la signature du Chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani de l’accord de normalisation avec Israël a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, en plus du projet de loi sur la légalisation du cannabis. De son côté, le Chef du gouvernement pense qu’il ne s’agit que d’attaques externes dont le but est d’affaiblir le parti de l’intérieur pour qu’il ne remporte pas sa 3e législature.
Al Ittihad Al Ichtiraki : La tomate marocaine bat un nouveau record en Espagne. Record historique pour la tomate marocaine. Les exportateurs marocains ont expédié 78.050 tonnes de tomates en Espagne en 2020, soit une augmentation de 14,26% par rapport à 2019. La valeur totale de ces exportations a représenté 78,31 millions d’euros, soit 50% de ce qu’a payé l’Espagne pour ses importations totales de tomates en 2020. Cet exploit a fait encore réagir la Fédération espagnole des associations de producteurs et exportateurs de fruits et légumes (FEPEX) pour non-respect par le Maroc de son accord commercial avec l’Union européenne. Le gouvernement espagnol, à travers le secrétaire général de l’agriculture et de l’alimentation, Fernando Miranda a d’ailleurs demandé la semaine dernière à la Commission européenne de veiller au respect de cet accord.
Al Ahdath Al Maghribiya : La légalisation du cannabis vue de Madrid. Les médias espagnols, la classe politique et les différents observateurs espagnols ont suivi de très près le dossier relatif à la légalisation du cannabis à usage médical et industriel au Maroc. Le projet de loi sur cette légalisation, examiné lors du dernier Conseil du gouvernement, a été bien accueilli par les Espagnols qui y voient une solution contre le trafic de drogues entre les deux pays. Les militants des droits de l’Homme en Espagne ont félicité le Maroc pour ce pas important, qui contribuera à l’amélioration des conditions de vie des agriculteurs.
Assabah : Le Maroc dans la tourmente du blanchiment d’argent. Le Groupe d’action financière (Gafi), basé à Paris, a placé le Maroc sous surveillance. Le pays a intégré la liste grise de l’institution pour ses manquements en termes de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Pour Assabah, les principales raisons sont d’ordre législatif. En effet, le Gafi a averti le Maroc sur le retard pris au niveau du Parlement pour passer des lois essentielles dans la lutte contre le blanchiment d’argent.