La presse arabophone du 17 février
Assabah : 15 juges entendus à Rabat par le CSPJ. Un véritable séisme secoue actuellement le tribunal de première instance de Rabat. Une quinzaine de juges sont actuellement entendus par le Secrétaire général du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) pour leur implication présumée dans des affaires de corruption. Les investigations ont débuté la semaine dernière. Cette affaire a été enclenchée suite à l’envoi d’une lettre anonyme au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire. Une lettre qui aurait été envoyée par un ancien juge très au courant des détails et dessous de plusieurs affaires où des juges ont prononcé des jugements en contrepartie de faveurs. La lettre dresse une liste de 22 juges avec les détails des dossiers compromettants par juge.
Al Ahdath Al Maghribiya : Le polisario détourne des aides destinées aux enfants des camps de Tindouf. Des manifestations ont lieu actuellement aux camps de Tindouf contre les hauts dirigeants du polisario pour le détournement de 300.000 euros destinés aux enfants. Une somme qui devait servir à financer des activités au profit de ces enfants dans le cadre d’un programme intitulé «Un été en paix». Les bailleurs de fonds espagnols s’inquiètent de l’avidité et le vol commis par les dirigeants du polisario, surtout lorsqu’on sait que la même somme, destinée au même programme, a également été détournée l’année dernière.
Al Massae : Une entreprise espagnole monopolise le transport urbain par autobus au Maroc. La gestion déléguée de transport collectif urbain par autobus est marquée par plusieurs zones d’ombre. Au Maroc, une entreprise espagnole détient quasiment le monopole de tous les contrats dans les grandes villes. Cette entreprise vient d’ailleurs de remporter un contrat très alléchant pour le transport urbain par autobus à Casablanca. À Marrakech, son contrat prendra fin incessamment. Et tout le monde sait qu’il sera reconduit avec la même entreprise, confient des sources au quotidien. Al Massae souligne que les cahiers des charges sont préparés sur-mesure pour l’entreprise espagnole, et l’on parle de marchés dépassant les 5 milliards de dirhams.
Assahraa Al Maghribiya : Refus de la renationalisation de la Samir : La CDT exige des explications. La Confédération démocratique du travail (CDT) revient à la charge. Le syndicat a demandé au Chef du gouvernement, à la Chambre des conseillers, de lui apporter des explications par rapport à son refus du projet de loi soumis le 22 novembre 2020. Un projet de loi qui propose la renationalisation de la Samir en cédant tous ses actifs à l’État. Plusieurs partis politiques et syndicats ont emboité le pas à la CDT et ont tous essuyé des refus de la part du gouvernement, sans explications. «La raffinerie, la plus grande du pays, permettra au Maroc de garantir une certaine sécurité énergétique. C’est irresponsable et incompréhensif cet entêtement du gouvernement à ne pas vouloir accepter ce projet de loi», a déclaré le parti de l’Istiqlal qui a également soumis le même projet de loi.
Al Alam : Une crise profonde guette le secteur immobilier. Le secteur de l’immobilier est en crise et les promoteurs immobiliers appellent le gouvernement à prendre des mesures de soutien urgentes. Ils craignent une crise très profonde qui pourrait durer plusieurs années, selon le quotidien, à cause d’une offre plus importante que la demande et l’arrêt de quasiment tous les chantiers à cause de la crise sanitaire. Les promoteurs ont salué les mesures incluses dans la loi de Finances 2021 pour soutenir le secteur, mais ils estiment qu’elles ne vont pas redynamiser efficacement le secteur.
Al Akhbar : Une gifle pour Abdelkader Amara à Meknès. Le tribunal administratif de Meknès vient de rendre un verdict qui annule une décision prise par le ministre Pjidiste dans une affaire d’extorsion. Le tribunal a, en effet, annulé l’autorisation d’exploitation d’une carrière de marbre, accordée à un parlementaire de l’USFP. La carrière se trouve sur le terrain appartenant à une famille française victime de spoliation foncière.