La presse arabophone du 19 janvier 2021
ASSABAH : PJD : « Coup d’État » contre la minorité gouvernante. Les voix en colère ont « miné » la route vers la prochaine session ordinaire du Conseil national du Parti de la justice et du développement. Le courant interne « critique et évaluation » n’a pas hésité à cribler d’accusations la minorité gouvernante au PJD, sous motif que le Secrétariat Général a dépassé ses prérogatives exécutives des décisions émises par le parti. Le cercle des mécontents s’agrandit et les démissions se multiplient, écrit le journal. Ces derniers considèrent que le parti n’est qu’une « façade » pour un groupe qui constitue son noyau dur.
AL-AHDATH : Collectivités : Laftit appelle à «la rationalisation des dépenses». Le ministère de l’Intérieur a adressé aux Walis, gouverneurs et présidents de Conseils communaux, une circulaire dans laquelle il réitère les injonctions précédentes relatives à la rationalisation des dépenses. Appelant les responsables locaux à prioriser les projets vitaux, le ministère a annoncé l’annulation des parts de budgets de certains projets qui n’ont pas été réalisés. Le document, signé par Abdelouafi Laftit, fait référence aux répercussions de la pandémie de Covid-19 et les prévisions du PLF 2021, qui prévoit un recul des recettes de la TVA de 8% par rapport à 2020. Laftit n’a pas manqué de rappeler que toutes les orientations incluses dans la circulaire précédente restent de mise.
AL-AKHBAR : Sinopharm : retard de réception du dossier du vaccin. Des sources à la Direction du Médicament et de la Pharmacie indiquent que cette dernière attend toujours de recevoir le dossier relatif au vaccin anti-sars-cov2 de Sinopharm avant de procéder à son autorisation sur le marché marocain. Le « problème » est lié aux grandes commandes que la société a reçues de plusieurs de pays, en plus de la confusion provoquée par la démission de son PDG, Li Zhiming.
AL-MASSAE : Retard des vaccins : impératif de diversification. Face au retard de l’arrivée des vaccins de Sinopharm et d’AstraZeneca et son impact sur le lancement de la campagne de vaccination, le professeur Azeddine Ibrahimi, membre du comité de vaccination, a révélé que son comité a proposé l’ouverture de différents canaux pour acheter le vaccin de « Johnson & Johnson » dont les essais cliniques s’achèveront en février. Il faut aussi penser à commander le vaccin Moderna, a-t-il ajouté, expliquant qu’on «peut l’acheter et le stocker». «Il est impératif de diversifier les sources pour ne pas rester à la merci des partenaires et des entreprises», a-t-il insisté.
BAYANE-AL-YAOUM : Centres de transfusion sanguine : nouvelle alerte des parlementaires. La mission d’information parlementaire consacrée au Centre national et aux centres régionaux de transfusion sanguine a livré un rapport pour le moins alarmant sur la situation de ces centres. Les membres de la mission ont d’abord tiré la sonnette d’alarme sur les stocks, soulignant que les dons quotidiens ne dépassent pas les 1.000 poches par jour, alors que le besoin quotidien des différents centres est compris entre 1.200 et 1.500 poches de sang. En même temps, le rapport note une augmentation continue des besoins en raison de plusieurs facteurs comme le vieillissement de la population, et donc l’augmentation du nombre de malades chroniques. La mission exploratoire a également mis le doigt sur l’aspect qualitatif du sang disponible dans les différents centres, appelant à un renforcement du contrôle de la qualité.
AL-ALAM : Retenues des barrages : des statistiques à prendre avec du recul. L’expert en énergies renouvelables et en dessalement, Sifaoui Dennoune, indique que le recours du Maroc au procédé de dessalement a été dicté par de nombreux facteurs, dont la faible pluviométrie. Il fait observer que le pays dispose d’un large littoral qui fait du dessalement d’eau de mer une alternative à même de compenser le déficit hydrique, qui devient de plus en plus inquiétant. Selon lui, le taux de remplissage des barrages ne reflète plus la situation réelle car ces barrages sont remplis de rochers et de sables. «De ce fait, il faut prendre ces statistiques avec beaucoup de recul», a-t-il insisté. La gestion de la problématique de l’eau doit se faire selon des plans régionaux et locaux pour surmonter les contraintes propres à chaque région.