La presse arabophone du 14 janvier 2021
ASSABAH : La « révolte » des auxiliaires d’autorité. Le ministère de l’Intérieur a entamé le recensement des auxiliaires d’autorité du rang de « moqaddem » et de « cheikh », porteurs de diplômes d’études supérieures, dans l’optique de régulariser leurs situations administratives. Cette opération qui intervient après le 2e appel de la Coordination de ces deux corps de métier, émis à l’intention du Chef du gouvernement, a chamboulé les précédents calculs du ministère de tutelle. Les doléances incluent la régularisation de la situation des diplômés d’études supérieures mais aussi leur intégration immédiate dans les rangs de la fonction publique, ainsi que l’amélioration des salaires.
Choubani devant la Chambre des crimes financiers. La brigade régionale de la police judiciaire chargée des crimes financiers à la Wilaya de Fès a terminé ses recherches sur les dérapages financiers du Conseil de la région de Drâa-Tafilalet, suite à une plainte déposée par l’opposition en 2018. Les sources du journal indiquent que le dossier a été transféré au vice-procureur du Roi près la Cour d’appel de Fès, et qu’il implique le président de la région, El Habib Choubani (PJD), dans des marchés aux montants exorbitants et aux frontières de la légalité. Ce dernier a été entendu par la brigade, au même titre que certains élus du Conseil.
AL-AKHBAR : El Otmani mécontent de la gestion de ses pages. Des sources informées indiquent que le Chef du gouvernement, Saâd Dine El Otmani, est mécontent de la gestion de ses comptes sur les réseaux sociaux. El Otmani serait intervenu à maintes reprises pour modifier le contenu publié par Nizar Khairoun, l’un des leaders de la Jeunesse du PJD, à qui incombe la mission de gérer ces pages. Des positions « contradictoires » entre les positions de Chef de l’exécutif et celles de SG du PJD sont parfois publiées… L’exemple en date est la dernière bourde de Khairoun : la publication du drapeau Amazigh sans consulter personne, ce qui a mis El Otmani, en tant que Chef du gouvernement du Maroc, dans l’embarras.
Exploitation illégale de terres soulaliyates. Les services du ministère de l’Intérieur ont démis des agents d’autorité de leurs fonctions, à Kénitra et à Sidi Slimane, sur fond de scandale foncier. Des centaines d’hectares de terres soulaliyates ont été cédées, de manière illégale et dans des circonstances mystérieuses, à des fins d’investissement agricole. Des forêts d’eucalyptus ont été coupées pour faire place à des surfaces cultivables. La société civile locale réclame l’ouverture d’une enquête.
AL-AHDATH : Union Constitutionnelle : une réunion houleuse en vue. Il est attendu que la prochaine session du Conseil national du parti de l’Union constitutionnelle (UC) soit mouvementée. Plusieurs dossiers d’ordre organisationnel se sont accumulés sans être discutés. Le comité d’organisation de cette session, prévue le 6 février prochain, a décidé de recourir aux services de commissaires judiciaires pour s’assurer des identités des présents et rédiger un PV officiel des délibérations de cette session. Le comité a aussi décidé de formuler des recommandations pour la modification de certains articles des statuts du parti.
AL-MASSAE : 30 ans pour les «contrebandiers de boissons alcooliques». Après des sessions marathoniennes, le tribunal correctionnel d’Aïn Sebaâ a livré son verdict dans l’affaire de « Ould El Khouribgi ». Il s’agit du « baron » de trafic de boissons alcooliques frelatées, périmées, reconditionnées et écoulées sur les étals, dans les bars et les restaurants. Le suspect principal, Said Boukanouf, alias Ould El Khouribgi, a été condamné à 8 ans de prison. Parmi ses complices, deux ont écopé de 7 ans de prison ferme chacun, et deux autres ont été condamnés à 4 ans. La police avait saisi en septembre dernier, dans le cadre de cette affaire, des millions de litres de boissons alcooliques et des dizaines de milliers de timbres douaniers falsifiés.