La presse arabophone du 28 décembre 2020
ASSABAH : Compte à rebours pour le gouvernement El Otmani. Le ministère de l’Intérieur aurait pris en considération la suggestion unanime des partis d’avancer la date des élections de trois mois par rapport à celle où elles ont l’habitude de se tenir. Ainsi, le quotidien rapporte que la date fixée pour le déroulement simultané des échéances législatives, régionales et communales serait le 23 juin. Les partis devront ainsi entamer leurs campagnes électorales en fin de printemps.
Visite surprise du Roi à Fès. Les responsables sécuritaires et autorités provinciales de la ville de Fès ont été surpris de voir le Roi Mohammed VI débarquer, samedi 26 décembre, dans la capitale spirituelle. De sources informées, la visite du Souverain ne revêt pas de caractère officiel. Il est attendu que le Roi passe une période de vacances dans sa résidence personnelle de Douiet, avec au programme des visites à d’autres lieux avoisinants comme Ifrane ou Moulay Yaâcoub. Des dizaines d’éléments de la Sûreté et de la Gendarmerie ont été mobilisés pour renforcer la présence sécuritaire dans des zones que le Roi pourrait traverser lors de sa présence dans la ville.
AL-AKHBAR : Conseil national du PJD : Benkirane derrière le report. Ce serait Abdelilah Benkirane, l’ex-SG du PJD, qui est en cause du report de la session extraordinaire du conseil national du PJD, convoquée initialement pour le dimanche 27 décembre. Une réunion s’était tenue à l’insu d’El Otmani dans la villa de Benkirane (Rabat) à laquelle ont pris part Driss El Azami, président du Conseil national du PJD et son vice-président Abdelali Hamieddine. Même s’il a encouragé la tenue de cette session lors de son dernier « live » sur Facebook, Benkirane a changé d’avis et estime que le parti en sortira perdant.
Affaires étrangères : Bourita recrute. Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a lancé une nouvelle stratégie pour la «rénovation de l’arsenal diplomatique». Des sources indiquent que le ministère ouvrira ses portes à 100 nouveaux cadres. Le département a besoin des services de 20 conseillers en affaires étrangères, de 7 ingénieurs d’État, de 40 secrétaires et de 33 techniciens. Les nouveaux « paris » de la diplomatie marocaine exigent la mobilisation de ces ressources, explique la même source.
AL-AHDATH : Casablanca sur le rythme du déficit budgétaire. Le ministère de l’Intérieur avait refusé d’avaliser le budget 2021 de Casablanca, ce dernier n’ayant pas pris en compte une « répartition équitable » des financements entre certains services vitaux. Le Conseil de la ville a dû tenir une session extraordinaire pour adopter « une deuxième lecture » du budget qui respecte les orientations de l’Intérieur. Le nouveau texte comprend deux modifications : la hausse de la manne financière accordée aux lignes de Tramway, de 20 MDH à 35 MDH, et l’addition de 40 MDH supplémentaires pour le financement du contrat de gestion déléguée des transports publics (signé avec Alsa). «La faiblesse de la gouvernance fiscale» de la commune de Casablanca a abouti à un déficit budgétaire actuel de 8 milliards de dirhams, rappelle le journal.
FGD et la fusion reportée. Une réunion du Comité décisionnel de la Fédération de Gauche Démocratique (FGD) était prévue dans la soirée du dimanche 27 décembre. Le but était de définir une date pour la fusion des trois partis qui composent la Fédération, dont l’attente n’a que trop duré. Un courant dirigé par le parti du Congrès National Ittihadi (CNI) presse « fortement » pour accomplir la fusion avant les prochaines échéances électorales.