La presse arabophone du 26 décembre 2020
ASSABAH : 2020, une année à jeter aux oubliettes. Dans son dossier du weekend, le journal dresse le bilan de l’année qui s’approche de sa fin. Elle a été catastrophique pour les acteurs économiques : des pertes en milliards de dirhams (tourisme, immobilier, transports) et une suspension d’activité pour 57% des entreprises. Des rapports officiels indiquent aussi la hausse de la pauvreté à plus d’un million de personnes (1.058.000). L’impact a été aussi sévère sur l’enseignement qui a connu une «année scolaire avec sursis». C’était aussi une année blanche sur le plan culturel. Politiquement parlant, c’est l’année du « panier », les politiques ayant vaqué à une campagne électorale anticipée.
Séparation prochaine entre la « Jeunesse » et les « Sports ». Le ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports a entamé un processus juridique pour mettre en œuvre les recommandations du rapport du CESE autour de la politique sportive au Maroc. Une étude sera menée dans l’optique d’actualiser la loi 30-09 relative à l’éducation physique et aux sports. Il est aussi attendu, selon les sources du journal, qu’une «révision de la forme juridique de l’autorité gouvernementale chargée des Sports» ait lieu, après un benchmark des expériences existantes au niveau international.
AL-MASSAE : Vague de « remerciements » dans l’Enseignement. Saïd Amzazi conduit un grand ménage dans les départements sous sa tutelle. Le ministre de l’Éducation Nationale, de la Formation Professionnelle, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a remercié plusieurs responsables régionaux pour avoir failli à mener à bien les chantiers dont le ministre s’est porté personnellement garant de l’accomplissement. Le directeur provincial de l’Enseignement à Safi et un ingénieur d’État de la même direction ont été congédiés après des « dérapages graves » dans des appels d’offres et des constructions scolaires. Les directeurs provinciaux de Kénitra (et 8 de ses subordonnés) et de Tiflet ont aussi été démis de leurs fonctions.
DGSN : nouvelles structures de sécurité. En 2020, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a créé 14 nouvelles structures de sécurité, dans le sillage de son bilan d’action visant à renforcer les structures territoriales de la police de proximité et de la poursuite de la généralisation de la couverture sécuritaire dans les nouveaux pôles urbains. La création de ces nouvelles structures de sécurité, y compris le découpage des services de la sûreté provinciale de la ville de Salé, avec la création du quatrième district de police « Salé Al-Madina », a permis de renforcer la présence sécuritaire et la proximité des services de police, souligne jeudi la DGSN dans un communiqué dressant son bilan au titre de l’année 2020.
AKHBAR-AL-YOUM : Pandémie : l’UE au chevet du Maroc. En tant que partenaire stratégique de l’Union européenne, le Maroc a bénéficié, à l’instar des pays européens les plus affectés par la Covid-19, de l’appui financier européen pour faire face aux enjeux de la pandémie. Ce soutien affirme que l’UE considère que la stabilité de l’Europe de l’ouest est liée à la stabilité du Maroc et que sa sécurité stratégique dépend de la sécurité du Royaume. C’est dans ce cadre que l’UE a annoncé avoir décaissé 169 millions d’euros en faveur du Maroc afin d’aider les autorités du pays à renforcer la réponse médicale à la pandémie de coronavirus et à mettre en place des mesures visant à atténuer son impact socio-économique.