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La presse arabophone du 12 décembre 2020

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Des cliniques au bord du gouffre | Peu de contrôle sur les marchés des déchets | Décret US sur le Sahara, un « choc » pour l’Espagne | Reprise du procès de Omar Radi et Imad Stitou | Travailleurs sociaux : le CESE pointe les défaillances de la loi

ASSABAH : Des cliniques au bord du gouffre. La sortie médiatique de certains propriétaires de cliniques privées n’est pas passée comme une lettre à la poste auprès des autorités. Les informations qu’ils ont avancé pour leur défense, lorsque la crise des prix exorbitants des soins covid-19 a éclaté, ont été minutieusement scrutées par le ministère de la Santé, rapporte le journal. Le ministre, Khaled Aït Taleb, a tenu une 2e réunion autour de ce sujet, cette fois en l’absence des représentants des cliniques. Il s’est entretenu avec le président de l’Ordre national des médecins, le DG de l’Agence nationale de l’Assurance Maladie, et l’Inspecteur général de la Santé. Ce dernier a fait un exposé autour des dysfonctionnements majeurs observés, et le ministre a rétorqué en requérant l’application stricte de la loi contre tout contrevenant. L’heure n’est plus aux avertissements car des sanctions très lourdes sont attendues, conclut le journal.



Peu de contrôle sur les marchés des déchets. Très peu d’actions de contrôle sont menées autour des performances des sociétés de gestion déléguée de collecte de déchets. Selon un document officiel, seuls 8 contrats reliant ces sociétés à des communes ont été audités par l’Inspection générale de l’administration territoriale. Il s’agit de trois contrats pour la gestion de décharges publiques (à Nador, Meknès et Ifrane), et de cinq pour la gestion du service de collecte de déchets et de balayage (à Fqih Ben Saleh, El Jadida, Chefchaouen et deux communes de Meknès). Selon le journal, les relations étroites qu’entretiennent certains gestionnaires délégués avec les responsables de la direction des réseaux publics locaux, relevant de la Direction générale des collectivités locales, poussent ces derniers à fermer l’œil sur les dépassements enregistrés.



 



AKHBAR-AL-YOUM : Décret US sur le Sahara, un « choc » pour l’Espagne. Au sein d’un dossier revenant sur la récente décision américaine de reconnaître la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud, le journal accorde la parole au chercheur en Affaires européennes, Abdelhamid El Bajouki. Ce dernier, fin connaisseur de l’Espagne où il a résidé, estime que le voisin ibérique est fortement irrité par la décision des États-Unis. L’Espagne, et l’UE dans une moindre mesure, ont perdu une carte de pression sur le Royaume, qu’ils ont l’habitude d’utiliser dans la négociation de dossiers épineux, comme la délimitation des frontières maritimes entre le Maroc et les îles Canaries. Aussi, la participation du parti socialiste Podemos au gouvernement espagnol (connu pour son soutien au polisario) est une barrière à toute réaction favorable à ces développements récents.



 



Reprise du procès de Omar Radi et Imad Stitou. Le tribunal correctionnel de Ain Sebaâ (Casablanca) avait programmé, jeudi 10 décembre, une nouvelle séance dans l’affaire qui oppose Omar Radi et son collègue Imad Stitou à un autre journaliste qui les accuse de l’avoir insulté, menacé et filmé sans son accord. La séance a connu la présence de Imad Stitou et l’absence du plaignant et de Omar Radi en raison de son incarcération dans la prison de Oukacha. La Cour a décidé d’un report jusqu’à ce que les parties prenantes soient toutes présentes. Radi est poursuivi dans une autre affaire, aux chefs d’accusation plus lourds dont «attentat à la pudeur avec violence et viol» et «réception de fonds étrangers dans le dessein de porter atteinte à la sécurité intérieure de l’État et d’entreprendre des contacts avec des agents de pays étrangers».



 



AL-MASSAE : Travailleurs sociaux : le CESE pointe les défaillances de la loi. Dans sa récente saisine, le Conseil Économique, Social et Environnemental a fait ressortir les défaillances du projet de loi 45-18 relatif à la réglementation de la profession du travailleur social. Le CESE considère que le texte n’englobe pas toutes les catégories d’acteurs dans ce secteur, mais reste spécifique aux travailleurs sociaux salariés et ceux exerçant de manière indépendante. L’instance présidée par Ahmed Reda Chami pointe aussi l’absence d’un encadrement conceptuel du travail social. «Le texte ne définit pas le travail social mais plutôt le travailleur» et ne définit pas également plusieurs notions comme l’assistance sociale, l’animation ou l’éducation sociale.


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