La presse arabophone du 10 décembre 2020
AL-AKHBAR : La barque de Ziane prend l’eau. Une vague de démissions frappe le Parti marocain libéral. L’entité politique fondée et dirigée par l’ancien ministre et bâtonnier, Mohammed Ziane, prend l’eau. Ce dernier, actuellement suspendu en tant qu’avocat par mesure disciplinaire, avait émis un communiqué au nom du parti pour demander la dissolution de la Direction Générale de la Surveillance du Territoire (DGST). Ceci intervient après la diffusion à large échelle d’une vidéo à caractère sexuel impliquant Ziane. Se sentant empêtrés malgré eux dans cette sombre affaire, les membres influents du parti ont nié toute relation avec le communiqué émis par Ziane et ont préféré quitter le navire.
Agadir : Des centaines de reptiles à l’aéroport. C’est une première. Les services de police stationnés à l’aéroport Agadir Al Massira ont découvert pas moins de 1600 reptiles, de diverses races et formes, dissimulés dans des produits d’artisanat. Le passeur est un ressortissant Suédois de 41 ans. Tenté par les prix alléchants de ces spécimens dans les pays scandinaves (allant de l’équivalent de 100 à 350 euros), il a cru bon d’en faire le plein. Pour les besoins de sa collecte, il avait séjourné pendant des semaines dans les environs de Tiznit (95 Km d’Agadir), précisent les sources du quotidien.
ASSABAH : Les législatives menacées par le désintérêt des citoyens. Selon une étude menée par l’Économiste, 55% des sondés déclarent ne pas vouloir voter lors des prochaines législatives. Ils avancent comme motif leur perte de confiance dans la classe politique. Aussi, 54% des hommes et 68% des femmes interrogés indiquent ne pas avoir participé aux échéances de 2016. Les craintes sont vives dans les milieux politiques de voir se reproduire le scénario de 2016, où le taux de participation n’a pas dépassé 46%, commente le journal.
Détournements au sein des clubs. Des données recueillies par Assabah révèlent que des présidents de clubs sportifs exploitent pour leur propre compte des commerces, cafés et terrains sportifs appartenant à ces associations. Ils ne passent pas de contrats de location ou autres, mais sont payés au « noir ». Les revenus, dont les montants sont indéterminés mais certainement « pharamineux », atterrissent directement dans les poches de ces présidents, rapportent les sources du journal. Les autorités locales seraient au courant mais se heurteraient souvent aux adhérents de ces clubs.
AL-AHDATH : Raja de Casablanca : Andaloussi à la place de Ziyat ? Les composantes du Raja de Casablanca auraient, selon les sources du journal, proposé au vice-président du club, Rachid Andaloussi, d’exercer la présidence jusqu’à la fin de la saison en remplacement du démissionnaire Jawad Ziyat. Andaloussi aurait demandé de lui laisser quelques jours pour y réfléchir avant de se prononcer. À l’approche de la fin du délai de dépôt de candidature pour la présidence du club (12 décembre) et de l’Assemblée générale élective (21 décembre), les adhérents craignent un état de vide à la tête du Raja au cas où l’AG s’avérerait être un échec.
AL-MASSAE : Entretien avec un ex-responsable du polisario. Le journal livre le premier jet d’un « long entretien », qui sera diffusé ultérieurement, avec un homme qui avait fait l’actualité lors de sa « rentrée » au Maroc : l’ex-inspecteur général de la « police » du front polisario, Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud. Séparatiste repenti il y a dix ans, il explique comment le polisario est tombé dans le piège d’El Guergarat, pensant utiliser le blocage du passage-frontalier du Sud à son avantage. «La direction du front détourne actuellement l’attention des jeunes des camps de Tindouf de son vrai ennemi qu’est cette direction dictatoriale, et les tient occupés par un ennemi fictif», analyse-t-il.