La presse arabophone du 26 novembre 2020
ASSABAH : Covid-19 : le vaccin est arrivé au Maroc. Un avion transportant la première cargaison du vaccin chinois contre le Sars-Cov-2, produit par Sinopharm, a atterrit dans l’aéroport Mohammed V de Casablanca au cours de la semaine passée. Cette cargaison comporte un million de doses, rapportent les sources du quotidien. Elle a été transportée dans des lieux de stockage en attendant le début de l’opération de vaccination. Cette dernière ne débutera qu’après la réception de 9 millions d’autres doses, synonymes de 9 autres voyages à accomplir.
Accusations de priver les malades d’oxygène. Un parlementaire du PJD a adressé une question écrite au ministre de la Santé. Il demande à enquêter sur des informations révélant l’existence de négligences et de fautes médicales à l’égard des malades de la Covid-19. Il avance que certains citoyens sont décédés suite à des coupures d’oxygènes, et d’autres, diabétiques, l’auraient probablement été à cause de la non-administration d’injections d’insuline. Le syndicat national de la santé publique a mal réagi à ces accusations. Son porte-parole a fait porter la responsabilité de l’effondrement du système de Santé au PJD, parti au pouvoir depuis dix ans.
AL-AKHBAR : Afrique : huit pays dans le viseur de Bourita. Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, mène «une bataille diplomatique féroce» contre l’Algérie et l’Afrique du Sud. Il veut convaincre plus de pays africains à ouvrir des représentations diplomatiques à Rabat en 2021. Bourita aurait mis à la tête de ses priorités, suite à des instructions royales, d’amener certains pays à installer leurs ambassades dans la capitale. Il s’agirait du Sud Soudan, Sierra Leone, Cap Vert, Malawi, Tanzanie, Rwanda et Kenya. Ceci mènera à la concrétisation de la vision du Roi de faire de Rabat la capitale de l’Afrique.
Démocratie et Droits de l’Homme : le plan d’action tombe à l’eau. Le plan d’action national en matière de démocratie et des droits de l’Homme a été enterré par le gouvernement El Otmani, avance le journal. Le plan, adopté par le gouvernement en décembre 2017, inclut 435 mesures. Aucune d’entre elles n’a été appliquée, ni n’a trouvé sa voie vers le Bulletin Officiel. Le ministre d’État chargé des Droits de l’Homme, Mustapha Ramid, avait boycotté les réunions du conseil de gouvernement pour cette raison, avant de céder à la réalité des choses.
AL-AHDATH : Détails d’une opération terroriste avortée. Les investigations menées par les services du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ) près des trois membres de la cellule terroriste démantelée le 23 novembre ont porté des révélations terrifiantes. La cellule était sur le point de passer à l’acte et d’éliminer plusieurs personnes à la manière préférée de Daesh : en leur coupant la tête. Un activiste amazigh à Agadir, un vendeur ambulant à Inezgane et la voisine d’un des interpellés seraient sur la liste des cibles pour différents motifs évalués comme passible de mort par les suspects. Ces derniers comptaient aussi assassiner des agents de police pour voler leurs armes à feu et perpétrer une fusillade sanguinaire à Agadir.
AL-MASSAE : Tanger : des dizaines de voitures « recherchées » circulent librement. Les éléments de la police de Tanger ont arrêté lundi dernier 4 personnes à bord d’une voiture volée appartenant à une agence de location et qui fait l’objet d’un avis de recherche au niveau national. Des sources professionnelles indiquent au journal que plus de 100 voitures connaissent le même sort, c’est-à-dire louées puis évaporées dans la nature. Elles circuleraient librement dans la capitale du détroit. Plusieurs propriétaires d’agences de location à Casablanca et à Marrakech n’attendent même plus la fin des investigations policières, mais se déplacent personnellement à Tanger pour rechercher leurs véhicules, poursuivent les mêmes sources.