La presse arabophone du 24 octobre 2020
ASSABAH : Des marocains « à vendre » en Espagne. Un réseau roumain a la main mise sur un marché dévoilé récemment par la police espagnole : le trafic de main d’œuvre étrangère pour des fermes en Espagne. Le réseau « vend » des immigrés clandestins, marocains pour la plupart, à des agriculteurs moyennant l’équivalent de 30000 DH par mois, rapporte le journal. Le réseau, implanté dans la région de Séville, veille à confisquer les documents des migrants à leur arrivée en Espagne, les loge dans des conditions inhumaines et les privent de tout contact avec l’extérieur. En contrepartie, les forcenés reçoivent quelques euros seulement pour leur dur labeur et sont menacés de mort en cas de contact avec la police.
Autorisations de déplacement de défunts. Un scandale secoue le pachalik (siège du pacha) de Guercif. Deux personnes décédées depuis des années auraient pourtant bénéficié d’autorisations exceptionnelles de déplacement. Des copies de ces documents portant le nom des défunts, dont Assabah détient une copie, ont filtré à la société civile locale, ce qui a créé un tollé. Il y est stipulé que les concernés sont autorisés à se rendre au CHU de Fès pour subir une opération chirurgicale. Les sources du journal parlent de manipulations dans l’octroi de ces autorisations dans le pachalik précité. Ceci entraîne des tensions dues au refus de les délivrer à certaines personnes nécessitant vraiment de se déplacer en urgence pour des raisons médicales.
AL-MASSAE : Grand ménage au Wydad de Casablanca. Le Wydad de Casablanca (WAC), éliminé hier soir de la ligue de champion africaine par le club égyptien Al Ahly, va libérer de l’espace dans son équipe première pour de nouvelles recrues ainsi que trois talents prometteurs de son équipe espoirs. Les sources du quotidien rapportent que le WAC compte se détacher de joueurs qui n’ont pas fait leurs preuves comme Haytham El Bahja et Soufiane Karkache, et d’autres au cas où une offre financière adéquate se présenterait comme Zouhair El Moutaraji, Abdellatif Noussir, Youssef China, Ismaïl El Haddad et le capitaine Ibrahim Nakkach. Pour l’instant, les rouges ont signé avec l’international marocain Ayoub El Kaâbi et le libyen Moayad Lafi, ainsi que la star du MAT Ayoub Lakhal.
LA VIE ECO : Transformation numérique dans le bâtiment, premiers pas du Maroc. Le Maroc a adopté une transition numérique dans tous les secteurs d’activité et s’est même doté d’une stratégie numérique depuis quelques années déjà. L’enjeu est de taille, puisqu’il s’agit d’un outil universel qui permet aux entreprises d’assurer un avantage compétitif par rapport aux autres du même secteur. Le secteur du bâtiment et des travaux publics, ou de la construction en général, n’est pas en reste. Bien qu’il demeure assez décalé comparativement à d’autres secteurs d’activité économique, il essaye tant bien que mal de rattraper son retard. D’ailleurs, plusieurs chantiers ont été réalisés en mettant en place justement des outils technologiques et des objets connectés permettant de mener à bien les projets et de gagner en efficacité et rapidité.
CHALLENGE : Vignette : un tour de vis dans le recouvrement. Les particuliers qui souhaitent céder leurs véhicules doivent être à jour dans le paiement de la taxe spéciale annuelle sur les véhicules (tsaV, couramment appelée vignette-auto). Auparavant, n’était exigé que le paiement de la tsaV de l’année en cours de la cession. Dorénavant, c’est la justification de paiement de la tsaV au titre de toutes les années qui sera exigée. En principe, les échanges automatiques d’informations mis en place entre l’administration fiscale et le service des mines doit permettre la déclaration automatique et le rappel immédiat du défaillant à ses obligations fiscales. Cette nouvelle mesure introduite dans le PLF 2021 est en réalité une correction d’une omission dans les dispositions du Code Général des Impôts.
TELQUEL : Préférence nationale : le grand défi. Répondre à la demande nationale et garantir une compétitivité de l’offre sur le plan international est désormais un défi à relever par les industriels marocains. Conscients de leur devoir vis-à-vis de la période, les entrepreneurs nationaux appellent au soutien de l’État, pour garantir l’accompagnement de l’écosystème entrepreneurial local et la promotion de la cuture de préférence nationale. S’il y a une leçon à tirer de la crise actuelle, Mounir El Bari, DG de GPC Papier et Carton, filiale de Ynna Holding, reconnaît le besoin de disposer d’une industrie compétitive pour subvenir aux besoins et répondre à la demande nationale. Pour ce faire il faudrait «redimensionner les usines et les tailler en fonction des marchés marocains et africains pour profiter des économies d’échelle», précise-t-il.