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La presse arabophone du 20 octobre 2020

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El Otmani tire sur ses alliés | Covid-19 : 825 infirmier(e)s contaminés | Pharmaciens aux diplômes falsifiés | Soupçons de « cellules d’emploi électoral » | La « rage » de l’immigration clandestine s’amplifie | Nord : l’habitat menaçant ruine « refait surface »

AL-AHDATH : El Otmani tire sur ses alliés. Le Chef du gouvernement, Saâd Dine El Otmani, a finalement choisi de monter au créneau et d’adopter «le langage de l’escalade». Dans deux manifestations de son parti, le PJD, à 24h d’intervalle, El Otmani a confirmé « la cohésion » de son parti autour de sa position sur le quotient électoral expliquant qu’il s’agit de «principes fondamentaux, qui ne supportent pas d’argumentations ». Il a même fait allusion que son parti se prépare à un blocage autour des lois électorales, et ne compte pas céder d’un iota. El Otmani n’a pas manqué de répondre aux critiques de son « allié », Driss Lachgar (USFP), en rappelant que les socialistes sont à l’origine de l’organisation électorale actuelle, «à laquelle ils tenaient quand cela servait leurs intérêts».



Covid-19 : 825 infirmier(e)s contaminés. Quelque 200 cas positifs au Covid-19 ont été enregistrés dans les rangs des infirmiers et des techniciens de la santé lors des deux dernières semaines. Le bilan s’élève ainsi à 825 contaminations dans les rangs de ces soldats de première ligne contre la pandémie. Le mouvement des infirmiers et des techniciens de la santé a mis en avant ces statistiques pour critiquer le ministère. Ce dernier considère une majorité de ces contaminations comme étant survenues loin de l’espace professionnel, alors que ce ne serait pas le cas. Le redéploiement d’infirmiers guéris ainsi que la faiblesse des rémunérations sur les risques fait aussi jaser.



 



ASSABAH : Pharmaciens aux diplômes falsifiés. Un pharmacien de Sidi Kacem a mis le ministère de la Santé, le parquet général et le secrétariat général du gouvernement en état d’alerte. Il a affirmé, dans une vidéo à large diffusion, disposer de documents qui prouvent que 7 personnes, au moins et dans la seule ville de Sidi Kacem, pratiquent le métier de pharmacien avec des diplômes falsifiés. Entre faux doctorants, parfois même sans le baccalauréat en poche, « pharmaciens » n’ayant jamais voyagé mais possédant des diplômes d’universités ukrainiennes, roumaines ou russes, et autres ayant été condamnés pour trafic de psychotropes, la liste des intrus est longue, affirme le docteur. Contacté par le journal, le président du conseil national de l’Ordre des pharmaciens, Hamza Guedira, n’a pas nié ces propos, ajoutant que certains dossiers évoqués par le pharmacien sont entre les mains de la justice.



 



Soupçons de « cellules d’emploi électoral ». Le nombre de travailleurs occasionnels et journaliers, recrutés par le président de la commune urbaine d’Agadir entre 2016 et 2018 est de 913 ! Un rapport du ministère de l’Intérieur indique qu’ils ont été employés sans respect de la procédure légale. L’impact de ces emplois sur le budget de la commune n’est pas négligeable, à raison de plus de 10 millions de dirhams par an, relève l’Inspection générale du ministère de tutelle. La commune d’Agadir dispose pourtant de 1788 fonctionnaires titulaires à son service. L’Intérieur a conclu que la création d’emplois occasionnels subit une logique électorale, les élus employant en masse pour satisfaire leur base électorale.



 



AL-AKHBAR : La « rage » de l’immigration clandestine s’amplifie. Au cours des dernières 72 heures, les autorités ont fait avorter 7 tentatives d’immigration clandestines, impliquant plus d’une centaine de personnes. Crise oblige, les candidats à l’immigration sont nombreux, et les passeurs profitent de la préoccupation des forces de l’ordre autour de l’application de l’état d’urgence. Certaines villes, dans lesquelles ce phénomène était inconnu, se sont transformées en points de départ de bateaux de migrants. Le quotidien cite l’exemple de Casablanca, Essaouira, Larache ou encore les côtes du Gharb (Kénitra et région).



 



Nord : l’habitat menaçant ruine « refait surface ». À l’approche de la saison des pluies, plus généreuses dans les régions du nord du Royaume, le dossier des habitations menaçant ruine revient à la charge. Ainsi, plusieurs résidants du quartier de l’Aéroport à Tétouan ont protestés devant la commune urbaine de la ville pour exiger l’application des promesses antérieures des élus. À Tétouan comme à Martil, Fnideq ou M’diq, les constructions rongées par l’effet du temps risquent de ne pas endurer les vents violents et les fortes précipitations de l’automne et de l’hiver. Plusieurs édifices se sont effondrés dans les médinas de ces villes, ce qui a forcé la Wilaya de la région à statuer sur le sujet au cours d’une récente réunion.



 


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