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La presse arabophone du 10 octobre 2020
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PJD : campagne sous couvert de Covid | Arnaque à l’appareil de radiographie | Des partis accréditent des condamnés | Vastes saisies de produits de contrefaçon | Pas de financement à Fès pour les associations | Quel arsenal médical contre la Covid-19 ?
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ASSABAH: PJD : campagne sous couvert de Covid. Huit mois après le début de la pandémie au Maroc, le secrétariat général du Parti de la Justice et du Développement s’est rendu compte de l’importance de la sensibilisation des citoyens aux risques sanitaires encourus. Il a lancé une campagne nationale dans ce sens, transformée par ses militants, un peu partout dans le royaume, en une grande campagne électorale avant l’heure. L’exemple vient de Salé, où des voitures couvertes du logo du parti ont sillonné les principales artères. Les militants ont distribué même des bavettes, profitant des instants brefs conférés par cette petite « contribution » contre la pandémie pour prêcher la bonne parole du parti…
Arnaque à l’appareil de radiographie. Un infirmier en âge de la retraite et un agent de sécurité d’un centre hospitalier de Nador sont poursuivis pour une arnaque peu commune. Ils auraient manipulé le compteur interne d’un appareil de radiologie pour pouvoir réaliser des consultations payantes sans que le département de comptabilité du centre ne s’en aperçoive. L’appareil était supposé être en panne depuis 7 mois, et les appels à la société de maintenance sonnaient dans le vide. Il aura fallu l’intervention personnelle du directeur régional de la Santé de la région de l’Oriental pour que des techniciens soient dépêchés, levant le voile sur un scandale : l’appareil de radiologie est opérationnel, et son compteur de clichés a été manipulé de sorte à effectuer plus de 40 opérations quotidiennes à l’insu de tous.
AL-MASSAE : Des partis accréditent des condamnés. Certains partis politiques ont accepté d’accréditer des personnes aux antécédents judiciaires pour se présenter aux prochaines élections sous les couleurs desdits partis. Il s’agirait, selon les sources du journal, d’anciens députés, conseillers et élus impliqués dans des affaires de corruption et d’achats de voix, condamnés de surcroît par la justice et voyant leur élection annulée lors du dernier scrutin. Cependant, étant proches de dirigeants partisans éminents, ils se sont vus accorder l’accréditation de formations politiques en vue de briguer un siège à l’institution législative.
Vastes saisies de produits de contrefaçon. La crise induite par la pandémie a boosté l’activité des réseaux de trafic de produits de contrefaçons. Des renforts douaniers ont rejoint les agents déjà en place dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, indique une source à Al Massae, au vu de la forte activité dans les points de contrôle et l’adoption de nouvelles techniques par les fraudeurs. Plus de dix opérations de trafic sont détectées hebdomadairement. Les brigades douanières ont saisi ces dernières semaines pas moins de 28 tonnes de tissus sur rouleaux, d’importantes unités de vêtements de marques mondiales et des appareils électroniques issus de la contrefaçon.
AKHBAR-AL-YOUM : Pas de financement à Fès pour les associations. Une crise se profile entre le maire de Fès, Driss El Azami, et le Wali de la région Fès-Meknès, Said Zniber. Ce dernier a refusé d’appuyer son sceau sur les subventions accordées aux associations de la ville au titre de 2019, un an après que la mairie ait soumis sa demande. Soucieux de sa réélection, le maire PJDiste a tenu un discours « incendiaire » à l’intention des autorités, rappelant que «le soutien aux associations depuis le budget de la mairie reste une prérogative de cette dernière et qu’il faut la respecter». Cependant, selon les sources du journal, le Wali a brandi à El Azami les nouvelles directives du ministre de l’Intérieur qui interdisent d’avaliser tout soutien financier communal en faveur des associations, de crainte que les subventions ne servent à amadouer les associations et les mobiliser au service d’un parti donné.
Quel arsenal médical contre la Covid-19 ? Au sein d’un dossier sur l’état des lieux de la situation épidémiologique, le quotidien dresse des statistiques actualisées autour de « l’arsenal » marocain de lutte contre la Covid-19. Ces indicateurs définissent l’état de préparation du pays à poursuivre la « guerre », et ils ne semblent pas suffisants selon Akhbar Al Youm. Ainsi, 22% des préfectures et provinces du royaume ne disposent pas d’un scanner dans leurs hôpitaux, est-il avancé. Au volet de la réanimation, on compte 439 médecins, dont 66% sont répartis sur 4 régions majeures, et 1992 infirmiers (60% actifs dans ces 4 régions également). Ces mêmes régions (Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra, Marrakech-Safi et Meknès-Fès) s’accaparent 76% de la capacité litière nationale de réanimation.