La presse arabophone du 1er octobre 2020
ASSABAH: Nouveau plan contre la Covid-19. Des consultations élargies entre la présidence du gouvernement et les départements majeurs ont abouti à une conclusion : la nécessité de concocter un nouveau plan de lutte contre la pandémie de Covid-19. Face aux prévisions économiques alarmantes, surtout celles relatives à la hausse du chômage, «attendre l’entrée en vigueur de la loi de finances 2021 est un scénario dangereux», confient des sources au journal. Des préparatifs sont en cours pour assurer la reprise des activités qui sont toujours interdites, tout en renforçant le contrôle autour des mesures de prévention sanitaire.
Médicaments : compétitivité absente. Assabah consacre un dossier aux défaillances du système de gestion des médicaments révélées par la crise sanitaire. Cinq laboratoires s’accaparent une part de marché de 44%, ce qui ouvre la possibilité à des ententes autour des prix. S’y ajoutent des ruptures périodiques de stocks de certains médicaments dues à l’absence d’une politique nationale d’approvisionnement. Le quotidien jette aussi la lumière sur les ratés de la Direction du médicament et de la pharmacie qui fermerait l’œil sur les dérapages des grands groupes étrangers et sur la cherté des prix proportionnellement à d’autres pays voisins.
AL-AKHBAR : Le PJD en bloc derrière Rabbah. La mission parlementaire exploratoire créée pour élaborer un rapport autour de l’exploitation des sables maritimes a cessé brusquement toute activité. Le Parti de la justice et du développement (PJD) a mis tout son poids pour convaincre le président de la Chambre des Représentants, Habib El Malki, pour empêcher une visite de la commission, présidée par le PPS, aux plages d’Essaouira et de Larache où l’extraction des sables maritimes atteint des proportions démesurées malgré les avertissements du ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime. Des sources informent que le PJD essaie de protéger son ministre de l’Énergie, des mines et de l’Environnement, Aziz Rabah, qui a permis à une société d’exploiter des carrières sur place.
Poursuites pour un festival équestre. Le juge d’instruction de la 4e chambre des crimes financiers de la cour d’appel de Casablanca recevra, en début de semaine prochaine, 19 suspects dans l’affaire du « Festival de Fdalate 2014 ». L’enquête sera approfondie avec l’ex-président de la commune de Fdalate (Benslimane), l’actuel président de la municipalité de Benslimane et sa femme, ainsi que 16 autres personnes dont des anciens conseillers communaux autour de soupçons de détournement de fonds. Le festival était doté de 170000 DH, dont 100000 DH aurait disparu et fait l’objet d’accusation entre l’ex-président de la commune et le président de l’association organisatrice du festival.
AKHBAR-AL-YOUM : La Sorcellerie derrière le meurtre de Naïma. Le quotidien livre des développements sur le meurtre de la petite Naïma (5 ans), dont les ossements ont été retrouvés dans une montagne près d’Agdez (province de Zagora). Un suspect a été arrêté 500 Km plus loin, à Aguelmous (Khénifra). Il s’agit d’un charlatan connu près du douar de la victime. Contacté par la Gendarmerie royale, le suspect, déjà impliqué dans une tentative de kidnapping d’un enfant, a pris la fuite. Il a été retrouvé grâce au traçage de sa carte SIM. La piste de la sorcellerie n’est pas exclue. Le kidnapping d’enfants qui ont des marques corporelles spécifiques est pratique courante parmi les charlatans, qui les utilisent à des fins d’«extraction de trésors» et de préparation de sorts de magie noire.
AL-AHDATH : Rhamna : mutinerie contre le gouverneur. Les agents d’autorité territoriale affectés à la province de Rhamna se sont insurgés contre leur premier supérieur hiérarchique, le gouverneur. Ce dernier entretiendrait des affinités particulières avec un moqaddem, un auxiliaire d’autorité de bas rang, mais qui fait la pluie et le beau temps dans la province grâce aux faveurs du gouverneur, manquant souvent de respect à de nombreux « plus haut gradés » tels que des caïds ou des pachas, leur donnant même des ordres. La goutte qui a fait déborder le vase fut l’ordre du gouverneur aux agents d’autorité de contenir une manifestation récente. Ils ont opposé un non clair et net. Un caïd a été remercié par le gouverneur suite à cela, mais il a refusé de quitter son bureau, soutenu par une majorité de ses collègues.