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La presse arabophone du 23 septembre 2020
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PJD, l’isolement s’intensifie | CNSS : 171 MDH de perdus | Immeubles menaçant ruine | Fqih de Tanger : des aveux horribles | Nouveaux frais pour les parents d’élèves | El Malki irrite (encore) les parlementaires
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ASSABAH: PJD, l’isolement s’intensifie. La rigidité manifeste des positions du Parti de la Justice et du Développement autour des lois électorales a réussi à mobiliser la majorité de la sphère politique contre lui. Pas moins de 24 partis entendent faire bloc contre l’atout électoral précieux du PJD : le scrutin à la liste. Cet outil a plus que réussi pour le parti au pouvoir, notamment grâce à ses paramètres complexes (dont le quotient électoral) qui lui ont permis d’empocher des sièges à l’arrachée dans plusieurs circonscriptions. En portant l’adoption du scrutin individuel en tête de leur priorité de réformes électorales, ces partis, dont les leaders ne digèreraient pas un 3e mandat du PJD à la tête du gouvernement, comptent isoler ce dernier, rapportent les sources du quotidien.
CNSS : 171 MDH de perdus. La décision de Bank Al-Maghrib de baisser le taux directeur à 1,5% au lieu de 2% s’est reflétée négativement sur les dépôts de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Par la force de la loi, l’institution est obligée de déposer son excédent budgétaire à la Caisse de dépôt et de gestion (CDG). Le taux de rendement de ces dépôts est calculé par rapport au taux directeur en vigueur. Ainsi, selon une source informée, la baisse par la CDG de son taux d’intérêt sur les dépôts de 4,07% à 3,78% a engendré une perte de 171 MDH pour la CNSS.
AL-AHDATH : Immeubles menaçant ruine. Les tribunaux civils et de commerce de Casablanca examinent des violations graves de procédures administratives relatives à des expertises effectuées sur des biens immobiliers. Plusieurs immeubles auraient été déclarés «menaçant ruine» à tort, selon leurs habitants. L’objectif était d’en expulser les résidents pour des raisons encore inconnues. Les sources du journal indiquent que la principale violation était de confier la réalisation des expertises à un cabinet privé qui n’aurait pas mené son enquête sur le terrain. Une contre-expertise effectuée par un huissier de justice pour le compte de résidents d’un bien visé indique que de simples réparations étaient nécessaires.
Fqih de Tanger : des aveux horribles. Le « Fqih de Tanger », soupçonné d’avoir abusé sexuellement d’enfants dans son école coranique au cours des dernières années, est passé aux aveux. Citant des sources crédibles, le quotidien indique que le concerné a admis sa culpabilité vis-à-vis des accusations portées par les plaintes des familles des victimes, avançant être «obsédé sexuellement» par les enfants. Cependant, il n’a reconnu avoir exercé ses ignominies que sur 5 fillettes. Détaillant ses aveux sordides au cours de l’interrogatoire préliminaire, le quotidien informe que la séance d’interrogatoire approfondi est fixée au 6 octobre prochain et verra probablement une confrontation entre l’accusé et les familles des victimes.
AL-MASSAE : Nouveaux frais pour les parents d’élèves. Des écoles publiques ont appelé les parents d’élèves à participer financièrement à l’acquisition de produits désinfectants à travers leurs associations. Pourtant, le ministère de l’Éducation nationale avait assuré que toutes les écoles disposaient des accessoires nécessaires à la mise en œuvre du protocole sanitaire anti-Covid. Ainsi, des associations de parents d’élèves ont averti leurs membres qu’il fallait verser des cotisations variant de 20 à 50 DH pour l’achat de désinfectants pour les classes et de gel hydroalcoolique pour les élèves.
AL-AKHBAR : El Malki irrite (encore) les parlementaires. Même en croyant bien faire, le président de la Chambre des Conseillers, Habib El Malki, s’est attiré encore une fois les foudres des parlementaires. Il a créé une commission thématique pour la mise en œuvre des orientations contenues dans le dernier discours royal autour de la généralisation de la couverture sanitaire. Cependant, les questions de la Santé sont couvertes par la Commission des secteurs sociaux, présidée par l’Istiqlalienne Saida Aitbouali. El Malki veut reluire son image politique après le séisme des nominations unilatérales à l’Autorité nationale de régulation de l’électricité, mais il a transgressé le règlement interne de la Chambre qui limite les cas de créations de commissions thématiques. Il a également insisté pour être le président de cette nouvelle commission.