La presse arabophone du 21 septembre 2020
AL-AKHBAR : Aziz Rabbah transféré à l’hôpital militaire. Ayant annoncé précédemment sa contamination à la Covid-19, le ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement et leader du PJD, Aziz Rabbah, a été transféré à l’hôpital militaire de Rabat pour poursuivre son traitement. Sa femme, pour sa part, a été admise dans une clinique privée de la capitale. Les premiers symptômes se seraient manifestés sur le ministre la semaine dernière au cours d’une réunion virtuelle avec les membres de son parti. Il souffrait alors d’une fièvre aigue et d’une grande fatigue. Son état de santé s’est détérioré le jour suivant. Une équipe médicale a visité l’immeuble où réside la famille de Rabbah à Kénitra et a effectué des dépistages sur l’ensemble de ses résidents.
Les nominations scrutées à la loupe. Les rapports livrés par les services de sûreté autour des candidats nominés aux hautes fonctions sont décisifs dans la sélection de ces derniers. Selon les sources du journal, plus de 100 candidats ont été écartés durant le mandat de Saâd Dine El Otmani à cause de rapports mettant en évidence leur relation avec des dossiers et des liaisons douteuses. Les mêmes sources indiquent que la plupart des vetos opposés portaient sur des doyens d’instituts et d’universités et des directeurs centraux dans des administrations publiques.
AL-AHDATH : Tests Covid : pénurie à l’Institut Pasteur. L’institut Pasteur de Casablanca connait une pénurie en accessoires de laboratoire nécessaires pour mener à bien les analyses PCR relatives à la Covid-19. Cette situation dure depuis au moins 3 semaines, rapporte le journal, en dépit des appels récurrents des responsables de l’Institut à destination du ministère de la Santé. Aucune réponse ne leur a été donnée. Les analyses PCR sont presque à l’arrêt à l’Institut, ce qui met une grande pression sur les autres laboratoires de la capitale économique.
AL-MASSAE : Droit de grève : projet de loi au mauvais timing. L’Union marocaine du Travail (UMT) a manifesté son refus de la méthodologie gouvernementale dans la gestion des grands dossiers, dont celui du projet de loi portant sur le droit de grève. Lors de la réunion récente entre le bureau national de l’UMT et le ministre du Travail, Mohamed Amekraz, ce refus a été explicité par les syndicalistes, estimant le projet de loi comme «menottant le droit à la grève». De plus, ce genre de projet de loi «n’est pas une priorité nationale dans les circonstances actuelles générées par la pandémie», et le gouvernement devrait «revoir ses priorités» notamment celles relatives à la situation sociale et au marché du travail.
ASSBAH : Arrestation du fils de Mohamed Maghraoui. Les services de sûreté de Marrakech ont arrêté Soufiane Maghraoui, fils de la figure de proue du salafisme au Maroc, Mohamed Maghraoui, et ce dans une affaire de consommation de stupéfiant et d’usurpation d’identité. Dans le cadre de l’opération « mains propres » initiée par la DGSN pour faire respecter les dispositions de l’état d’urgence, deux individus soupçonnés de trafic de drogues dures ont été arrêtés. En fouillant leurs répertoires téléphoniques, les autorités ont découvert le numéro du jeune Maghraoui avec des données indiquant qu’il était juge de profession. Il a été poursuivi en état d’arrestation et transféré à la prison locale l’Oudaya en attendant la fin de l’enquête.
Les dettes des clubs s’alourdissent. Les crédits contractés par les clubs de football nationaux auprès des banques sont de 220 MDH selon des données recueillies par le journal. En plus de leur endettement auprès des institutions financières, les clubs doivent honorer d’autres engagements tels les salaires et les impôts (dépassant 1 MMDH), ce qui menace leur stabilité financière. Cependant, les banques sont la plus grande menace à cette stabilité, car elles ont initié des démarches afin de recouvrir les montants dus, ce qui menace certains clubs de saisie sur compte bancaire.