La presse arabophone du 12 septembre 2020
ASSABAH : Tamek – courant Benkirane : acte 2. La députée parlementaire Amina Maelainine (PJD) a demandé à Mohamed Saleh Tamek, Délégué général à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), de présenter des excuses pour avoir accusé l’institution législative de « déviance ». Des sources informées indiquent que Tamek refuse de s’excuser ou de recevoir des conseils, estimant qu’il n’a pas insulté le Parlement. Mais le courant « Benkirane » au sein du PJD, à sa tête Maelainine et Abdelali Hamieddine, promeuvent d’autres thèses. La relation entre les deux partis est tendue depuis que Tamek avait présenté, durant l’ère du gouvernement Benkirane, la «pauvreté extrême» dont souffrait l’institution pénitentiaire, au point de la pousser à vendre ses biens immobiliers pour obtenir des liquidités.
Oubliez le virus et jouez au foot ! Des données recueillies par Assabah exposent des brèches dans la récente décision du ministère de la Santé et de la FRMF de faire jouer un club s’il a moins de 7 cas positifs à la Covid-19 dans ses rangs. Les résultats des analyses effectuées à 48h du match n’apparaissent que le jour de la rencontre, indique un responsable d’un club de foot. Quand la contamination d’un membre de l’équipe est révélée, cela veut dire qu’il a côtoyé tout le monde pendant deux jours. Ainsi les cas contacts peuvent disputer des matchs et c’est là où réside le danger de ce protocole. La décision invite aussi à faire des tests tous les 15 jours, ce qui permet à ces cas contacts de participer aux entraînements et aux matchs…
AL-MASSAE : Surveillance accrue à la gare de Tanger. Depuis le début de cette semaine, les voyageurs à destination de Tanger ont été surpris par les mesures sécuritaires renforcées à la gare ferroviaire. Les arrivants sont systématiquement sommés de fournir l’autorisation de déplacement inter-villes sous peine de se voir infliger une amende de 300 DH. Des dizaines de contrevenants ont quitté la gare avec un PV en poche. D’un autre côté, les habitants de la ville, aux plages fermées depuis le début de l’été, poursuivent leurs appels sur les réseaux sociaux à l’encontre des autorités pour lâcher un peu de lest.
Justice numérique au temps de la Covid-19. Dans un dossier de 4 pages, Al-Massae s’intéresse à la digitalisation des métiers de la justice. En effet, la justice à distance oblige tous les intervenants (avocats, juges, huissiers, etc.) à adopter de nouveaux process. Pour consolider la transformation numérique de l’administration judiciaire, un cadre légal est en cours de préparation. Si certains considèrent que l’usage des technologies numériques est trop complexe, d’autres y voient un mécanisme alternatif pour alléger le fardeau pesant du papier et de la présence physique sur les tribunaux.
AKHBAR-AL-YOUM : Affaire Casino Es Saâdi : un report de plus. Après 5 reports justifiés par le souci de «protection de la santé publique», pandémie oblige, le dossier connu sous le nom de « Casino Es Saâdi » connaîtra un nouveau report de 15 jours. La chambre d’appel des crimes financiers auprès de la Cour d’appel de Marrakech a confié au ministère public la charge de ramener le plaignant devant ses juges «par usage de la force publique». La chambre a aussi appelé la défense à inviter ses clients à la prochaine séance fixée au 24 septembre, «une date qui marque le passage de 4 ans et 10 mois après la tenue de la première séance dans ce dossier», indique le journal. L’affaire porte sur la vente à des prix bas de terres communales à Marrakech au profit d’investisseurs, dont celles sur lequel le Casino est établit.
Classe surpeuplée à Meknès. Les répercussions de la photo montrant une classe bondée d’élèves à Meknès lors des premiers jours de la rentrée continuent de se faire sentir. Le directeur de l’école en question a été suspendu provisoirement de ses fonctions en attendant de passer devant un conseil disciplinaire. Selon des infos recueillies par Akhbar Al-Yaoum, le directeur en question n’a été nommé à la tête de cet établissement que 4 jours avant d’être surpris par la décision de le relever de son poste ! L’Académie régionale de l’enseignement et de la formation (AREF) de Fès-Meknès lui reproche d’avoir manqué à ses fonctions en tant que premier responsable de l’application du protocole sanitaire dans l’établissement.