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La presse arabophone du 7 septembre 2020

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Reconfinement de Casablanca | Faillite de 20000 TPE en août | L’INDH au service du clientélisme | Étude autour de la corruption | Énième blocage du projet de Code pénal | La CAF menace le Wydad et le Raja | Cession des cliniques CNSS : Colère syndicale

COMMUNIQUE : Reconfinement de Casablanca. Le gouvernement vient de décréter une série de mesures restrictives visant à contenir la pandémie de coronavirus dans la ville de Casablanca. Ainsi, dès ce lundi et en ce jour de rentrée, tous les établissements scolaires de la préfecture resteront fermés et l’enseignement à distance sera de mise. Il sera également interdit d’entrer ou de sortir de la métropole sauf détention d’une autorisation spéciale. Un couvre-feu est décrété de 22h à 5h du matin et les commerces devront respecter des horaires de fermetures strictes : 15h pour les marchés de proximité, 20h pour les cafés et commerces et 21h pour les restaurants. Ces mesures sont prises pour un délai minimum de 2 semaines durant lesquelles l’évolution de l’épidémie sera analysée avec attention.



 



ASSABAH : Faillite de 20000 TPE en août. Plus de 20000 entrepreneurs ont déclaré la faillite de leur TPE lors du mois d’août 2020, a appris le quotidien auprès du président de la Confédération nationale des TPME, Abdellah El Fergui. Ce dernier rajoute que sans une intervention gouvernementale, ce chiffre est appelé à augmenter. Plus de 83% des TPE ont dû arrêter leur activité durant plus de trois mois, mais n’ont pas pu la reprendre après la fin du confinement. Pour cause, explique El Fergui, elles n’ont pas pu accéder aux crédits garantis par l’État pour une raison ou une autre. Suffoquant financièrement, ces entités souffrent de restrictions administratives, et trouvent des difficultés à obtenir les autorisations de déplacement pour leur personnel.



 



L’INDH au service du clientélisme. Dans différentes Wilayas, préfectures et provinces, des chefs de divisions de l’action sociale tissent des liens douteux avec des entrepreneurs, leur facilitant l’accès à la majorité des marchés locaux financés par l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH). Des sources informées indiquent que c’est le cas dans une certaine préfecture de la région de Rabat-Salé-Kénitra, dont le chef de division de l’action sociale entretient un réseau tentaculaire de « proches » qui ont accès en priorité aux marchés de l’INDH. Certains chefs de divisions, simples fonctionnaires, sont devenus riches à force de magouiller dans les projets de l’Initiative, en prenant bien soin de rester sous les radars de l’Inspection générale de l’administration territoriale, s’indigne le journal.



 



AL-AKHBAR : Étude autour de la corruption. Alors que le gouvernement a budgété plus de 1,8 milliard de dirhams pour la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption, le président de l’Instance nationale de probité, de prévention et de lutte contre la corruption (INPPLC) a passé un marché pour la réalisation d’une étude autour des ramifications de ce phénomène au Maroc. Le marché a été octroyé à un cabinet d’études connu pour la modique somme de 2,75 millions de dirhams. Selon des documents obtenus par le journal, cette étude comporte deux recherches sur le terrain. La première sera effectuée auprès des citoyens et la seconde auprès des entreprises. Un autre marché passé par l’Instance, de 150000 DH, vise à créer une application de gestion des données recueillies à travers l’étude précitée.



 



Énième blocage du projet de Code pénal. Le projet de Code pénal est retourné dans la « glacière » du Parlement après que 3 groupes parlementaires aient demandé le report de la présentation de ses amendements. Le projet de loi en question, celui n°10-16 complétant le Code pénal, est au Parlement depuis 2016, mais bloque toujours sur la question de l’enrichissement illicite. Le PJD a retiré un amendement relatif à cette question sans consulter ses alliés de la majorité, ce qui a fortement déplu à ces derniers. Selon une source gouvernementale, le PJD cherche à dominer le Code pénal par une «vision partisane étroite», ce qui a ramené le projet de loi au point de départ après des années de concertations.



 



AL-AHDATH : La CAF menace le Wydad et le Raja. La Commission des compétitions de la Confédération africaine de football (CAF) a menacé les deux clubs casablancais, le Raja et le Wydad, de les priver de participation aux prochaines éditions de la Ligue des Champions et de la Coupe de la CAF. La Commission prendra cette décision en cas de non-règlement, par les deux clubs, des montants dus aux joueurs et entraîneurs qui détiennent un verdict favorable de la part des commissions de litiges de la FRMF, de la FIFA ou de la CAF. La CAF a interrogé la FRMF autour de la situation des deux clubs en ce qui concerne le règlement des amendes et des indemnités auxquels ils ont été condamnés, insistant que toute équipe qui ne règle pas sa situation sera privée de participer à deux éditions des compétitions continentales.



 



AL-MASSAE : Cession des cliniques CNSS : Colère syndicale. La Fédération nationale des employés de la sécurité sociale a opposé son refus net à la cession des cliniques de la CNSS. Alors que la contribution de ces cliniques dans l’effort de lutte contre la pandémie a été honorable, les autorités de tutelle ont cru bon de céder ces établissements dans cette période difficile, regrette la Fédération, qui enregistre avec «un grand mécontentement» le recours de ces autorités à cette décision «unilatérale», et affiche «une ferme volonté pour contrecarrer ce genre de décisions impopulaires et antisociales».


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